Manifeste de M. Mirski

Dr. Krastu Ivanov Mirski, Bulgarie
Candidat au poste de Directeur Bureau de développement des télécommunications (BDT)

Question 1
Beaucoup pensent que l'UIT est menacée par les bouleversements du secteur des télécommunications. De nouvelles organisations telles que l'OMC ou des organismes régionaux occupent le centre de la scène et les forum industriels, moins formels et plus ciblés, se multiplient. Quel avenir voyez-vous pour l'UIT? Quel serait votre apport personnel (quelles initiatives ou orientations adopteriez-vous) en tant que fonctionnaire élu, en vue d'introduire des innovations et de permettre à l'Union de s'adapter au changement, afin de lui conserver son rôle d'instance prééminente dans les télécommunications internationales?

L'UIT a vocation à être "une instance internationale prééminente où Etats Membres et Membres des Secteurs oeuvrent ensemble pour favoriser le développement des réseaux de télécommunication et faciliter l'accès universel aux services de télécommunication et d'information" (Projet de Plan stratégique). Elle se doit de s'employer sans relâche à la poursuite de ces objectifs pour les atteindre dans les meilleurs délais! Les bouleversements du secteur des télécommunications, aussi profonds et vigoureux soient-ils, sont dans l'ordre des choses dans notre monde en constante mutation. L'UIT doit s'adapter aux changements. La menace qui plane sur l'Union ne réside donc pas dans ces bouleversements mais dans l'immobilisme auquel elle pourrait être tentée de céder.

Les télécommunications actuelles ne sont plus seulement des moyens techniques; elles sont devenues un phénomène aussi bien technologique qu'économique, social, culturel, informationnel, médiatique, voire psychologique et politique.

Il va de soi que l'UIT ne saurait être "l'agent de coordination pour toutes les questions aux télécommunications dans l'économie et la société mondiales de l'information" (objectif fixé à Kyoto). Par leur complexité et leur diversité considérables ces questions ont créé des conditions propices à la mise en place de diverses organisations spécialisées s'occupant de différents problèmes de télécommunication. L'OMC, ainsi que les entités régionales, des instances de création récente et d'autres organisations de télécommunication ont chacune leurs visées et leur domaine d'activité propres. Cela étant, les différents aspects des télécommunications ne sauraient être traités tout à fait indépendamment les uns des autres. Aucune de ces organisations n'est à même de résoudre seule les problèmes.

De toutes les organisations qui s'occupent de télécommunications, l'UIT est naturellement au centre de la scène, en raison de sa mission, de sa spécialisation dans les télécommunications, de son envergure internationale et de son statut d'organisation intergouvernementale appartenant à la famille des Nations Unies. Toutefois, si elle veut s'adapter au nouvel environnement, elle doit bien connaître les domaines d'activité des autres organisations, suivre de près la manière dont les problèmes de télécommunication y sont traités, analyser la nature des relations qu'elle entretient avec elles et les conséquences probables de ces relations et prendre les mesures qui s'imposent dans les limites de ses prérogatives. Il ne s'agit pas pour l'UIT de rivaliser avec l'OMC et les autres organisations, mais de coopérer avec elles. Etre le principal artisan de cette coopération, en assurer la coordination, trouver les modalités d'établissement de partenariats entre toutes les organisations de télécommunication, telles sont les tâches les plus importantes qui incombent à l'UIT pour le proche avenir. C'est en s'y attelant que l'UIT conservera et renforcera son rôle prééminent! Il va sans dire que ce rôle n'est pas pour l'UIT un but mais un moyen pour remplir sa mission!

L'UIT doit tout mettre en oeuvre pour instaurer d'étroites relations avec les autres organisations qui s'occupent de télécommunications. A cet effet, elle pourrait, durant les quatre années à venir, entre autres mesures pratiques:

examiner les accords actuellement en vigueur qu'elle a passés avec certaines de ces organisations et, s'il y a lieu, les mettre à jour compte tenu des nouvelles circonstances;
conclure des accords avec d'autres de ces organisations avec lesquelles elle n'a pas encore passé de tels accords;
compléter les accords par des plans d'exploitation, périodiquement mis à jour, prévoyant des initiatives communes concrètes;
organiser régulièrement des réunions avec des représentants des autres organisations;
définir les modalités de participation de ces organisations aux réunions pertinentes de l'UIT;
inviter d'autres organisations à donner leur point de vue sur des problèmes importants;
organiser conjointement des forums sur des sujets sensibles d'intérêt commun.

Pour que ces mesures puissent être mises en oeuvre, il faut que l'UIT continue à affiner la définition de ses objectifs et poursuive sa réforme.

