L'UIT-D organise dans le monde entier, à l'intention des régulateurs des TIC, des dialogues stratégiques sur les grands problèmes auxquels les économies et les sociétés sont confrontées aujourd'hui pour faciliter l'échange des connaissances et l'élaboration de lignes directrices relatives aux bonnes pratiques règlementaires afin de prendre en compte les nouvelles tendances, de les appréhender et de les intégrer dans les politiques et les législations. Les Membres et les Membres de Secteur de l'UIT ont grandement bénéficié de ces dialogues très féconds.

Depuis sa création en 2000, le Colloque mondial des régulateurs (GSR) organisé chaque année ne cesse de se développer et constitue le cadre de réflexion et d'échanges constructifs sur les bonnes pratiques concernant les questions politiques, réglementaires et économiques se rapportant aux TIC/télécommunications. Les lignes directrices du GSR relatives aux bonnes pratiques sont le condensé d'informations que les régulateurs de toutes les régions élaborent ensemble chaque année pour en faire une référence internationale.

Organisée dans le cadre du GSR depuis 2012, la réunion des directeurs de la réglementation (CRO) vise à faciliter les discussions et les échanges d'informations entre les opérateurs de télécommunication/TIC, les fournisseurs de services et les entreprises technologiques. Des hauts dirigeants du secteur privé se réunissent régulièrement pour discuter de problèmes communs, échanger des bonnes pratiques et définir les perspectives du secteur sur des sujets essentiels comme la mobilisation d'investissements, le déploiement et la modernisation des réseaux, la gestion du spectre, les partenariats public-privé et les procédures réglementaires.

Les forums régionaux organisés dans le monde entier par l'UIT-D sur des questions économiques, financières ou autres ont permis de renforcer le dialogue et les échanges de connaissances entre les régulateurs nationaux, les décideurs et les autres parties prenantes du secteur des TIC/télécommunications concernant les questions réglementaires, économiques et financières. L'initiative "Un monde placé sous le signe de l'itinérance", lancée en 2013 par l'UIT-D aide les décideurs, les autorités nationales de régulation, les associations régionales de régulateurs, les organisations internationales et les associations de consommateurs à déterminer et à adapter les bonnes pratiques et lignes directrices relatives à l'itinérance mobile internationale à l'usage de l'ensemble des parties prenantes dans le monde.

L'UIT-D a renforcé les capacités humaines et institutionnelles des autorités chargées de la règlementation des TIC dans le monde entier en dispensant diverses formations s'adressant à des cadres de haut niveau et des experts et en fournissant une assistance technique directe aux Etats Membres de l'UIT.

Depuis plus de 25 ans, l'UIT-D conçoit et met à la disposition des régulateurs des TIC des outils importants pour analyser l'environnement réglementaire complexe à l'ère du numérique et formuler des avis sur les innombrables sujets et questions que doivent traiter les régulateurs, des cadres institutionnels à la qualité de service en passant par l'octroi de licences et les mécanismes permettant d'assurer le service universel. Le kit pratique sur la réglementation des TIC, l'Outil de suivi réglementaire des TIC, la série de rapports Tendances des réformes dans les télécommunications ou encore le rapport Perspectives d'évolution de la réglementation des TIC dans le monde, pour ne citer que quelques exemples, sont des outils et des éléments pratiques pour aider les régulateurs des télécommunications/TIC à élaborer une réglementation grâce à laquelle les débouchés l'emporteront sur les difficultés. Ces outils reposant sur les connaissances permettent par ailleurs de renforcer la collaboration entre les différentes parties prenantes jouant un rôle dans l'élaboration des politiques en faveur du numérique.

L'UIT-D fonde ses politiques et son processus décisionnel sur un corpus solide de données qui est le résultat d'un travail important de collecte de données sur les questions de politique, de réglementation, économiques et financières liées aux TIC.

De la collecte de données à la gestion de bases de données en passant par la diffusion de données sur la réglementation et les questions économiques et financière se rapportant aux TIC, le travail accompli par l'UIT-D concernant les données permet aux régulateurs de toutes les régions de se faire une idée précise du niveau de maturité et de réglementation sur le marché des TIC. La plateforme "L'oeil sur les TIC " de l'UIT regroupe quelque 300 indicateurs réglementaires et économiques et plus de 28 millions de points de données. L'Atlas UIT du large bande, outil interactif en ligne de visualisation de données 3D, donne un aperçu global de l'évolution dans les principaux domaines politiques et réglementaires dans le monde.

L'UIT-D suit l'évolution de la réglementation des TIC, génération après génération, grâce à l'outil de suivi réglementaire des TIC, outil d'analyse utilisant des données concrètes et destiné à donner aux décideurs, aux régulateurs ainsi qu'à d'autres parties prenantes des orientations sur les questions de réglementation et de politique et qui constitue la base des ressources humaines, techniques et financières.

Lancé pour la première fois en 2015, l'Outil de suivi réglementaire des TICregroupe 50 indicateurs quantitatifs et qualitatifs, allant de la transparence au partage des infrastructures en passant par la concurrence sur les segments du marché, selon quatre grands axes (organisme de réglementation, mandat réglementaire, régime réglementaire et cadre de la concurrence). Il couvre plus de 185 Etats Membres de l'UIT pour la période 2007-2015. L'Outil permet aux analystes de comprendre l'évolution rapide et d'anticiper les changements futurs.

L'UIT-D a fourni une assistance aux pays en développement dans le domaine de la gestion des fréquences radioélectriques pour que ces pays utilisent au mieux les nouvelles technologies dans l'intérêt du développement des infrastructures et des services de communication et d'information.

