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Les Etats du monde entier se dotent de cyberstratégies TIC
Tous les pays du monde, ou presque, ont entrepris d'élaborer une stratégie nationale TIC
qui place la technologie au coeur du développement socio-économique
Genève, le 11 mai 2010 - Selon un nouveau rapport publié aujourd'hui et rédigé sous la direction de l'UIT, 84% des pays ont atteint l'une des cibles du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), qui est d'avoir mis en place avant 2010 une stratégie nationale dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC). En outre, parmi les autres pays, au moins 7% d'entre eux sont en train d'élaborer une telle stratégie.
Le rapport National e-Strategies for Development: Global Status and Perspectives 2010 ("Cyberstratégies nationales au service du développement: Bilan et perspectives 2010") a été présenté dans le cadre du Forum 2010 du SMSI réuni à Genève, cinq ans après la phase de Tunis du SMSI et l'adoption de l'Agenda de Tunis pour la société de l'information en 2005. Les conclusions de ce rapport confirment que tous les pays reconnaissent l'importance fondamentale des TIC pour la poursuite du développement socio-économique.
Ainsi que l'a dit M. Sami Al Basheer Al Morshid, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT (BDT), "Il est très encourageant de constater qu'un si grand nombre de pays reconnaissent qu'il est vital d'élaborer une cyberstratégie nationale, et je suis convaincu que les TIC feront, à l'avenir, partie intégrante des projets de développement socio-économique de chaque Etat".
Ce rapport, établi avec la collaboration des cinq Commissions régionales des Nations Unies, révèle qu'une très forte proportion des 192 Etats Membres de l'ONU sont déjà parvenus à intégrer un grand nombre de recommandations du SMSI dans leurs politiques nationales. Les pays considèrent désormais les cyberstratégies nationales comme des instruments servant à stimuler et revitaliser des secteurs économiques qui souffrent toujours des effets de la crise mondiale de 2008-2009, et nombre d'Etats intègrent des stratégies TIC dans leurs programmes de relance économique. En particulier, le commerce en ligne est considéré comme très porteur, notamment pour les pays ayant un vaste secteur informel (comme c'est le cas de beaucoup de pays en développement), ou pour des pays comptant un grand nombre de petites et moyennes entreprises, dans lesquels l'adoption des TIC par les entreprises peut avoir des retombées favorables pour l'économie.
Il y a neuf ans, l'Assemblée générale des Nations Unies donnait son aval à la tenue du Sommet mondial sur la société de l'information, qui s'est déroulé en deux phases, à Genève en 2003 et à Tunis en 2005. Dans le cadre de la mise en œuvre de l'Agenda de Tunis pour la société de l'information, notamment, les gouvernements étaient encouragés à élaborer "des cyberstratégies, y compris des stratégies TIC et des cyberstratégies sectorielles, qui soient globales et tournées vers l'avenir, qui s'inscrivent dans la durée et fassent partie intégrante de leurs plans de développement et de leurs stratégies de lutte contre la pauvreté au niveau national avant 2010", afin d'optimiser toutes les potentialités des TIC pour le développement.
L'une des spécificités du processus du SMSI a été son approche multi-parties prenantes. Il apparaît, d'après ce nouveau rapport, que la plupart des gouvernements ont reproduit cette approche à l'échelle nationale, en associant la société civile, les ONG, le secteur privé, les milieux universitaires et les organisations régionales et internationales à leurs stratégies TIC.
Tout en saluant les excellents résultats obtenus à ce jour dans l'élaboration de cyberstratégies nationales, les auteurs du rapport ont néanmoins repéré des améliorations possibles. Certains pays, d'après eux, doivent réexaminer leurs projets concernant la vision, l'orientation stratégique et la dimension éthique de la société de l'information, afin de garantir leur adaptation à un environnement technologique qui évolue rapidement. Nombre de pays auraient par ailleurs intérêt à formuler des cyberstratégies sectorielles plus détaillées, s'inspirant des enseignements tirés de la mise en œuvre de projets existants.
L'UIT, qui continuera à suivre l'élaboration des cyberstratégies nationales dans le monde, reste déterminée à apporter son appui à ses Etats Membres dans les efforts qu'ils déploient pour concevoir et améliorer leurs cyberstratégies nationales, de manière à faciliter la réalisation d'une société du savoir pleinement inclusive.
Vous pouvez télécharger un exemplaire du rapport en version PDF sur: www.itu.int/ITU-D/cyb/estrat/estrat2010.html.
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