Question 2
Dans l'environnement actuel des télécommunications, il n'est plus réaliste de penser que l'Union peut être le point central pour toutes les questions liées aux télécommunications dans l'économie et la société mondiales de l'information. Le monde est devenu trop complexe et les télécommunications sont devenues trop omniprésentes pour qu'une seule organisation puisse être le centre où convergeraient toutes les questions intéressant la communauté internationale. Quelles sont, d'après vous, les compétences essentielles de l'UIT? Sur quelles questions l'UIT devrait-elle se concentrer et que pourrait-on progressivement supprimer de son mandat ou confier aux organisations régionales ou sous-régionales? Quel devrait être le rôle de l'UIT dans la réforme du secteur des télécommunications?

L'UIT est l'une des plus anciennes organisations internationales. Elle est riche et forte de ses traditions. Toutefois, si un organisme n'évolue pas, il est voué à une mort certaine. Lorsque j'ai commencé ma carrière d'ingénieur, l'UIT évoquait pour moi les Livres vert, rouge, jaune, bleu, etc., qui contenaient les Recommandations (à l'époque Avis) du CCITT et du CCIR. L'UIT s'occupait alors surtout de déterminer les conditions de compatibilité des équipements techniques et de rendre plus homogènes les dispositions en vigueur en matière d'exploitation et de règlement des comptes. Aujourd'hui, l'UIT est un organisme complexe qui a pour vocation d'organiser de manière cohérente les télécommunications mondiales - le système nerveux de l'humanité! - et de créer les conditions nécessaires au développement de la société mondiale de l'information.

Conformément à son objet tel qu'il est défini dans l'article 1 de sa Constitution, et compte tenu des propositions de modification, l'Union devra essentiellement se consacrer pendant la prochaine période plénipotentiaire aux questions de politique générale et de réglementation, sans compter son rôle traditionnel en matière de gestion du spectre radioélectrique, et à instaurer une collaboration visant à assurer le développement harmonieux des télécommunications dans le monde. Pendant la prochaine période, l'UIT devra essentiellement s'employer à:

analyser les tendances des télécommunications dans le monde, parallèlement aux tendances économiques et politiques, et prendre les mesures qui s'imposent en matière de politique générale et de réglementation;
examiner les principes fondamentaux de la réforme du secteur des télécommunications, en dresser une liste succincte et soumettre aux Etats Membres - par voie de Résolutions, de Recommandations, d'Avis, etc. - des propositions visant à les aider à mettre en oeuvre ces principes;
favoriser activement l'instauration de partenariats, dans l'intérêt général, entre toutes les organisations s'occupant de télécommunications et tous les acteurs concernés;
coordonner à l'échelle mondiale toutes les initiatives visant à réduire les disparités, dans le domaine des télécommunications et de l'information, entre "nantis" et "démunis" et à mettre en place l'infrastructure mondiale de l'information sans laquelle il ne saurait y avoir de société mondiale de l'information.

Les organisations régionales de télécommunication peuvent jouer un rôle extrêmement important, notamment dans le domaine du développement des télécommunications. Il leur appartient de lancer des initiatives visant à résoudre des problèmes communément rencontrés, de définir les moyens qui permettront le mieux aux régions de suivre les tendances mondiales et de proposer la mise en oeuvre de projets conjoints de développement régional. Pour sa part, l'UIT doit renforcer sa présence régionale, principalement pour les besoins du développement, décentraliser ses activités et travailler en partenariat avec les organisations régionales des différentes régions.

Question 3
Il ressort des dernières conférences de l'UIT que le conflit entre les exigences des réseaux mondiaux et les droits souverains nationaux ne fait que croître. Comment peut-on les réconcilier dans le cadre de l'UIT?

Les télécommunications actuelles se caractérisent en particulier par la mondialisation et la création de sociétés multinationales d'opérateurs et d'équipementiers, travaillant à l'échelle mondiale ou régionale. Ces phénomènes traduisent le processus universel d'"ouverture" du monde et la naissance d'une nouvelle économie planétaire. Les problèmes - je préfère ne pas employer le mot "conflits" - qu'entraînent le phénomène de la mondialisation et les droits souverains nationaux dans le secteur des télécommunications seront difficiles à résoudre pour l'UIT, qui doit pourtant s'y efforcer en concertation avec ses partenaires.