Le logiciel UIT de gestion du spectre pour les pays en développement (SMS4DC), dont la première version est sortie en 2007, est aujourd'hui utilisé dans plus de 40 pays et aide les pays en développement à gérer les fréquences radioélectriques de manière plus efficace et plus transparente à un prix abordable. Le logiciel SMS4DC est un outil technique et administratif de gestion du spectre harmonisé, efficace et automatisé, destiné aux pays en développement. Ses fonctions et fonctionnalités ont été mises à jour à six reprises au cours des 10 dernières années et sa version la plus récente est aujourd'hui disponible en anglais, en français et en espagnol. La mise au point d'outils spécialisés et de lignes directrices concernant différents aspects de la gestion du spectre se poursuit.

Depuis 2009, l'UIT-D a fourni une assistance à plus de 40 pays pour le passage de la radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique en ouvrant de nouvelles perspectives pour toutes les parties prenantes, qu'il s'agisse des équipementiers, des radiodiffuseurs ou des utilisateurs finals.

Les lignes directrices pour le passage de la radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique ont été publiées en 2010 afin de donner et de formuler des informations et des recommandations concernant la politique, la réglementation, les technologies, la planification des réseaux, la sensibilisation des consommateurs et la planification opérationnelle. Grâce au travail accompli dans ce domaine, les pays en développement ont pu passer progressivement de la radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique, notamment dans les domaines de la télévision de Terre, de la télévision sur mobile et de la radiodiffusion sonore. L'UIT-D fournit en outre aux pays une assistance pour les travaux postérieurs à la transition.

L'UIT-D a élaboré des plans directeurs pour les réseaux large bande qui permettent la transmission à haut débit de la voix, de la vidéo et des données.

Depuis 2011, l'UIT-D a élaboré des rapports, des études de cas et des plans directeurs détaillés concernant les réseaux large bande à l'intention de huit pays d'Afrique et de la région Asie–Pacifique. Il est important de fournir aux pays en développement des éléments de compréhension sur les différentes technologies disponibles pour l'accès large bande utilisant les technologies filaires et hertziennes applicables aux télécommunications de Terre et par satellite.

L'UIT continue de mettre en oeuvre et d'actualiser sa cartographie interactive en ligne des réseaux de transmission de Terre. Cette cartographie parue pour la première fois en 2013 est une plate-forme de cartographie des données relatives aux TIC ultra-moderne qui présente la connectivité aux réseaux dorsaux nationaux (fibres optiques, liaisons hertziennes et stations terriennes par satellite) et d'autres caractéristiques importantes sur le secteur des TIC. En 2013, de nouvelles cartes révolutionnaires de l'autoroute mondiale de l'information ont été présentées par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) et l'Union internationale des télécommunications (UIT). Pour la première fois, la cartographie interactive des réseaux de transmission de Terre de l'UIT/de l'autoroute de l'information dans la région Asie-Pacifique de la CESAP a montré aux décideurs et aux investisseurs où se trouvent les chaînons manquants en matière d'infrastructures de transmission de Terre dans l'ensemble de la région et a ainsi aidé la CESAP dans son action visant à mettre les technologies de l'information et de la communication (TIC) et la connectivité large bande à la portée de tous.

En mai 2017, la cartographie contenait des informations sur 17 953 nœuds assurant l'interconnexion de 2,48 milliards de km de liaisons de transmission de 394 fournisseurs de réseaux haut débit dans 184 pays.

Depuis 2014, la plate-forme d'innovation de l'UIT-D contribue à renforcer les moyens dont disposent les Membres pour intégrer l'innovation dans leurs programmes nationaux de développement et pour promouvoir une culture de l'innovation.

L'innovation est l'une des priorités fixées dans le domaine du développement lors de la Conférence mondiale de développement des télécommunications de 2014.

La plate-forme de l'UIT-D pour l'innovation offre une plate-forme complète d'échanges de connaissances et de contacts en réseau à l'intention des principales parties prenantes. Depuis sa création, cette plate-forme a rassemblé plus de 300 parties prenantes dans plus d'une centaine d'entités de six pays du monde entier. Cette plate-forme présente les conclusions et les résultats d'ateliers nationaux organisés dans le cadre d'activités d'évaluation des écosystèmes d'innovation nationaux centrés sur les TIC, de forums régionaux sur l'innovation et de dialogues sur l'innovation visant à encourager les activités de promotion, la sensibilisation et la mobilisation de ressources.

L'UIT-D procède à des analyses relatives à l'innovation centrée sur les TIC afin de faciliter le développement des écosystèmes d'innovation numérique, d'accélérer la transformation numérique, de cristalliser l'esprit d'entreprise dans le secteur des TIC et de renforcer la compétitivité du secteur des TIC.

Les analyses par pays de l'UIT-D relatives aux écosystèmes d'innovation centrés sur les TIC rassemblent six principaux groupes de parties prenantes représentant l'écosystème complexe de l'innovation dans le domaine des TIC. Ces analyses favorisent à la fois les approches partant de la base et les approches descendantes concernant la conception de politiques et de programmes qui renforcent l'écosystème de jeunes entreprises du domaine des TIC, accélèrent la transformation des services publics et contribuent à l'essor d'un segment de l'économie mené par le secteur privé et fondé sur les TIC, qui encourage un développement inclusif.

En 2016, l'UIT-D a publié la première analyse nationale sur l'écosystème d'innovation centré sur les TIC réalisée pour l'Albanie. Cette analyse portait sur la dynamique de l'écosystème de l'innovation centré sur les TIC en Albanie, avec des recommandations pour renforcer la capacité du pays à intégrer l'innovation dans le domaine des TIC dans son programme national pour le développement. D'autres analyses de ce type sont en cours au Rwanda, au Kenya et en Thaïlande.

