Plus de 120 experts représentant les secteurs public et privé, des décideurs, le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) et les milieux universitaires se sont réunis à Genève le 1er octobre, à l'occasion d'une session spéciale afin de se pencher sur le rôle des TIC dans la promotion d'un développement industriel inclusif et durable et dans la stimulation de l'innovation pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies.

Cette session spéciale était organisée conjointement par l'UIT et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), en collaboration avec le Sommet mondial sur la production industrielle et l'industrialisation (GMIS).

Consacrée au thème Technologie et innovation: Alimenter la connectivité au service d'un développement industriel inclusif et durable, la session fait partie d'une série de manifestations internationales organisées en vue de l'édition de 2019 du Sommet mondial sur la production industrielle et l'industrialisation qui aura lieu à Ekaterinbourg (Fédération de Russie).

"Cette session spéciale ouvre la porte à une collaboration plus poussée entre l'UIT et l'ONUDI, afin d'aider les pays à avancer sur la voie de l'industrialisation, de soutenir la croissance des petites et moyennes entreprises et de réduire la fracture numérique," a déclaré Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT. "Il n'a jamais été aussi important d'investir dans l'infrastructure TIC. Il s'agit là de la pierre angulaire de l'économie numérique d'aujourd'hui."

"Nous vivons aujourd'hui la quatrième révolution industrielle, avec la convergence de plus en plus marquée entre les procédés de fabrication traditionnels et les technologies numériques," a expliqué Hiroshi Kuniyoshi, Directeur général adjoint de l'ONUDI. "Des technologies innovantes et des procédés de fabrication évolués, comme l'impression 3D, l'intelligence artificielle, la robotique, l'Internet des objets et les technologies à porter sur soi, entre autres, transforment les méthodes de travail, les institutions et les marchés existants."

"Je me réjouis que cette session spéciale ait lieu pendant les réunions des Groupes du Rapporteur de la Commission d'études 2 de l'UIT-D. Les commissions d'études offrent aux experts un cadre neutre unique pour se réunir afin de trouver des idées et des bonnes pratiques innovantes dans l'intérêt de tous," a déclaré Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT. "Nous vivons une époque de transformation numérique synonyme de profonds changements dans nos sociétés et nos économies et d'amélioration de la fourniture des services dans de nombreux autres secteurs. Grâce aux TIC, nous pouvons faire en sorte que le Programme de développement durable à l'horizon 2030 tienne toutes ses promesses."

Namir Hourani, Directeur général du GMDIS, a déclaré: "Il est incontestable que le développement des technologies de l'information et de la communication et de l'infrastructure des TIC dans son ensemble est la colonne vertébrale de ce que l'on appelle aujourd'hui la quatrième révolution industrielle. Or, sans connectivité, il n'est pas possible de profiter des avantages considérables de la quatrième révolution industrielle. Nous sommes convaincus que cette session organisée conjointement par l'ONUDI, l'UIT et le GMDIS est la première étape dans notre action commune visant à permettre aux TIC de jouer leur rôle dans la promotion d'un développement industriel inclusif et durable."

La session spéciale était organisée en deux réunions d'experts. La première a été l'occasion d'analyser comment le développement de la connectivité et de l'infrastructure TIC peut aider à façonner la quatrième révolution industrielle. Les participants ont en outre examiné les politiques propres à réduire la fracture numérique et à améliorer l'infrastructure numérique, grâce à des partenariats multi-parties prenantes rassemblant des acteurs publics et privés dans les pays développés et dans les pays en développement.

Lors de la deuxième réunion, les experts ont expliqué comment selon eux, le concept de ville et société intelligentes et durables peut permettre d'utiliser les technologies évoluées pour surveiller et optimiser, avec une efficacité sans précédent, la qualité, la performance et la rentabilité des services ainsi que leur consommation des ressources.

• Il est essentiel de promouvoir la coopération et les partenariats innovants pour faire participer un large éventail de parties prenantes, y compris les établissements universitaires et les petites et moyennes entreprises, et rassembler les connaissances, les informations et les données indispensables pour instaurer des villes et sociétés inclusives, intelligentes et durables.
  
• Il convient de rechercher et d'adopter des technologies nouvelles et innovantes pour promouvoir la connectivité numérique et encourager un développement industriel inclusif et durable.
  
• Il est recommandé de mettre en oeuvre une approche mixte associant l'adoption de mesures par les pouvoirs publics et des propositions venant de la population pour favoriser un écosystème national dynamique pour la société intelligente.
  
• Il est nécessaire de définir les rôles et responsabilités de toutes les parties prenantes, ainsi que des mesures d'incitation à leur intention, afin de garantir une collaboration intersectorielle efficace.
  
• Il est important de définir des cibles d'efficacité mesurables afin d'évaluer les progrès accomplis et les résultats obtenus dans le domaine de la promotion d'un développement industriel inclusif et durable.
  
• Il est vital d'assurer la formation continue et la reconversion de la main-d'oeuvre pour répondre aux besoins de compétences des villes et sociétés intelligentes.
  

Cette session spéciale a eu lieu au début des réunions des Groupes du Rapporteur de la Commission d'études 2 de l'UIT-D, qui se déroulent à Genève (Suisse) du 1er au 11 octobre 2018.