Le large bande – clé de "l'éducation pour tous", selon
la Commission des Nations Unies sur le large bande
Le large bande mobile pourrait être la solution pour donner aux habitants
les plus pauvres de la planète des possibilités d'éducation analogues
à celles dont bénéficient ceux des pays développés
Paris, le 27 février 2015 – Avec les téléphones mobiles, les
tablettes et les liseuses connectés au large bande, la longue quête visant à
donner à tous, en particulier aux habitants de la planète les plus défavorisés
ou les plus isolés, les chances de recevoir une éducation de qualité dans de
multiples disciplines, a peut-être enfin abouti. Telle est l'une des conclusions
de la Commission des Nations Unies "Le large bande au service du développement
numérique", qui tient aujourd'hui sa onzième réunion au siège de l'UNESCO à
Paris.
Selon un rapport du Groupe de travail de la Commission sur l'éducation, placé
sous la direction de l'UNESCO, dans le monde entier, plus de 60 millions
d'enfants à l'âge de l'école primaire ne sont actuellement pas scolarisés, et
une trentaine de millions ne le seront jamais. La situation s'aggrave à mesure
que les enfants grandissent, puisque plus de 70 millions d'enfants ne sont pas
scolarisés dans le secondaire. Même si les ordinateurs en classe sont une aide
appréciable, l'absence de ressources reste un point critique. Si en moyenne huit
enfants se partagent un ordinateur à l'école dans les pays de l'OCDE, en Afrique
il arrive que les enseignants doivent se débrouiller pour qu'un même ordinateur
soit utilisé par 150 élèves, voire plus. Toutefois, avec des appareils mobiles
de plus en plus perfectionnés et ayant une puissance de calcul supérieure à
celle des fameux "superordinateurs" de la fin des années 90, la Commission est
convaincue que les dispositifs sans fil individuels connectés au large bande
pourraient constituer la solution.
Il apparaît, d'après les chiffres de l'UIT, que le large bande mobile est
la technologie qui connaît la croissance la plus rapide dans
l'histoire de l'humanité. On compte aujourd'hui davantage
d'abonnements au téléphone mobile que d'habitants de la planète – soit quelque
sept milliards. Le nombre d'abonnements actifs au large bande mobile est
supérieur à 2,1 milliards – soit trois fois le nombre de connexions filaires au
large bande (700 millions).
Surtout, et c'est là le plus encourageant, la plupart de ces progrès sont à
mettre au compte des pays en développement, qui abritent 90% des nouveaux
abonnés au cellulaire mobile et 82% des nouveaux internautes, par comparaison
avec les chiffres du début de 2010.
"L'éducation est l'une des applications les plus puissantes de la
connectivité large bande" a déclaré le Secrétaire général de l'UIT Houlin Zhao.
"Pour la première fois dans l'histoire, le large bande mobile nous offre la
possibilité de mettre véritablement l'éducation à la portée de tous,
indépendamment de l'endroit où l'on vit, des contextes culturel et linguistique,
ou des facilités d'accès à des infrastructures telles que les établissements
scolaires ou les transports. L'éducation sera le moteur de l'esprit d'entreprise,
notamment parmi les jeunes. C'est pourquoi nous devons intensifier nos efforts
pour mettre en place, à des conditions financièrement abordables, des réseaux
large bande pouvant servir à l'éducation des enfants et des adultes", a dit M.
Zhao.
Créée en 2010, la Commission sur le large bande est un organe de haut niveau
axé sur la défense de stratégies destinées à rendre le large bande plus
accessible, y compris sur le plan économique, dans le monde entier. Elle est
présidée conjointement par M. Paul Kagame, Président du Rwanda, et par
M. Carlos Slim Helú, du Mexique, la vice-présidence étant assurée conjointement
par M. Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT, et par Mme Irina Bokova,
Directrice générale de l'UNESCO. Alors qu'approche à grands pas l'échéance fixée
pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, les
membres de la Commission s'attachent aujourd'hui à obtenir la reconnaissance du
large bande en tant que l'un des principaux piliers des Objectifs de
développement durable fixés par les Nations Unies, qui seront adoptés par le
prochain Sommet sur le développement durable, lequel se tiendra à New York en
septembre.
La réunion actuelle de la Commission coïncide avec la manifestation-phare de
l'UNESCO concernant les TIC dans l'éducation, à savoir la Semaine de
l'apprentissage mobile (MLW), organisée conjointement cette année avec ONU
Femmes. Les membres de la Commission sur le large bande participant au Forum de
haut niveau organisé dans le cadre de cette Semaine sur le thème "La technologie,
source d'autonomie des filles et des femmes" ont, à cette occasion, pu débattre
avec des ministres de l'éducation et d'éminents représentants d'organisations
internationales des utilisations du large bande mobile au service de l'éducation.