L'UIT-D facilite la mise en place de cadres et de feuilles de route en faveur de l'innovation numérique en proposant un kit pratique encourageant la transformation numérique.

Le premier kit pratique pour la mise en place d'une cadre en faveur de l'innovation numérique a été lancé en juin 2017.

Ce kit pratique donne aux pays les moyens d'établir des diagnostics et d'élaborer des projets et des politiques pour renforcer l'esprit d'entreprise dans le secteur des TIC, favoriser l'intégration de l'innovation dans le domaine des TIC dans d'autres secteurs et stimuler le développement des petites entreprises s'occupant des TIC comme les PME (petites et moyennes entreprises).

L'UIT-D continue d'encourager et de renforcer les partenariats avec un grand nombre de parties prenantes. Plus de 900 accords ont été conclus avec des parties prenantes très diverses représentant les secteurs public et privé, des organisations régionales et internationales, des organismes des Nations Unies, des institutions financières, des établissements universitaires et des fondations.

Les accords conclus appuient la mise en oeuvre d'initiatives, d'activités et de projets internationaux, régionaux et nationaux visant à promouvoir et accroître les avantages des télécommunications/TIC en tant que moteur du développement, de l'innovation, du bien-être, de la croissance et de la productivité grâce à divers outils et services de mobilisation de ressources innovants comme les possibilités de parrainage.

L'UIT-D exploite le potentiel des téléphones mobiles et des applications mobiles pour proposer un vaste ensemble de services et d'informations au grand public, en particulier aux personnes vivant dans les zones rurales et isolées.

In 2012, ITU and the World Health Organization (WHO) launched the Be He@lthy Be Mobile initiative, which aims to assist governments in the use of mobile technology to improve their existing national health activities to prevent, manage and treat non-communicable diseases such as cancer, heart disease and stroke, lung disease, diabetes and their risk factors. Since its launch the initiative has been established in several countries, including Costa Rica, Senegal, United Kingdom, Tunisia, Norway, India, Zambia, Egypt, the Philippines and Burkina Faso.

En 2016, l'UIT et l'OMS ont organisé un événement unique en instituant la toute première table ronde ministérielle rassemblant des ministres des télécommunications/TIC et des ministres de la santé pour discuter des perspectives en vue de l'adoption pleine et entière des TIC pour assurer une couverture de santé universelle.

La même année, l'UIT a travaillé avec l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour élaborer un guide sur une stratégie en matière de cyberagriculture afin d'aider les Etats Membres à élaborer une stratégie afin d'utiliser au mieux dans l'agriculture les progrès accomplis dans le domaine des TIC.

En 2016 et 2017, l'UIT et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) ont organisé deux forums des politiques qui ont rassemblé des ministres des télécommunications/TIC et des ministres de l'éducation, qui ont examiné le rôle que les politiques et la collaboration intersectorielle peuvent jouer pour encourager l'utilisation des technologies mobiles pour améliorer la qualité, l'équité et l'accessibilité de l'éducation.

L'UIT-D a par ailleurs élaboré un Guide pratique sur les stratégies nationales en matière de cybersanté en collaboration avec l'OMS afin d'aider les pays à mettre au point des stratégies nationales de cybersanté. En outre, un Pôle centralisé de connaissances et d’innovation au service de la santé sur mobile pour l'Europe a été mis en place conjointement par l'UIT, l'OMS et l'UE afin de faciliter les échanges de connaissances et d'élargir les activités relatives à l'innovation numérique au service de la santé en Europe.

Les commissions d'études de l'UIT-D offrent une structure unique, neutre, dont les travaux reposent sur les contributions des membres et dans le cadre de laquelle se réunissent des experts pour mettre au point des outils, élaborer des lignes directrices utiles et fournir des ressources aux membres sur les questions de développement.

Les Commissions d'études 1 et 2 de l'UIT-D ont été créées par la CMDT-94 qui a eu lieu à Buenos Aires (Argentine). Depuis 25 ans, les commissions d'études offrent un cadre d'échange et de consensus, où naissent des idées innovantes et des bonnes pratiques dans l'intérêt de tous. Par ailleurs, la participation aux travaux des commissions d'études de l'UIT-D donne accès à un réservoir mondial de compétences et de ressources dont chaque pays peut bénéficier, quel que soit son niveau de développement et de revenus.

Dans le cadre des commissions d'études, les Membres de l'UIT-D ont élaboré ensemble des rapports d'information, des lignes directrices et des recommandations. A ce jour, les commissions d'études ont publié plus d'une centaine de publications dans les six langues officielles de l'ONU. Cette année, 18 publications supplémentaires contenant des lignes directrices contenant de précieuses informations seront présentées à la CMDT-17.

L'UIT-D travaille avec des partenaires des secteurs public et privé, des établissements universitaires, des organisations internationales et des acteurs de la société civile pour aider les Membres de l'UIT à renforcer la confiance dans l'utilisation des TIC.

L'UIT aide les pays à mettre en place des équipes nationales d'intervention en cas d'incident informatique (CIRT), qui sont les entités nationales chargées de coordonner les interventions en cas de cyberattaques dans un pays. La première équipe CIRT a été créée en 2012. Les évaluations CIRT permettent de définir le niveau de préparation en vue de la mise en œuvre d'une équipe CIRT dans un pays. En 2017, l'UIT-D a effectué des évaluations CIRT dans 68 pays et aidé 15 pays à créer des équipes CIRT nationales.

