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Communiqué de presse: Définir des bonnes pratiques et renforcer la collaboration...

Définir des bonnes pratiques et renforcer la collaboration pour faciliter l'interopérabilité des services financiers numériques

Le Groupe spécialisé de l'UIT sur les services financiers numériques publie ses derniers rapports sur l'accès aux infrastructures de paiement et sur  les systèmes nationaux de paiement




Genève, 16 septembre 2016

L'interopérabilité permet à des utilisateurs du monde entier d'effectuer des paiements électroniques avec n'importe quel autre utilisateur – quel que soit son fournisseur de service – de manière pratique, peu coûteuse, rapide, fluide et sécurisée, à l'aide d'un compte de transaction unique. Elle reste cependant un défi dans certains des pays les plus pauvres, où rares sont les mécanismes de paiement sur mobile véritablement interopérables. Pourtant, avec quelque deux milliards de personnes qui n'ont pas ou difficilement accès aux services bancaires dans le monde, l'interopérabilité est un facteur essentiel de l'action menée pour parvenir à l'inclusion financière à l'échelle mondiale.

Par conséquent, l'interopérabilité est l'un des principaux axes de travail du Groupe spécialisé de l'UIT sur les services financiers numériques, qui a été établi en vue d'élaborer et de diffuser des lignes directrices sur les bonnes pratiques à l'intention des décideurs, des opérateurs et des fournisseurs du secteur des services financiers numériques.

"Ce défi peut s'avérer particulièrement complexe, car il fait intervenir un certain nombre d'entités différentes", a déclaré le Secrétaire général de l'UIT, Houlin Zhao. "Nous publions aujourd'hui deux rapports destinés à aider à relever ce défi de l'interopérabilité. Nous voulons encourager l'élaboration de systèmes de paiement concurrentiels permettant un accès équitable aux services qu'ils proposent. Nous voulons en outre que ces systèmes nationaux de paiement facilitent la collaboration et l'innovation dans l'intérêt d'un plus large éventail de parties prenantes."

Le premier rapport "Access to Payment Infrastructures" (Accès aux infrastructures de paiement) est une analyse des questions liées à l'accès aux infrastructures de paiement partout dans le monde et de leurs incidences sur la mise en place de services de paiement sécurisés, efficaces, interopérables et inclusifs sur le plan financier. Il y est en particulier question des entités non bancaires qui jouent un rôle de plus en plus important dans les paiements, y compris dans la fourniture de services de paiement directement à l'utilisateur final. Or, bien qu'elles contribuent de plus en plus à l'inclusion numérique, nombre d'entre elles ne sont toujours pas considérées comme des participants directs pour les principales infrastructures de paiement. Cette situation se traduit souvent par une interopérabilité limitée des services/produits qu'elles peuvent offrir. Selon les conclusions du rapport, si un fournisseur de services de paiement se conforme aux normes et aux bonnes pratiques internationales et définit des critères d'accès objectifs et fondés sur les risques, les entités non bancaires devraient pouvoir devenir des participants directs.

Sacha Polverini, Président du Groupe spécialisé et responsable du Programme "Financial Services for the Poor" (Services financiers pour les pauvres) à la Fondation Bill & Melinda Gates, a déclaré: "Les régulateurs et les décideurs en matière de systèmes de paiement, en particulier les Banques centrales qui, en règle générale, font office de principale autorité de surveillance des systèmes de paiement dans chaque pays, sont mieux à même de soutenir les populations les plus pauvres et les plus vulnérables, en favorisant un secteur des services de paiement compétitif et dynamique, comprenant des fournisseurs non traditionnels".

Le deuxième rapport, "Cooperation frameworks between Authorities, Users and Providers for the development of the National Payments System" (Cadres de coopération entre les autorités, les utilisateurs et les fournisseurs pour la mise au point d'un système national de paiements), analyse le rôle et le processus de coopération des principales parties prenantes dans la mise au point de systèmes nationaux de paiements (NPS), en particulier pour les paiements effectués par les particuliers. Des systèmes NPS ont été conçus dans bon nombre de pays afin d'accroître l'efficacité globale des systèmes de paiement et de promouvoir l'inclusion financière. Toutefois, en raison du grand nombre de parties prenantes différentes concernées et de la complexité des systèmes NPS, la définition de ces cadres peut s'avérer difficile. Par conséquent, ce rapport présente le rôle que les acteurs du secteur public et du secteur privé peuvent jouer et examine la structure de ces cadres de coopération afin de parvenir à l'inclusion financière dans le monde entier.

Ces rapports, qui sont les premiers élaborés par le Groupe de travail sur l'interopérabilité, viennent s'ajouter aux six rapports qui ont été publiés plus tôt cette année sur les thèmes suivants: l'écosystème des services financiers numériques, la protection des consommateurs, ainsi que la technologie, la concurrence et l'innovation. Le Groupe spécialisé publiera ses derniers résultats pendant le reste de l'année afin de compléter sa feuille de route. Sa prochaine réunion mondiale aura lieu à Dar es‑Salaam (Tanzanie) du 19 au 22 septembre 2016.

Note à l'intention des rédacteurs

En 2014, l'UIT a créé un Groupe spécialisé composé de 60 organisations représentant une trentaine de pays. Ce groupe a créé quatre groupes de travail thématiques couvrant les domaines suivants: écosystème des services financiers numériques, technologie, innovation et concurrence, interopérabilité, expérience et protection des consommateurs. Le Groupe a pour objectif d'élaborer des lignes directrices, des principes et des kits pratiques en se fondant sur les bonnes pratiques internationales qui seront adaptées et mises en oeuvre par les pays qui misent sur les technologies numériques et mobiles dans les efforts qu'ils déploient pour élargir l'accès aux services financiers de base afin d'en faire bénéficier les personnes qui aujourd'hui restent socialement marginalisées.