La Commission "Le large bande au service du développement durable" a tenu aujourd'hui à Hong Kong, Région administrative spéciale de la République populaire de Chine, sa réunion du printemps 2017. Elle s'est engagée à mener des actions concrètes visant à stimuler le déploiement du large bande dans le monde. A l'heure actuelle, quelque cinq milliards de personnes sont privées d'accès au large bande mobile, ce qui signifie que les applications et les services numériques sont aujourd'hui hors d'atteinte de la majorité de la population mondiale, freinant ainsi la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

La nécessité d'une nouvelle donne entre l'ensemble des parties prenantes au large bande a fait l'objet de débats approfondis, et ces acteurs ont réaffirmé leur engagement à œuvrer en faveur d'une connectivité totale partout dans le monde et de la transformation numérique. Un accent particulier a été placé sur les zones rurales et isolées, en vue surtout de soutenir les pays moins avancés. Dans ces zones, qui représentent le principal défi à relever, les obstacles empêchant l'accès au large bande doivent aussi être abordés sous l'angle de l'accessibilité financière et du contenu, notamment en ce qui concerne les contenus locaux et multilingues.

"Les TIC et le large bande relient les personnes et les objets en vue de rendre les économies et les sociétés meilleures, a souligné M. Paul Kagame, Président du Rwanda et Co-Président de la Commission sur le large bande. Nous sommes motivés par notre volonté de voir la communauté mondiale connectée, et tout particulièrement les milliards d'habitants de la planète qui ne sont toujours pas connectés. Notre réussite dépend de notre collaboration: les pouvoirs publics, les dirigeants du secteur privé et les personnalités de la société civile doivent travailler ensemble."

"Nous sommes profondément convaincus de l'importance cruciale du large bande et des TIC pour atteindre les objectifs de développement durable. Les TIC sont à la base de performances essentielles et de services modernes dans de nombreux secteurs, et il est impératif d'accroître la coopération entre les pouvoirs publics et le secteur privé, afin de créer les conditions sine qua non pour faciliter l'essor du large bande en vue du développement durable", a déclaré M. Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT et Co-Vice-Président de la Commission sur le large bande.

Le Programme de développement durable à l'horizon 2030 a offert un point de départ aux discussions. Aux yeux d'Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO et également Co-Vice-Présidente de la Commission sur le large bande, "le Programme de développement durable à l'horizon 2030, avec ses 17 objectifs de développement durable, constitue le cadre de tous nos travaux. Nous devons veiller à ce que la révolution numérique soit une révolution des droits de l'homme, et nous devons mettre en valeur les avancées technologiques comme autant de progrès décisifs en matière de développement".

D'un commun accord, les membres de la Commission ont appuyé sans réserve l'importance de faire du renforcement des efforts en matière d'éducation numérique et d'apprentissage sur mobile une priorité. Peu avant la semaine de l'UNESCO pour l'apprentissage mobile, de nombreux intervenants ont désigné l'éducation comme l'un des domaines les plus fondamentaux dans lesquels la Commission peut agir et susciter un changement réel.

Parmi les thèmes récurrents abordés, la nécessité de parvenir à un équilibre réaliste entre investissement et fiscalité qui profite à l'ensemble de la société a fait l'objet de débats, en vue de promouvoir le développement humain et la croissance durable tout en stimulant l'innovation. Des questions relatives au coût des enchères de spectre ont aussi été au cœur des discussions, souvent dans des marchés essentiels où la fracture numérique est la plus profonde.

La Commission a souligné la nécessité de mettre en place un écosystème dans lequel les pouvoirs publics, l'ensemble des Ministères et les acteurs du secteur privé associent leurs efforts pour permettre une meilleure efficacité de l'investissement et de la fiscalité, et pour donner des moyens accrus aux personnes et aux communautés. A cet égard, la Commission s'est engagée à collaborer plus étroitement avec des ministères des Finances afin de valoriser le potentiel de croissance du large bande.

Une série de quatre réunions des Groupes de travail ont eu lieu en amont de la journée de réunion de la Commission. Ces réunions ont abordé en profondeur tout un éventail de questions relatives au large bande, et notamment la fracture numérique entre les hommes et les femmes, l'éducation, les technologies spatiales, ainsi qu'une nouvelle initiative pilote visant à suivre l'évolution de la numérisation dans des cadres réglementaires à l'échelle nationale.

Composée de dirigeants des pouvoirs publics, du secteur privé, d'organisations internationales et d'établissements universitaires, la Commission sur le large bande a été établie en 2010 et constitue un organe de haut niveau axé sur la promotion du large bande en tant qu'accélérateur du développement dans le monde. Elle est présidée conjointement par M. Paul Kagame (Rwanda) et par M. Carlos Slim Helú (Mexique). En septembre 2015, la Commission a été rebaptisée Commission "Le large bande au service du développement durable", avec comme objectif spécifique d'œuvrer en direction de la réalisation des objectifs de développement durable grâce aux possibilités offertes par la connectivité large bande.

La réunion de la Commission pour le printemps 2017 a été organisée par Huawei Technologies. Les participants ont également été invités à une visite des locaux de l'entreprise, situés à Shenzen.