En partenariat avec plusieurs organisations, l'UIT-D continue d'organiser des cyberexercices partout dans le monde. Lors de ces cyberexercices, les équipes CIRT étudient et évaluent les fonctions essentielles des équipes CIRT en place, afin de vérifier qu'elles sont en mesure de gérer des incidents et d'assurer une coopération adéquate entre équipes CIRT, conformément aux normes et bonnes pratiques internationales.

En partenariat avec 15 entités (organisations gouvernementales, internationales, secteur privé et établissements universitaires), l'UIT facilite l'élaboration d'une publication relative aux stratégies nationales de cybersécurité, qui sera bientôt mise à la disposition des Etats Membres. Cette publication vise à fournir un ensemble de bonnes pratiques sur la mise en place de stratégies nationales afin d'aider les pays dans l'action qu'ils mènent afin d'améliorer la cybersécurité au niveau national.

En 2014, l'UIT-D a présenté l'Indice de la cybersécurité dans le monde (GCI), qui est une initiative sans équivalent visant à mesurer les niveaux de cybersécurité dans les pays. Cette initiative témoigne de la détermination de l'UIT à accroître la cybersécurité et combler les écarts entre les régions dans le monde, tout en renforçant les capacités au niveau national, en particulier dans les pays en développement. Les travaux sur l'indice GCI ont permis d'aider les pays à déterminer les domaines à améliorer, de les inciter à agir pour renforcer la cybersécurité, d'augmenter le niveau de cybersécurité dans le monde et de contribuer à définir et à encourager l'adoption de bonnes pratiques, tout en favorisant une culture mondiale de la cybersécurité. L'édition 2017 de l'indice GCI sera présentée au Forum du SMSI de 2017.

En 2008, l'UIT et l'Union européenne ont lancé une initiative s'adressant à plusieurs pays, intitulée «Appui à l’établissement de politiques harmonisées pour le marché des TIC dans les Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique» visant à élaborer et à promouvoir des politiques et lignes directrices harmonisées pour le secteur des TIC et à encourager le renforcement des capacités humaines et institutionnelles dans le domaine des TIC grâce à des mesures dans les domaines de la formation, de l'éducation et de l'échange de connaissances.

Depuis 2011, l'UIT et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime collaborent à l'échelle mondiale afin d'aider les Etats Membres à se protéger contre les risques de la cybercriminalité, l'objectif étant de sécuriser l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. Des ateliers et des séminaires ont été organisés conjointement dans la région Asie-Pacifique et en Afrique et une assistance continue d'être fournie sur place aux Etats Membres.

Au cours de la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT tenue en 2014, l'UIT et l'Internet Society ont signé une lettre d'accord en vue d'organiser des activités communes de lutte contre la généralisation du SPAM.

A travers les Centres d'excellence, l'UIT-D a contribué à renforcer les compétences nécessaires à l'ère du numérique et a fait face à la forte demande des décideurs, des régulateurs et des cadres en ce qui concerne les formations.

En 2000, l'UIT-D créé des Centres d'excellence partout dans le monde pour répondre à la forte demande de formation des décideurs, des régulateurs et des cadres. Ces centres - qui n'étaient au départ que deux, situés en Afrique, en 2001 - se sont multipliés pour former dix ans plus tard, en 2010, un réseau mondial de 66 centres. Les centres d'excellence ont réussi à répondre aux besoins les plus urgents des Membres concernant les qualifications et les compétences. Fin 2010, les centres d'excellence mettaient en oeuvre 130 activités de formation et formaient plus de 3000 professionnels dans le monde.

La Conférence mondiale de développement des télécommunications de 2010 (CMDT-10) a adopté une nouvelle stratégie visant à renouveler et à redynamiser les centres d'excellence. Cette nouvelle stratégie, dont la mise en oeuvre a débuté en 2015, s'est traduite par la réorganisation du réseau de centres d'excellence, dont le nombre est passé de 66 à 32, répartis dans les six régions, chaque centre étant spécialisé dans un domaine prioritaire donné et avec un cycle de fonctionnement aligné sur celui des CMDT. L'élaboration et la mise en oeuvre réussie de la nouvelle stratégie relative aux centres d'excellence a été une autre étape importante dans le domaine du renforcement des capacités.

L'Académie de l'UIT oeuvre pour harmoniser, intégrer et regrouper en un même lieu toutes les activités de formation à l'UIT.

Créée en 2012, l'Académie de l'UIT contribue à l'élaboration de matériel didactique normalisé et à la fourniture de formation. Les formations sont dispensées par l'intermédiaire des centres d'excellence mais aussi de la plateforme d'apprentissage en ligne de l'Académie de l'UIT. Les services de formation proposés dans le cadre de l'Académie portent sur les principaux domaines d'activité de l'organisation - radiocommunications, normalisation et développement. Depuis la création de l'Académie de l'UIT, des programmes de formation complets ont été élaborés dans les domaines de la gestion du spectre, de la qualité de services et des TIC et des changements climatiques. Des travaux sont en cours sur l'Internet des objets et la gouvernance de l'Internet. L'Académie de l'UIT est aujourd'hui une entité de renforcement des capacités dont la réputation n'est plus à faire, qui travaille avec plusieurs institutions, dont des universités, pour organiser des programmes et même délivrer conjointement des diplômes dans des domaines spécialisés.

L'UIT-D travaille avec plus de 20 partenaires représentant ses Membres et s'appuie sur leurs compétences uniques pour développer les capacités humaines et institutionnelles des Membres.

C'est en 2001 que le premier grand appel a été lancé en vue de trouver des partenaires, lorsque le Bureau de développement des télécommunications (BDT) a lancé l'initiative de l'UIT sur les centres de formations à l'Internet.

