
A l'occasion de sa réunion de printemps organisée à Kigali (Rwanda), les 6 et 7 mai 2018, la Commission "Le large bande au service du développement durable" s'est engagée à prendre des mesures concrètes pour faire progresser le déploiement du large bande partout dans le monde et, partant, pour assurer une connectivité numérique qui fait encore cruellement défaut et qui est nécessaire pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies.
Au cours de cette manifestation d'une durée de deux jours, 34 commissaires issus du secteur du large bande, de gouvernements et d'institutions du système des Nations Unies se sont réunis pour débattre de questions essentielles relatives au rôle du large bande dans la réalisation des ODD.
La réunion s'est tenue à l'invitation de Son Excellence M. Paul Kagame, Président du Rwanda, et de Mats Granryd, Directeur général de la GSMA, association qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile du monde entier.
"La transformation économique de l'Afrique nécessite une infrastructure large bande, la priorité étant accordée tout particulièrement à l'accès et à l'accessibilité financière. Force est de reconnaître que tous les autres services numériques, tant dans le domaine du commerce, que dans celui de l'éducation ou des soins de santé, sont assurés grâce au large bande. La taille du continent africain, ses caractéristiques géographiques et ses modes d'habitat nous obligent à recourir à diverses technologies pour fournir des services large bande, qu'il s'agisse de services par satellite, par fibres optiques et mobiles. Il nous appartient de faire oeuvre de pionnier en encourageant l'innovation, tant en ce qui concerne les modèles de politique que les modèles économiques, afin d'accélérer la fourniture du large bande là où sa mise en place est la plus lente", a déclaré le Président Paul Kagame.
Le dimanche 6 mai, les commissaires ont participé, sur place, à des séances de quatre groupes de travail de la Commission sur le large bande, qui étaient chargés d'examiner des questions liées aux pays vulnérables, à la préparation en cas d'épidémies, à l'entrepreneuriat numérique et à la santé numérique. Ces séances ont été suivies de la réunion de printemps annuelle de la Commission, qui s'est tenue le lundi 7 mai toute la journée.
Pendant la réunion, le Groupe de travail sur les pays vulnérables, présidé par la Commissaire, Mme Fekitamoeloa Katoa 'Utoikamanu, Sous-Secrétaire générale et Haute Représentante du Bureau du Haut Représentant des Nations Unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement (UN-OHRLLS), a présenté un rapport de synthèse sur le large bande au service du développement national dans quatre pays parmi les moins avancés (PMA), à savoir le Cambodge, le Rwanda, le Sénégal et Vanuatu. Ce rapport s'appuie sur des données issues d'études de cas menées au niveau des pays et d'un rapport conjoint UN-OHRLLS/UIT relatif à la fourniture d'un accès universel et financièrement abordable à l'Internet dans les pays les moins avancés.
Il ressort de ce rapport de synthèse que, ces dernières années, la couverture du large bande a considérablement augmenté et les services large bande sont devenus financièrement plus abordables pour les utilisateurs dans les quatre pays, alors que leur contexte économique est pourtant différent. Cependant, les auteurs du rapport notent avec inquiétude que la demande de services large bande et l'utilisation efficace de cette technologie dans les pays les moins avancés ne correspondent pas au niveau croissant de l'offre. Le rapport dans son intégralité doit être publié le 12 juillet 2018 à l'occasion du Forum politique de haut niveau des Nations Unies qui se tiendra à New York.
"J'ai été honoré d'accueillir cette réunion de la Commission sur le large bande aux côtés du Président Kagame, à l'heure où nous réfléchissons à la manière d'accélérer l'adoption du large bande mobile dans le monde, et surtout aux moyens de doter la société de meilleurs outils afin qu'elle accède au monde numérique", a déclaré le Directeur général de la GSMA, Mats Granryd. "Alors que les premiers réseaux 5G seront prochainement déployés, il est plus important que jamais que les pouvoirs publics et le secteur privé travaillent main dans la main pour veiller à ce que tous les habitants de la planète profitent de cette ère nouvelle placée sous le signe de l'hyperconnectivité".
La réunion de cette année a eu lieu la veille de l'édition de 2018 du Sommet "Transformer l'Afrique", tenu du 7 au 10 mai, ce qui a permis à la Commission de faire bénéficier les participants au Sommet de ses précieuses compétences techniques.
La réunion de printemps de 2018 suit également de près la publication par la Commission de ses nouvelles cibles à l'horizon 2025, qui visent à accélérer la connectivité numérique des millions d'habitants de la planète qui n'ont toujours pas accès à l'Internet.
Composée de dirigeants des pouvoirs publics, du secteur privé, d'organisations internationales et d'établissements universitaires, la Commission sur le large bande a été établie en 2010 et constitue un organe de haut niveau axé sur la promotion du large bande en tant qu'accélérateur du développement dans le monde. Elle est présidée conjointement par M. Paul Kagame (Rwanda) et M. Carlos Slim Helú (Mexique). En septembre 2015, la Commission a été rebaptisée Commission "Le large bande au service du développement durable", avec comme mission concrète d'oeuvrer en faveur de la réalisation des Objectifs de développement durable grâce aux possibilités qu'offre la connectivité large bande.
Informations supplémentaires sur les groupes de travail de la Commission sur le large bande:
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