Centre médias • Communiqué de presse |
|
Le Sommet mondial sur la société de l'information
s'apprête
à dresser un bilan sur dix ans de ses activités, dans le cadre
de la réunion de haut niveau SMSI+10
Un rapport évaluant le degré de réalisation des cibles du SMSI fait état de
résultats inégaux
Genève, le 10 juin 2014 – Une réunion de haut niveau a
débuté aujourd'hui pour examiner l'état d'avancement des résultats du Sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI), tenu à Genève en 2003 et à Tunis
en 2005. Les décideurs, dont des ministres et des dirigeants représentant la
société civile, les milieux universitaires, les entreprises et les organisations
internationales, vont examiner, dans le cadre de la manifestation de haut niveau
SMSI+10 qui débute aujourd'hui, la mise en oeuvre des résultats du Sommet en vue
du bilan sur dix ans qui sera dressé l'année prochaine.
Ainsi que l'a relevé le Secrétaire général de l'UIT Hamadoun I. Touré, "Les
dirigeants du monde entier réunis en 2003 au Sommet mondial sur la société de
l'information ont convenu de promouvoir l'utilisation des TIC afin d'atteindre
les buts et objectifs de développement arrêtés à l'échelle internationale.
Aujourd'hui, chaque habitant de la planète, ou presque, vit à portée d'un réseau
cellulaire mobile et le monde compte presque 3 milliards d'internautes; il nous
faut désormais faire en sorte que chacun ait accès à une connectivité large
bande. Si nous sommes ici, c'est pour préparer l'avenir et établir une feuille
de route pour le développement durable au-delà de 2015".
Le SMSI a défini et adopté dix cibles, en prêtant une attention particulière
aux pays en développement. L'objectif était de promouvoir la connectivité dans
les villages, les écoles, les bibliothèques, les bureaux de poste, les archives
nationales et les services publics, ainsi que d'adapter les programmes scolaires
aux défis de la société de l'information, de soutenir le développement du
multilinguisme et l'élaboration de contenus sur l'Internet, et enfin d'assurer
que plus de la moitié des habitants de la planète aient accès aux TIC.
L'un des moments forts de la manifestation de haut niveau SMSI+10 aujourd'hui
a été la parution du rapport Final WSIS Targets Review (Bilan final de la
réalisation des cibles du SMSI), établi par le Partenariat sur la mesure des TIC
au service du développement, dont l'UIT est l'un des membres fondateurs. Ce
rapport, qui fait état de résultats inégaux concernant la réalisation des
objectifs du SMSI, appelle à renforcer le rôle des TIC dans le programme de
développement pour l'après-2015.
"Ce rapport marque un tournant décisif dans l'observation de la société de
l'information à l'échelle mondiale", a déclaré le Vice-Secrétaire général de
l'UIT, M. Houlin Zhao. "Il montre que, même si d'importants progrès ont été
réalisés au cours des dix dernières années, la fracture numérique reste un
obstacle majeur à la création d'une société de l'information inclusive. Nous
sommes déterminés à continuer d'élaborer, de développer et de mettre en oeuvre
des projets TIC à grande échelle, alors même que nous accompagnons les pays sur
la voie du développement".
Selon le rapport Final WSIS Targets Review, d'importants progrès ont été
réalisés en vue d'accroître la couverture cellulaire mobile, et toutes les
communautés rurales du monde devraient être desservies par un réseau cellulaire
mobile 2G en 2015. Toutefois, la connectivité Internet n'est pas toujours
satisfaisante et l'accès au large bande continue à être inégal, avec des taux de
pénétration dans les pays développés environ quatre fois supérieurs à ceux des
pays en développement. Si certains pays sont parvenus à faire entrer les
ordinateurs dans leurs écoles, dans bon nombre des pays les plus pauvres du
monde, moins de 10% des écoles sont reliées à l'Internet. La proportion
d'enseignants formés à l'utilisation des TIC en classe augmente, mais moins de
10% des enseignants dans les pays à faible revenu ont été formés à cette fin.