En réponse à cet appel, un accord a été conclu entre l'entreprise privée CISCO et l'UIT-D en vue de créer 50 centres de formation à l'Internet partout dans le monde pour dispenser des formations sur la mise en place de réseaux IP. En 2015, on recensait 71 centres de formation à l'Internet CISCO appuyés par l'UIT dans 59 pays, où plus de 51 000 étudiants avaient suivi une formation. La plupart des diplômés avaient pu trouver un emploi et certains ont créé leur propre start-up à l'issue de la formation.

En 2002, l'UIT-D et l'USTTI (United States Telecommunications Training Institute) ont conclu un accord pour former des décideurs et des régulateurs de pays en développement dans les domaines de la gestion et de la réglementation des télécommunications. En 2017, 189 responsables de 53 pays ont été formés dans le cadre de ce partenariat.

D'autres partenaires du secteur privé, des organismes de développement, des organisations internationales et des établissements universitaires nous ont rejoint depuis. Les partenariats avec les établissements universitaires ont été renforcés et la collaboration se concentre sur l'élaboration de matériels didactiques et la fourniture de programmes de formation. Actuellement, l'UIT-D propose, grâce au partenariat mis en oeuvre depuis 2014 avec l'UKTA (United Kingdom Telecommunications Academy) et via la plateforme de l'Académie de l'UIT, un programme en ligne débouchant sur un diplôme universitaire de deuxième cycle.

Les outils de comparaison généraux fournis par l'UIT-D sont largement utilisés par les gouvernements pour évaluer leurs résultats politiques.

Depuis 2009, l'UIT-D publie l'indice de développement des TIC (IDI), qui est la référence internationale permettant de suivre les progrès accomplis dans quelque 175 pays en ce qui concerne l'accès aux TIC, l'utilisation de ces technologies et les compétences dans ce domaine.

L'UIT-D publie en outre régulièrement le panier des prix TIC, qui est la seule référence véritablement mondiale concernant l'accessibilité de services TIC essentiels, fondée sur les prix à la consommation pour les services mobiles et fixes, dans plus de 184 pays.

L'évolution de la pénétration et de l'accessibilité économique des TIC, ainsi que de l'adoption des toutes dernières innovations, est analysée et présentée dans le rapport annuel Mesurer la société de l'information et dans la publication Faits et chiffres sur les TIC.

Les travaux sur la mesure de la société de l'information ont fait prendre conscience partout dans le monde du problème de la fracture numérique et ont favorisé les initiatives visant à permettre à davantage de personnes, en particulier dans les pays les moins avancés, d'entrer dans la société de l'information et de profiter des avantages qu'elle offre.

L'UIT-D est le chef de file à l'échelle mondiale pour le suivi de l'évolution de la société de l'information et offre la principale plate-forme mondiale en matière de normalisation des télécommunications et de mesure de la société de l'information.

L'UIT-D a amélioré la qualité et la comparabilité des statistiques relatives aux TIC partout dans le monde en élaborant des manuels et en organisant des formations et des ateliers techniques. Depuis 2004, plus de 85 pays en développement ont bénéficié de cours de formation sur la production de statistiques sur les TIC grâce à l'utilisation d'enquêtes nationales auprès des ménages. En outre, l'UIT-D a aidé de nombreux pays dans le cadre des ateliers régionaux et nationaux qu'il organise pour améliorer la collecte de données dans le domaine de l'infrastructure TIC et les indicateurs sur l'accès élaborés sur la base de sources de données administratives. Les cours et ateliers de formation reposent sur des méthodologies définies dans le cadre de deux groupes d'experts, à savoir le Groupe d'experts sur les indicateurs des télécommunications/TIC (EGTI) et le Groupe d'experts sur les indicateurs relatifs à l'utilisation des TIC par les ménages (EGH).

Organisé tous les ans depuis 1996, le Colloque sur les indicateurs des télécommunications/TIC dans le monde (WTIS) rassemble des ministres et des chefs d'entreprise, ainsi que des spécialistes d'agences de régulation, de bureaux nationaux de la statistique et d'établissements universitaires pour fournir à la communauté nationale et internationale des orientations stratégiques en ce qui concerne l'évolution de la société de l'information et les activités de suivi ultérieures.

La collaboration fructueuse concernant les mesures des TIC s'est traduite par l'inclusion des indicateurs des TIC dans le cadre des indicateurs relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) qui sert de base pour la production de données et le suivi des principaux aspects de développement jusqu'en 2030.

Afin d'améliorer la disponibilité, la qualité et la comparabilité des statistiques sur les TIC dans le monde, l'UIT travaille en étroite collaboration avec d'autres organismes internationaux. Depuis 2004, l'UIT-D dirige les travaux du Partenariat sur la mesure des TIC au service du développement et y participe activement. Avec ses 14 organisations internationales ou régionales membres, le Partenariat coordonne les initiatives et les ressources pour définir des indicateurs de base, publier des méthodologies harmonisées et renforcer les capacités en vue de mesurer la société de l'information, en particulier dans les pays les moins avancés. Preuve de l'efficacité du travail accompli, les indicateurs sur les TIC ont été intégrés dans le cadre des indicateurs relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD), qui serviront de base jusqu'en 2030 à la production de données et au suivi d'aspects essentiels liés au développement.

La campagne "La journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC" crée une dynamique qui encourage les jeunes filles et les jeunes femmes à se préparer et à embrasser une carrière dans le secteur des TIC et qui rend les décideurs plus sensibles à la nécessité d'attirer davantage de femmes dans les emplois liés aux TIC.

