Journée mondiale des télécommunications
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UNION INTERNATIONALE DES TELECOMMUNICATIONS

Conférence de presse à l'occasion
de la Journée mondiale des télécommunications

Salle de l'Alabama, Hôtel-de-Ville
15 mai 1997, Genève

Intervention de M. Pekka Tarjanne
Secrétaire général

Monsieur le Président du Conseil d'Etat,
Monsieur le Président du CICR,
Monsieur le Directeur du DHA,
Mesdames et Messieurs les membres de la presse,

Je vous remercie d'être présents aujourd'hui à cette conférence de presse qui a lieu pour appeler l'attention sur un jour important pour l'Union internationale des télécommunications et un thème important pour tous les peuples du monde.

Le 17 mai est un jour important pour l'UIT parce que c'est notre anniversaire. Notre Union a été fondée il y a 132 ans aujourd'hui, ce qui fait d'elle la plus ancienne des organisations internationales. Créée à l'origine pour simplifier l'échange de trafic télégraphique à travers l'Europe, l'UIT s'intéresse aujourd'hui au développement et à l'exploitation de toutes sortes d'équipements de communication, des radioémetteurs les plus simples aux nouveaux systèmes à satellites les plus complexes qui sont maintenant mis en place pour proposer des services de téléphonie mobile à travers le monde.

Le thème que l'UIT a choisi pour célébrer cette année la Journée mondiale des télécommunications – Télécommunications et aide humanitaire – est important pour tous les peuples du monde parce qu'il concerne notre vulnérabilité en tant qu'espèce et le pouvoir que nous avons de nous aider les uns les autres lorsque des catastrophes ou des épreuves nous frappent. Aucun de nous, quel que soit l'endroit où nous vivons, ne peut rester indifférent à une situation de catastrophe, qu'elle soit naturelle ou provoquée par l'homme. Nous sommes tous des victimes en puissance d'une guerre, d'une épidémie soudaine, d'un accident industriel à grande échelle et même, bien que la plupart d'entre nous qui habitons l'Europe n'y pensent probablement que rarement, des caprices de la nature.

Heureusement, il existe des organisations qui se consacrent à aider les victimes d'une catastrophe, des organisations où travaillent des gens dévoués qui ont pour vocation d'alléger les souffrances de ceux qui par malheur ont été frappés par une catastrophe. Je veux parler bien entendu d'organisations telles que le Département des affaires humanitaires des Nations Unies, le mouvement de la Croix-Rouge et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Je n'ai pas l'intention d'exposer le travail accompli par ces organisations – M. Martin Griffiths ou M. Cornelio Sommaruga sont beaucoup mieux placés que moi pour le faire. En revanche, je voudrais vous expliquer la relation qui existe entre télécommunications et aide humanitaire et attirer votre attention sur de nouveaux développements qui, je le pense, pourraient contribuer à améliorer la gestion des opérations de secours et contribuer dans l'avenir à leur succès.

Il va sans dire que les équipements de communication sont indispensables à toute opération à grande échelle. Malheureusement, pour les secouristes qui travaillent sur le terrain, des communications fiables ont souvent été une sorte de luxe. En raison de la nature de leur travail, ces agents sont fréquemment postés dans des zones isolées qui ne peuvent disposer que de quelques lignes téléphoniques et, qui plus est, de mauvaise qualité. Parce qu'ils sont souvent appelés à faire face à des catastrophes de toute sorte, ils se trouvent trop souvent dans une situation où l'infrastructure des communications existante est détruite. Ils sont alors confrontés à la tâche immense de mobiliser des équipements, du personnel et un grand nombre de personnes, à l'aide de réseaux improvisés de radioémetteurs et, avec un peu de chance, de quelques walkie-talkies et de téléphones à satellite.