Près de 100% des centres scientifiques et des instituts de recherche ont un
accès à l'Internet large bande et le nombre total de réseaux nationaux pour la
recherche et l'éducation (NREN) a sensiblement augmenté, la majeure partie des
universités et des centres de recherche étant désormais connectés. Quant aux
bibliothèques, musées et archives, qui sont de grands fournisseurs de contenus
culturels en ligne, il reste encore beaucoup à faire pour numériser le
patrimoine culturel et le rendre disponible en ligne.
Le fossé se creuse en matière d'accès large bande entre les entreprises des
pays développés et celles des pays en développement et il ne fait aucun doute
qu'au sein même de ces derniers, les entreprises utilisent les TIC de manière
très différente, selon qu'elles sont grandes ou petites, situées en zone rurale
ou en zone urbaine et en fonction de leur secteur d'activité. Très logiquement,
les téléphones mobiles représentent l'outil TIC le plus couramment utilisé par
les micro- et petites entreprises, ainsi que dans le secteur informel.
Le nombre de sites web a augmenté de manière exponentielle entre 2003 et
2013, tandis que le nombre de pages web a progressé de manière encore plus
spectaculaire, les contenus web étant en majeure partie créés par les pays
développés d'Europe, de la région Amériques et d'une partie de l'Asie. Wikipédia
est désormais disponible dans plus de 300 langues, et les principaux réseaux
sociaux dans plus de 100 langues, tandis que la proportion des internautes dont
la langue principale est l'anglais a considérablement diminué avec
l'élargissement de l'accès à l'Internet.
Les résultats montrent que le bon fonctionnement des systèmes et des services
de santé dépende de plus en plus des TIC, même si cette évolution est inégale
d'un pays à l'autre. Selon l'Observatoire mondial de la santé de l'OMS, le
nombre de pays ayant des stratégies de cybersanté est en constante augmentation.
En 2014, les gouvernements des 193 Etats Membres de l'Organisation des
Nations Unies sont présents en ligne, tandis que le volume d'informations et de
services disponibles en ligne sur les portails publics a été multiplié par trois
au cours des dix dernières années. En 2012, 70% des pays proposaient un portail
unique, contre seulement 26% en 2003. En 2014, la quasi-totalité des pays
d'Europe et la majorité des pays de la région Amériques et de l'Asie donnent des
renseignements en ligne sur l'éducation, la santé, la finance, les services
sociaux, le marché du travail et l'environnement, cette proportion étant
cependant inférieure dans d'autres régions, comme en Afrique.
Selon les données disponibles, 50% des ménages dans les pays en développement
ont accès à la radio et environ 72% ont accès à la télévision. La plupart des
pays développés ont mené à bien le passage à la télévision numérique, ou sont
sur le point de le faire, tandis que ce processus est amorcé ou en projet dans
les pays en développement.
Le Rapport Bilan final de la réalisation des cibles du SMSI est disponible à
l'adresse:
www.itu.int/en/ITU‑D/Statistics/Pages/publications/wsistargets2014.aspx.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez consulter
www.wsis.org/forum
mettez-vous en rapport avec:
Sanjay Acharya
Chef, Relations avec les médias et information du public, UIT
|
|
|
A propos du Partenariat sur la mesure des
TIC au service du développement
Le Partenariat sur la mesure des TIC au service du développement est
une initiative internationale multi‑parties prenantes visant à améliorer la
disponibilité et la qualité des données et indicateurs relatifs aux TIC, en
particulier dans les pays en développement. Lancé en 2004, le Partenariat
contribue à mesurer la société de l'information en définissant une liste
d'indicateurs fondamentaux de TIC et des méthodes de collecte. Ses membres sont
l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE), la Conférence des Nations
Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l'Institut des statistiques
de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture,
la Commission économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les
Caraïbes (CELAC), la Commission économique et sociale des Nations Unies pour
l'Asie occidentale (CESAO), la Commission économique et sociale des Nations
Unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), la Commission économique des Nations
Unies pour l'Afrique (CEA-ONU), le Département des affaires économiques et
sociales (DAES) des Nations Unies, Eurostat, le Programme des Nations Unies pour
l'environnement (PNUE), le Secrétariat de la Convention de Bâle sur le contrôle
des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination,
l'Institut d'Etudes Supérieures sur la durabilité de l'Université des Nations
Unies (UNU-IAS) et la Banque mondiale.
A propos de l'UIT