L'UIT-D est responsable de la campagne menée à l'occasion de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC, qui vise à encourager les jeunes filles et les jeunes femmes à étudier des matières scientifiques et techniques - sciences, technologies, ingénierie et mathématiques - et à acquérir des compétences numériques avant de choisir leur orientation scolaire ou professionnelle.

Entre 2011 et 2017, les manifestations organisées dans le cadre de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC ont permis d'encourager 300 000 jeunes filles dans 166 pays à mener des études et choisir un métier se rapportant aux TIC et de leur donner les moyens pour ce faire.

La campagne numérique connexe menée sur les réseaux sociaux avec le hashtag #GirlsinICT sur Twitter a permis de sensibiliser 500 millions de décideurs, de parties prenantes, de jeunes et de jeunes filles.

Avec plus de 480 000 vues, le portail "Les jeunes filles dans le secteur des TIC" est un outil de communication efficace pour présenter les dernières évolutions et bonnes pratiques dans ce domaine, proposer un kit pratique à l'intention des organisateurs d'activités lors de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TIC et partager des liens vers la page Facebook consacrée aux Jeunes filles dans le secteur des TIC.

Les décideurs dans le secteur des TIC, les régulateurs et les parties prenantes du secteur privé disposent d'un outil puissant pour créer leurs propres cadres politiques et réglementaires sur l'accessibilité des TIC pour les personnes handicapées.

Le Rapport sur des modèles de politique en matière d'accessibilité des TIC, outil à l'intention des décideurs et des régulateurs nationaux visant à les aider à créer leurs propres cadres politiques en matière d'accessibilité des TIC, est disponible dans les six langues officielles de l'UIT.

L'UIT-D fournit en outre une assistance technique aux Etats Membres de l'Union afin de les aider à élaborer leurs propres politiques nationales en matière d'accessibilité des TIC, sur la base du modèle de politique en matière d'accessibilité des TIC.

Les décideurs dans le secteur des TIC, les régulateurs et les parties prenantes du secteur privé ont bénéficié d'une formation approfondie pour les aider à renforcer leurs capacités afin de concevoir et de mettre en oeuvre un ensemble de politiques, de réglementations et de pratiques garantissant l'accessibilité des TIC pour les personnes handicapées.

Des cadres politiques concernant l'accessibilité des TIC sont indispensables pour faire en sorte que les personnes handicapées puissent participer à la vie de la société sur un pied d'égalité. L'UIT-D a conçu un très grand nombre de matériels didactiques et dispensé de nombreuses séances de formation à l'intention des membres de l'UIT.

Un millier de membres et de parties prenantes de l'UIT ont reçu une formation concernant les politiques, la réglementation et les pratiques en matière d'accessibilité des TIC dans le cadre des commissions d'études de l'UIT, des initiatives régionales et d'autres réunions organisées par l'UIT.

Les formations portent sur l'accessibilité des services mobiles, du web et de la télévision, l'accessibilité des services dans les centres publics d'accès aux TIC, les modifications à apporter à la législation sur les TIC pour promouvoir l'accessibilité ainsi que le rôle des marchés publics portant sur des TIC accessibles, qui permettent aux pouvoirs publics d'utiliser leur pouvoir d'achat considérable pour stimuler l'innovation et faire baisser le coût des TIC accessibles.

Les travaux de recherche de l'UIT qui font autorité constituent un corpus solide sur lequel se fondent les politiques et le processus décisionnel concernant les compétences numériques à acquérir pour accroître l'emploi des jeunes. Ces travaux de recherche sont complétés par des programmes de formation et des campagnes visant à sensibiliser les populations à l'importance des compétences numériques pour l'emploi des jeunes.

Plus de 1 500 bonnes pratiques en matière d'inclusion numérique ont été présentées aux membres de l'UIT dans le Bulletin d'actualité sur l'inclusion numérique.

Les rapports Les débouchés du numérique : des solutions innovantes utilisant les TIC au service de l'emploi des jeunes et Stages intensifs de codage : une stratégie pour l'emploi des jeunes contiennent les résultats des travaux de recherche menés par l'UIT-D sur l'intérêt des compétences numériques pour l'emploi des jeunes.

L'UIT-D propose par ailleurs un programme de formation à l'organisation de stages intensifs de codage pour aider les parties prenantes à mettre en place leurs propres stages intensifs pour appuyer la création d'emplois.

La base de données regroupant des ressources TIC à l'intention des jeunes sur l'emploi et l'entrepreneuriat rassemble des offres de formation pour acquérir des compétences numériques, des liens vers des réseaux de mentorat en ligne et d'autres ressources pour favoriser l'emploi et l'entrepreneuriat chez les jeunes.

L'UIT est le chef de file des travaux thématiques menés sur les compétences numériques dans le cadre de l'Initiative mondiale pour l'emploi décent des jeunes, qui est un partenariat multi-parties prenantes visant à trouver une solution à la crise de l'emploi des jeunes, avec notamment une campagne mondiale conjointe UIT-OIT visant à former 5 millions de jeunes partout dans le monde pour leur permettre d’acquérir des compétences numériques adaptées à leur emploi.

Un million de femmes qui se situent tout en bas de la pyramide du développement ont bénéficié de formations à l'utilisation des outils numériques dans le cadre de la campagne pour la formation des femmes au numérique menée conjointement par l'UIT et par la Fondation Telecentre.org et plus de 3 000 dirigeants de communautés autochtones ont pu prendre part à des formations en ligne dispensées par l'Académie de l'UIT en partenariat avec Fondo Indigena entre 2005 et 2017.

L'UIT-D a facilité les interventions d'urgence en cas de catastrophe en déployant des équipements de télécommunication d'urgence lors de la survenue de catastrophes et en aidant les pays à se préparer aux catastrophes grâce à l'utilisation de nouveaux outils et de nouvelles technologies.