Plusieurs mesures sont à mon sens susceptibles d'aider à résoudre ce problème:

Il faut amener les Etats Membres à prendre pleinement conscience du problème. A cette fin, l'UIT a une véritable mission de "sensibilisation" à mener auprès des Membres: analyser rapidement le problème et le leur exposer sous ses différents aspects. La collaboration avec l'OMC ainsi que la participation active de Membres des Secteurs seront d'une grande utilité à cet égard.
Des solutions concrètes doivent être recherchées aux niveaux régional, interrégional et mondial, et mises en oeuvre par les organisations régionales de télécommunication avec le concours des Etats Membres et des Membres des Secteurs concernés.
Les solutions doivent être officialisées, par exemple sous forme d'accords individuels spéciaux, d'accords régionaux ou d'accords interrégionaux. Si un consensus se dégage à l'échelle mondiale, le Règlement des télécommunications internationales peut en rendre compte ou, si besoin est, des réglementations distinctes peuvent être élaborées.

La mondialisation, de par un dynamisme toujours plus grand, impose de modifier de manière plus systématique les méthodes et les mécanismes mis en place pour faire face à des situations nouvelles . Il serait souhaitable de réfléchir à la possibilité de conférer à l'UIT un statut d'organisme international de réglementation des télécommunications assurées par des opérateurs internationaux. A l'heure actuelle, ces problèmes ne relèvent d'aucun organisme ou groupe particulier. Il convient d'examiner attentivement les questions qui devront faire l'objet d'une réglementation internationale ainsi que lemécanisme que devra mettre en place l'UIT pour s'acquitter des responsabilités qui lui incomberont dans ce domaine. Un tel organisme de réglementation se doit d'être "d'un type nouveau", soucieux non pas d'imposer ses propres règles aux différents acteurs, mais de les inciter, en leur servant de médiateur, à conclure d'un commun accord des arrangements.

Question 4
Les exigences auxquelles l'organisation doit répondre grandissent plus vite que ses ressources: la déréglementation fait intervenir plus d'acteurs et donc un nombre plus élevé de Membres au sein de l'UIT; par ailleurs, on assiste à une érosion des bases financières de l'organisation parce que certains Membres choisissent de diminuer le nombre de leurs unités de contribution. Diverses propositions visant à renforcer l'UIT, notamment le recouvrement des coûts ou les solutions génératrices de recettes, se sont heurtées à une forte résistance, tout comme la proposition visant à accorder à l'industrie plus de pouvoir quant à l'attribution des ressources et à l'établissement des priorités en échange d'une participation accrue aux dépenses. Que proposeriez-vous pour faire avancer les choses?

Pour reprendre la célèbre formule d'Ostap Bender "Ce n'est pas de l'extérieur qu'un homme qui se noie peut espérer quelque secours. Le salut est au-dedans de lui-même!" (I.Ilf & E. Petrov, "Les douze chaises"), nous devons trouver un ensemble de solutions propres à résoudre les difficultés financières de l'UIT. Plusieurs de ces solutions sont déjà exposées dans des documents de l'UIT. Quand quelqu'un ne dispose que d'une somme d'argent limitée, il n'a que deux possibilités: dépenser ce qu'il a avec parcimonie ou trouver un moyen d'en gagner.

La première solution passe par une amélioration aussi poussée que possible des méthodes de travail de l'UIT. C'est là une des principales tâches des gestionnaires du Secrétariat général et des Secteurs. Je ne mentionnerai ici que quelques-unes des mesures prises dans ce sens: la répartition des coûts, qui constitue un outil de gestion très efficace; faire participer aux travaux un plus grand nombre d'experts représentant les Membres de l'Union; la décentralisation des activités administratives; l'utilisation de technologies modernes, etc. Cette solution a toutefois ses limites, que l'UIT ne saurait franchir sans compromettre ses travaux. Comme dit un proverbe bulgare: "L'économie est mère de la pauvreté!.

La seconde solution peut être mise en oeuvre de différentes manières:

recours au principe du recouvrement des coûts; principe à appliquer avec la plus grande prudence, c'est-à-dire uniquement lorsqu'il n'est pas raisonnable d'imputer au budget ordinaire les dépenses à engager pour les travaux considérés; il faut cependant commencer par définir les critères qui permettront de déterminer les produits et les services auxquels s'appliquera le recouvrement des coûts;

recours à des solutions génératrices de recettes; pour ce faire, il faudra définir - là encore d'après des critères bien précis - les services susceptibles de générer des recettes, c'est-à-dire de préférence des services dont les coûts de fourniture ne soient pas trop élevés ni les délais de mise en oeuvre trop longs;

accroissement de la contribution des Membres des Secteurs aux dépenses de l'Union.