Dans des conditions aussi difficiles, ces équipes accomplissent un travail magnifique. Des techniques de communication éprouvées telles que la radio en ondes métriques rendent toujours de remarquables services dans des opérations sur le terrain et continueront à être utilisées pendant longtemps encore. Toutefois, on voit pointer à l'horizon deux nouvelles techniques qui, je l'espère, contribueront largement à résoudre les problèmes de télécommunication sur le terrain et simplifieront le travail des organisations à travers le monde. La première est une technique qui couvre de nouveaux types de systèmes à satellites connus à l'UIT sous l'abréviation de GMPCS. Certains d'entre vous ont peut-être déjà entendu parler de ces systèmes sous les noms de "super LEO" et de "mini LEO". Ces systèmes, dont certains sont actuellement mis en place, promettent d'assurer des télécommunications claires et sans problème, des transmissions de télécopie et de données à destination ou en provenance de n'importe quel point situé à la surface du globe. Ces systèmes ont pour énorme avantage d'offrir aux agents de l'aide humanitaire la possibilité d'échanger des informations sous des formes diverses, avec n'importe quelle personne, n'importe où, quel que soit le type de système téléphonique local ou même en l'absence d'un système téléphonique local. Utilisant des passerelles portables provisoires ou des communications de satellite à satellite, les systèmes GMPCS seront en mesure de fonctionner même lorsque toutes les autres communications auront été rendues impossibles, par exemple après un cyclone ou un tremblement de terre. La capacité de ces systèmes à transmettre toutes sortes d'informations, et même par la suite un trafic multimédia tel que des images de la zone sinistrée, devrait être d'une immense utilité pour les agents travaillant sur le terrain, en améliorant considérablement leur capacité à apporter rapidement le type d'assistance nécessaire là où on en a le plus besoin.

Le second développement que j'ai évoqué est d'ordre politique. Je suis certain que la plupart d'entre vous seraient surpris d'apprendre que les organisations d'aide internationale sont fréquemment empêchées d'utiliser leurs propres équipements de télécommunication dans les opérations de secours internationales par des règlements bureaucratiques régissant l'importation et les accords de licence pour ce type d'équipement.

Pourtant c'est bien souvent la réalité aujourd'hui. Parfois, la paperasserie peut atteindre des proportions ridicules lorsque par exemple des équipes d'aide internationale participant à une opération de recherche et de secours après un tremblement de terre ne sont pas autorisées à apporter leurs walkie-talkies mais s'entendent dire qu'elles doivent demander des autorisations auprès de ceux-là mêmes qu'elles sont en train d'aller secourir!

Il est bien évident qu'il ne sert à rien de développer l'utilisation des télécommunications dans le domaine de l'assistance humanitaire si les équipements de télécommunication ne peuvent parvenir sur les sites où on a en besoin. C'est la raison pour laquelle l'UIT a travaillé avec un certain nombre d'autres institutions, et notamment le Département de l'assistance humanitaire des Nations Unies, à l'élaboration d'une nouvelle Convention régissant l'utilisation transfrontière des équipements de communication dans des situations d'urgence.

Connu sous le nom de Convention sur la mise à disposition de ressources de télécommunication pour l'atténuation des effets des catastrophes et pour les opérations de secours en cas de catastrophe, ce document, s'il est mis en oeuvre, devrait permettre de simplifier considérablement les règlements douaniers et les conditions d'obtention de licences pour les équipements de télécommunication d'urgence et être d'une grande aide aussi bien pour tous les agents de l'assistance sur le terrain que pour les victimes.

Cette Convention doit être ratifiée devant une conférence internationale qui se tiendra l'année prochaine et j'invite instamment tous les membres de la presse présents ici aujourd'hui de faire tout leur possible pour la faire connaître et souligner son importance auprès des peuples et des gouvernements du monde entier.

Cela dit, il me reste à vous remercier une fois de plus de votre présence et à passer la parole à mon distingué collègue, M. Griffiths, qui vous exposera, de façon peut-être plus vivante que j'ai pu le faire moi-même, l'importance des télécommunications pour le travail de son organisation.

Je vous remercie.


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