Les catastrophes, comme les tremblements de terre, les tsunamis, les cyclones et les inondations, frappent toutes les régions et tous les groupes de population, quels que soient leur revenu, mais ce sont les populations les plus vulnérables qui subissent les pertes humaines et économiques les plus grandes. Les travaux menés dans le domaine des télécommunications d'urgence aident à sauver de nombreuses personnes dont la vie est menacée par des catastrophes.

En décembre 2004, les premiers équipements de télécommunication d'urgence ont été déployés après le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé l'Asie du Sud Est.

L'UIT-D utilise les mégadonnées pour lutter contre les épidémies.

En 2014, alors que la maladie à virus Ebola continuait de progresser en Afrique de l'Ouest, l'UIT-D a lancé le projet d'utilisation des mégadonnées pour lutter contre les épidémies, dans le cadre duquel il a aidé les pouvoirs publics et les organismes d'aide à utiliser les données officielles des opérateurs de réseaux mobiles pour suivre les flambées d'épidémies tout en préservant la sphère privée de chacun.

En 2015, un projet a été lancé officiellement à Freetown (Sierra Leone) en vue d'utiliser les relevés détaillés d'appel pour limiter la transmission de la maladie à virus Ebola en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée dans le cadre de la mise en oeuvre de la Résolution 202 (Busan, 2014) de la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT de 2014 sur l'utilisation des télécommunications/TIC pour contenir les épidémies. Les résultats de ce projet sont présentés dans une première série de rapports qui ont été publiés sur la Sierra Leone et la Guinée.

L'organisation d'ateliers et de formations aux niveaux mondial, national et régional a permis d'améliorer la sensibilisation des populations, de donner des orientations et de renforcer les capacités des décideurs et des pouvoirs publics en ce qui concerne l'utilisation des TIC pour la gestion des catastrophes et aussi de renforcer les capacités humaines et institutionnelles.

En 2001, le premier Manuel sur les communications en cas de catastrophe a été publié. Ce manuel a aidé à évaluer, planifier et assurer les communications en cas de catastrophe et a donné une vue d'ensemble de la question des communications en cas de catastrophe.

Le Forum mondial sur les télécommunications d'urgence (GET), tenu tous les deux ans, sert de cadre international pour examiner les questions internationales que sont les politiques en matière de télécommunications d'urgence et la réduction des risques de catastrophe et faciliter les discussions et les échanges d'informations.

Les partenariats public-privé et les synergies entre le secteur public et le secteur privé ont contribué à accroître l'efficacité de la gestion des catastrophes

Afin de coordonner les interventions, le Cadre UIT de coopération en situation d'urgence (IFCE), mis en place en 2002, rassemble des acteurs clés des domaines de la technologie, de la logistique et du financement. De nombreux partenaires des secteurs public et privé, parmi lesquels des opérateurs de satellites et de réseaux cellulaires mobiles, mais aussi des entreprises de transport et des entités publiques, ont fourni un appui financier et en nature aux activités de l'UIT.

La gestion des catastrophes est coordonnée au niveau international, l'objectif étant de travailler avec les pouvoirs publics, les institutions des Nations Unies concernées, les organisations humanitaires et d'autres acteurs, de mettre en oeuvre les traités internationaux et d'élaborer, de promouvoir et d'appliquer des normes. Dans le cadre des activités correspondantes, les Etats Membres et les autres parties prenantes sont informées et encadrées dans le domaine des télécommunications d'urgence pour atteindre les objectifs fixés dans la Convention de Tampere, traité international conçu pour sauver des vies et adopté par la communauté internationale en 1998 pour faciliter l'importation et le déploiement d'équipements de télécommunication d'urgence dans les pays frappés par des catastrophes.

Les possibilités offertes par les TIC ont permis d'avancer à pas de géant dans le domaine du développement et de faire en sorte que les plus vulnérables ne soient pas oubliés.

Les pays les moins avancés (PMA), les petits Etats insulaires en développement (PEID), les pays en développement sans littoral (PDSL) et les pays dont l'économie est en transition sont confrontés à des difficultés qui les rendent particulièrement vulnérables. Nous veillons à ce que ces pays puissent profiter des possibilités qu'offrent les TIC.

Depuis 2002 et la mise en place du programme spécial en faveur des pays les moins avancés par la Conférence mondiale de développement des télécommunications tenue à Istanbul, l'UIT-D contribue à accélérer le développement des télécommunications et des TIC dans les PMA, notamment avec des projets conçus spécialement pour permettre à ces pays d'encourager le développement des infrastructures et de promouvoir le co-financement public-privé de l'infrastructure des télécommunications.

Plusieurs Résolutions portant sur des mesures spéciales en faveur des PMA, des PDSL, des PEID et des pays dont l'économie est en transition permettent de veiller à ce qu'une attention particulière soit portée à l'utilisation des TIC pour stimuler le développement dans les pays et les groupes de population les plus vulnérables. Depuis l'an 2000, année où le Cambodge, le Tchad et les Comores ont été les 3 premiers pays à bénéficier de l'assistance spéciale fournie par l'UIT aux PMA, près d'un tiers des PMA bénéficient chaque année d'une assistance.

Des orientations politiques adaptées sont fournies aux PMA et des rapports sont élaborés afin de recenser les principales difficultés et perspectives. Les progrès accomplis par les pays sont évalués et le Programme Connect 2020 comprend plusieurs cibles concernant spécifiquement les PMA.

L'UIT-D relève les défis liés aux changements climatiques et aux déchets d'équipements électriques et électroniques en proposant des solutions concrètes aux Etats Membres de l'UIT.