Ce dernier point est à mon sens des plus importants. Je ne pense pas pour autant que les contributions financières des Membres des Secteurs doivent être en rapport direct avec le rôle qu'ils jouent au sein de l'Union. L'UIT tire précisément sa force de ce qu'elle place tous ses Etats Membres sur un pied d'égalité: même les pays les moins avancés ont les mêmes droits et obligations que les plus avancés, indépendamment de leur contribution financière. Les Membres des Secteurs seront prêts à payer davantage, s'ils sont convaincus que l'UIT est prompte à agir et qu'elle s'emploie avec détermination et célérité à résoudre les vrais problèmes qui se posent à l'échelle mondiale dans le secteur des télécommunications et qu'elle mène ses travaux avec pragmatisme en veillant à ce qu'ils débouchent sur des résultats concrets. Les Membres des Secteurs peuvent apporter une aide précieuse à l'UIT à cet égard. L'Union doit les faire participer activement aux travaux des Secteurs: au sein des Groupes consultatifs (où ils sont irremplaçables!), des commissions d'études, des groupes de travail ad hoc créés pour des missions de courte durée. Elle devrait les consulter dans toute situation complexe exigeant l'avis de spécialistes. Elle doit les faire participer à la planification stratégique et opérationnelle, notamment pour ce qui est des aspects financiers. Dans un souci de plus grande efficacité, elle doit leur fournir tous les renseignements nécessaires. A mon sens, faire participer les Membres des Secteurs aux travaux du Secteur du développement des télécommunications est une tâche de toute première priorité.

Les propositions de modification des instruments de l'Union concernant la participation des Membres des Secteurs aux travaux de l'UIT ne constituent à mon sens qu'un tout premier pas dans cette voie. Il convient de réfléchir à de nouvelles formes d'action en concertation avec les Membres des Secteurs."

Question 5
Etant donné la diversité des Membres de l'organisation (vendeurs, organismes scientifiques, fournisseurs de service, radiodiffuseurs des pays les plus pauvres de la planète aux nations les plus puissantes), comment l'organisation peut-elle satisfaire à leurs besoins concurrents d'une manière efficace sur le plan financier?

La manière la plus efficace sur le plan financier pour l'UIT de satisfaire aux besoins concurrents de ses différents Membres est de centrer son action sur les domaines où les intérêts de ceux-ci se rejoignent.

Quelle que soit la diversité de leurs intérêts, les Membres de l'UIT se rejoignent nécessairement sur un certain nombre de principes, de projets et d'aspirations communs. Le problème est de bien cerner les questions les plus épineuses ainsi que les préoccupations communes à tous les acteurs ou à la plupart d'entre eux. Cela passe là encore par l'instauration de partenariats solides entre tous les acteurs du secteur des télécommunications et par la participation active des Membres des Secteurs. Ces derniers doivent participer pleinement non seulement à la définition des orientations stratégiques mais aussi au choix des principales tâches à mener à bien ainsi qu'à la planification opérationnelle. L'UIT doit veiller à la transparence totale de ses travaux.

Question 6
Dans le Plan stratégique pour la période 1995-1999, on peut lire ceci: "actuellement, l'UIT est certainement l'une des organisations internationales les moins connues, malgré le fait que le développement du réseau mondial de télécommunication joue un rôle de plus en plus crucial pour le bien-être de l'humanité. Les Membres de l'Union lui ont demandé de jouer un rôle de premier plan dans la communauté internationale. A cette fin, l'UIT doit communiquer son message avec plus de force qu'elle ne le fait actuellement, et veiller à ce que les gouvernements soient conscients du rôle que jouent les télécommunications au service du développement socio-économique". Quelles mesures concrètes prendriez-vous pour atteindre cet objectif, quel serait votre programme de "Communication"?

Cette question me rappelle la formule paradoxale selon laquelle le meilleur chef est celui dont l'absence passe inaperçue.

Pour parler sérieusement, cette question pose une nouvelle fois le problème de l'ouverture et de la transparence totales des travaux de l'UIT.

Il convient de prendre des mesures concrètes à différents niveaux:

1. Au niveau international et des Etats:

En tant qu'institution spécialisée des Nations Unies, l'UIT pourrait mieux tirer parti de ses relations avec l'ONU pour diffuser des informations sur le développement mondial des télécommunications et sur les résultats de son action au service de cette cause. A titre de simple exemple, à l'occasion de la fin du deuxième millénaire, le Secrétaire général de l'UIT pourrait établir à l'intention de l'Assemblée générale des Nations Unies un rapport spécial dans lequel il expliquerait en quoi les télécommunications modernes contribuent de manière essentielle au développement économique, social et culturel dans tous les pays du monde et sensibiliserait les pouvoirs publics à la nécessité d'accorder la priorité au développement des télécommunications.
Tirer parti de chaque manifestation internationale importante, organisée par l'ONU ou par d'autres organisations internationales, intergouvernementales ou non gouvernementales, pour diffuser les idées et les travaux de l'UIT.

