L'UIT et l'Internet Society collaborent pour lutter contre le spam

Le spam représente 80 pour cent du trafic mondial de courriers électroniques

Busan, le 6 novembre 2014 – L'UIT et l'Internet Society ont signé aujourd'hui une lettre d'accord de collaboration dans le domaine de la lutte contre le problème mondial qu'est le spam. Le spam représente aujourd'hui une part considérable du trafic mondial de courriers électroniques et pose des difficultés particulières dans les régions où la largeur de bande est insuffisante pour faire face à l'encombrement créé par le spam.

"La lutte contre la menace croissante du spam et la protection des données sont deux sujets de préoccupation au niveau mondial pour les utilisateurs légitimes d'Internet et de smartphones", a déclaré le Secrétaire général de l'UIT, Hamadoun I. Touré. "Nous devons trouver des solutions à l'échelle mondiale pour endiguer le flot de messages indésirables intrusifs qui non seulement saturent l'Internet mais entraînent également des coûts considérables."

Dans le cadre du nouvel accord, l'Internet Society et le Secteur du développement des télécommunications de l'UIT (UIT-D) détermineront les meilleurs moyens de renforcer les capacités à long terme pour lutter contre le spam dans les pays en développement. L'objectif de ce partenariat collaboratif sera d'étudier et de recenser les activités conjointes de coopération qui pourraient être mises en place pour répondre aux besoins croissants d'informations sur la manière de combattre le phénomène du spam.

"Nous avons hâte de travailler en partenariat avec l'UIT-D à des programmes de renforcement des capacités qui permettront de mieux comprendre ce phénomène pour que tous les pays aient accès aux outils et aux connaissances dont ils ont besoin pour lutter contre le spam", a déclaré Kathy Brown, Présidente et P.-D. G. de l'Internet Society. "Les coûts induits par le spam, du fait du gaspillage en termes de largeur de bande, de stockage et d'infrastructure de réseau, et les risques accrus pour la sécurité, sont plus importants dans les régions en développement. En collaborant avec l'UIT-D, nous espérons que notre action aura une incidence réelle et positive dans les pays les plus vulnérables."

L'accord s'inscrit dans le prolongement des travaux initiés l'année dernière par l'Internet Society, en vue d'organiser des ateliers de réflexion sur les différents rôles à jouer pour concevoir et maintenir des mécanismes efficaces de lutte contre le spam, et tirer parti des points forts et de l'appui de l'UIT-D dans le domaine du renforcement des capacités. Sans des initiatives volontaristes à l'échelle mondiale, le problème du spam ne fera qu'empirer, en particulier du fait de l'utilisation croissante des dispositifs mobiles et des réseaux sociaux.

Les deux organisations sont convenues d'axer leurs efforts, dans un premier temps, sur les trois points suivants:

1. Faire en sorte que les régions aient accès plus facilement à des experts techniques de la communauté Internet mondiale pouvant régulièrement les faire bénéficier de leurs connaissances et de leur expérience dans le domaine de la lutte contre le spam.
2. Dispenser des formations et fournir des informations sur les politiques, les solutions techniques et les exigences opérationnelles qui permettront de lutter efficacement contre le spam.
3. Rassembler des informations sur les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre le spam.

"Le spam est un problème mondial qui appelle des solutions innovantes pour alléger autant que possible le fardeau qu'il représente pour les pays, les opérateurs de réseau et les utilisateurs finals", souligne M. Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT. "Bien que le secteur des télécommunications et les communautés de l'Internet aient fait des progrès considérables en ce qui concerne l'élaboration de bonnes pratiques et la mise au point d'outils techniques visant à lutter contre le spam, il est nécessaire de sensibiliser davantage les pays en développement aux évolutions actuelles des techniques, du secteur et des politiques à cet égard, et de centraliser les connaissances et les compétences disponibles. C'est l'objet de ce partenariat."

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