L'UIT-D lutte contre les problèmes liés aux changements climatiques en proposant aux Etats Membres de l'Union des solutions et des projets concrets, notamment avec la mise en place de systèmes d'alerte rapide. Ces systèmes permettent de donner l'alerte immédiatement, sauvant ainsi des vies, en cas d'inondations, de coulées de boue ou d'autres catastrophes provoquées ou aggravées par les changements climatiques.

L'UIT-D oeuvre pour une gestion écologique des déchets d'équipements électroniques et cherche à résoudre le problème lié à ces déchets en les quantifiant.

Le problème mondial que constituent les déchets d'équipements électriques et électroniques est traité sous plusieurs angles : des lignes directrices relatives à des modèles de politique pour la gestion des déchets d'équipements électriques et électroniques résultant de l'utilisation des TIC sont élaborés afin de fournir des orientations aux pays concernant les aspects administratifs, techniques, sociaux et économiques à intégrer dans les cadres juridiques. Ces lignes directrices font également référence aux normes minimales requises dans les différentes réglementations et aux premières mesures à prendre en vue d'instaurer une gestion écologique de ce type de déchets.

En coopération avec l'Université des Nations Unies et l'Association internationale des déchets solides (ISWA), l'UIT-D fournit des données et des informations de meilleure qualité et élabore le rapport Global E-Waste Monitor (Suivi des déchets d'équipements électriques et électroniques à l'échelle mondiale), permettant ainsi d'avoir une vue plus précise du problème que constituent les déchets d'équipements électriques et électroniques. Il est indispensable de disposer de données sur les déchets d'équipements électriques et électroniques afin de suivre l'évolution dans le temps, d'élaborer des politiques nationales et internationales, de limiter la production de ces déchets, d'empêcher les déversements illicites, de promouvoir le recyclage et de créer des emplois dans ce secteur. La mesure des déchets d'équipements électriques et électroniques représente une étape importante pour résoudre le problème que posent ces déchets.

L'UIT-D élabore actuellement un projet pilote visant à créer une usine de traitement des déchets d'équipements électriques et électroniques, qui permettra d'élaborer des lignes directrices et des procédés de recyclage et de reconditionnement de ces déchets. Il pourrait être reproduit dans d'autres pays.

L'UIT-D rassemble les Etats Membres de l'UIT, les entreprises de télécommunication, les établissements universitaires et les autres parties prenantes du secteur des TIC pour partager les connaissances, les expériences et les bonnes pratiques.

Depuis 1992, la composition de l'UIT-D a considérablement évolué, en termes de nombre de membres et de représentation du secteur privé, à l'image du secteur des TIC lui-même particulièrement dynamique. Alors qu'il ne comptait que 27 membres du secteur privé en 1994, l'UIT-D rassemble aujourd'hui plus de 300 grandes entreprises et autres parties prenantes du secteur des TIC et continue d'attirer de nouveaux acteurs de l'écosystème des TIC post convergence. Cette communauté en perpétuelle évolution, qui rassemble des membres du secteur, ainsi que les 193 Etats Membres de l'UIT, constitue un modèle efficace de collaboration entre les secteurs public et privé. Plus de 150 établissements universitaires et autres établissements d'enseignement supérieur dans les domaines socio-économique et scientifique participent aujourd'hui à nos travaux. Dans une société interconnectée, les Membres de l'UIT-D ont apporté la preuve depuis 25 ans de leur importance et de leur spécificité dans la mesure où ils offrent un cadre de contacts en réseau et de partage des connaissances dans lequel les pouvoirs publics, les entreprises, les établissements universitaires et de nombreuses parties prenantes disposent d'un espace commun et sûr pour définir le programme de développement des TIC et s'associer pour instaurer une société connectée et intelligente.

Les projets mis en oeuvre par l'UIT-D ont amélioré la vie de la population et ont offert des solutions pérennes et innovantes partout dans le monde pour mettre les TIC au service du développement.

Depuis 25 ans, les projets mis en oeuvre par l'UIT améliorent la vie des personnes et offrent des solutions pérennes et innovantes partout dans le monde pour permettre le développement grâce aux TIC.

Plus de 350 projets se rapportant aux TIC ont été élaborés et mis en œuvre, au niveau national, régional ou mondial, et 132 pays en ont bénéficié.

Forte de ses compétences techniques reconnues depuis longtemps dans le domaine des TIC et d'une grande expérience dans la gestion de projets, l'UIT-D propose des projets sur mesure adaptés aux besoins des multiples parties prenantes. Dans le cadre de projets, les Etats Membres ont grandement bénéficié de l'assistance précieuse de l'UIT dans différents domaines d'activité. La plupart des projets mis en œuvre concernaient les domaines suivants : Développement des technologies et des réseaux; Renforcement des capacités; Environnement réglementaire et commercial et; Inclusion numérique.

Au fil des années, l'UIT-D a renforcé son rôle d'exécution de projets pour mieux aider les pays en développement dans le monde entier.

L'UIT-D a pris les mesures nécessaires pour renforcer son rôle d'agent d'exécution de projets, qui repose sur la responsabilité, la transparence et la promotion de l'apprentissage, en élaborant et en perfectionnant les outils, les méthodes, les lignes directrices et les normes nécessaires concernant les projets et leur gestion.

L'application suivie d'une approche de gestion axée sur les résultats a permis d'améliorer la gestion, les activités de suivi et la mise en oeuvre afin d'obtenir les résultats prévus et d'atteindre les objectifs définis dans le cadre des projets, permettant ainsi à l'UIT d'offrir un soutien plus efficace aux pays en développement partout dans le monde.