2. Au niveau des administrations des télécommunications:

En règle générale, les administrations des télécommunications représentent les Etats au sein de l'Union. Toutefois, dans certains cas, les gouvernements eux-mêmes ne savent pas très bien en quoi consistent la mission et le rôle de l'UIT, ni comment ils peuvent l'aider ou tirer parti de ses travaux. L'UIT devrait donc aider les administrations des télécommunications, en les faisant participer plus activement à ses travaux - de la façon la plus efficace, c'est-à-dire au niveau régional - et en leur fournissant de la documentation et de la littérature spécialisées.

3. Au niveau des acteurs du secteur des télécommunications:

Pour ceux d'entre eux qui sont Membres des Secteurs, on peut s'appuyer sur le partenariat instauré entre ces derniers, ainsi que sur les mesures pertinentes figurant dans les plans.
Pour les acteurs qui ne sont pas Membres des Secteurs, on peut organiser à différents niveaux des réunions spécialement à leur intention pour tenter de les inciter à devenir Membres des Secteurs ou tout au moins à contribuer aux travaux de l'UIT.

4. Au niveau des utilisateurs des services de télécommunication:

Organiser des réunions avec les organisations d'utilisateurs concernées.
Inviter les Membres de l'UIT à sensibiliser le public par tous les moyens possibles - médias nationaux et locaux - à la mission et au rôle de l'UIT.

Compte tenu de l'importance des travaux du Secteur du développement des télécommunications et de la nécessité d'être à l'écoute des besoins des pays en développement et des pays les moins avancés, il convient de généraliser la tenue de réunions face-à-face pour sensibiliser directement les intéressés sur place aux problèmes qui se posent concrètement.

A cet égard, le recours aux technologies modernes est en tout état de cause recommandé - établissement de liaisons entre le site web de l'UIT et les sites Web des organisations concernées.

Question 7
Quelles seraient vos trois grandes priorités pour la période séparant la PP-98 de la Conférence de plénipotentiaires suivante?

1. Veiller à la bonne exécution des tâches du Secteur du développement des télécommunications pendant cette période

Les tâches du Secteur du développement des télécommunications sont clairement définies dans le Plan stratégique (approuvé par la PP-98) et les documents du 2ème Forum mondial des politiques de télécommunication. Les seuls critères qui permettront de juger de la bonne exécution des tâches seront l'obtention de résultats concrets, la réduction effective des disparités entre pays développés et pays en développement (PMA plus particulièrement) dans le domaine de la technologie et de l'information et l'instauration d'une plus grande harmonie dans le monde.

Pour moi, "veiller à la bonne exécution des tâches …" signifie beaucoup:

renforcer le partenariat entre les Membres des Secteurs et élaborer des plans d'action concrets;

faire participer d'autres organisations (financières, régionales, non gouvernementales, etc.) aux travaux;

travailler de façon beaucoup plus pragmatique, en faisant une plus large place aux mesures concrètes, à la souplesse et à la transparence;

rationaliser les méthodes de travail, décentraliser les tâches, développer les activités au niveau régional et instaurer une atmosphère de travail caractérisée par un esprit d'ouverture et d'entreprise avec un strict contrôle de la qualité d'exécution.

2. Faire en sorte que le Secteur du développement des télécommunications soit prêt à aborder la prochaine période de 4 ans:

redéfinir la mission et les objectifs du Secteur compte tenu des problèmes nouveaux qui découleront de l'instauration effective de l'ère de l'information;

créer les conditions structurelles nécessaires à l'exécution de la nouvelle mission:

3. Contribuer à faire de l'UIT un véritable centre de coordination chargé d'harmoniser les télécommunications mondiales.

Question 8
Avez-vous quelque chose à ajouter?

Comme vous avez pu le constater, je suis un fervent défenseur de la cause de l'harmonie dans le monde. Il ne saurait y avoir d'harmonie sans compréhension mutuelle, laquelle a pour clé le sourire. C'est pourquoi ma devise dans mon travail, que j'ai annoncée au moment où j'ai accepté la présidence du Conseil de l'UIT, est la suivante: TRAVAILLONS ENSEMBLE AVEC LE SOURIRE! J'ose espérer que mon sourire sera communicatif et que notre collaboration sera des plus fructueuses!n

Produit par le Service presse et information publique de l'UIT

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