"Chaque jour, partout dans le monde, des femmes et des hommes inventent de
nouvelles utilisations du large bande, du téléphone mobile et de l'ordinateur,
afin d'avoir plus de moyens d'agir et de gagner en autonomie et liberté", a
déclaré la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova. "Nous devons exploiter
cette ingéniosité pour améliorer l'éducation, en particulier des femmes et des
jeunes filles. Or, il reste encore beaucoup à faire. Deux tiers des adultes
illettrés sont des femmes, et deux tiers des enfants à l'âge de l'école primaire
qui sont déscolarisés sont des fillettes. Il s'agit là d'une injustice criante à
laquelle nous devons remédier. La poursuite de l'expansion du large bande,
associée au progrès technologique, peut nous aider à réaliser de très importants
progrès en ce sens".
S'exprimant aujourd'hui à l'ouverture de la réunion de la Commission, le
Président Paul Kagame a souligné que le large bande devrait être considéré comme
un service collectif essentiel, au même titre que l'approvisionnement en eau ou
en électricité. "Au Rwanda, la réalisation de nos objectifs de développement
passe par l'investissement dans les TIC. Grâce au large bande, les entreprises
et les entrepreneurs sociaux peuvent proposer une formation d'excellente qualité
à faible coût à des populations qui n'y auraient jamais eu accès autrement. Ces
centres de connaissance existent déjà, mais pour que les pays en développement
et les habitants des zones isolées puissent y avoir accès et les utiliser
efficacement, ils ont besoin de connexions Internet plus rapides, plus fiables
et meilleur marché. Le même principe vaut, de manière générale, pour les
pouvoirs publics, en particulier en ce qui concerne la fourniture de services
essentiels. La technologie du large bande peut renforcer l'efficacité de
l'administration publique et sa responsabilité vis‑à‑vis des administrés,
indépendamment de l'endroit où ils vivent".
Le Président Kagame a été rejoint à la tribune par le co-Président Carlos
Slim Helú, qui a demandé aux membres de la Commission de chercher à savoir si le
potentiel des TIC était aujourd'hui suffisamment exploité en milieu scolaire.
"Le large bande et les TIC sont désormais accessibles dans de nombreuses écoles
du monde. Constatons-nous pour autant des retombées concrètes au niveau de la
qualité de l'enseignement? Nous devons nous assurer que le potentiel du large
bande au service de l'éducation est pleinement exploité, pour que des
initiatives prometteuses comme les nouvelles plates‑formes de cours en ligne, et
de nombreux contenus utiles sur les plans de l'éducation et de la formation,
soient rapidement mis à la disposition de tous. La technologie devrait servir à
favoriser l'inclusion, et nous devons intensifier nos efforts pour y parvenir".
La Commission sur le large bande s'est penchée pour la première fois sur la
question de l'éducation en 2013, dans le cadre d'un Groupe spécialisé sur
l'éducation placé sous la direction de l'UNESCO. A la séance de ce matin de la
Commission, d'importants rapports émanant des initiatives de l'UIT ‘Le mobile au
service du développement et "Pour un modèle intelligent de développement
durable" ont été présentés au groupe. Le rapport consacré à l'Initiative "Le
mobile au service du développement", établi par un Conseil consultatif
multi-parties prenantes dirigé par le Bureau de développement des
télécommunications (BDT) de l'UIT, fait apparaître que les innovations
techniques et les initiatives utilisant le téléphone mobile peuvent être
extrêmement bénéfiques pour des communautés entières et contribuer très
utilement au développement dans le monde. Le rapport rédigé par les auteurs de
l'Initiative pour un modèle intelligent de développement durable, également sous
la direction du BDT, est axé sur la corrélation entre les TIC au service du
développement (ICT4D) et les TIC au service de la gestion des catastrophes
(ICT4DM) et leur rôle dans les processus du développement durable.
Les principales conclusions du Groupe de travail sur l'éducation
de la Commission sur le large bande peuvent être téléchargées
depuis
ce site. On trouvera
ici un résumé analytique du rapport, et
ici la version intégrale de ce rapport.
Pour en savoir plus sur la situation actuelle de la connectivité large bande
dans le monde, vous pouvez lire l'édition 2014 du
Rapport sur la Situation du large bande: le large bande pour tous,
publié par l'UIT et présentant un classement par pays en fonction des critères
d'accès et d'accessibilité économique, dans plus de 160 pays.
Les photos de la séance plénière de la Commission peuvent être téléchargées
gratuitement depuis Flickr, sur:
http://bit.ly/1AXQD7P.
Pour en savoir plus sur la Commission sur le large bande, cliquez sur:
www.broadbandcommission.org.
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Pour davantage d'informations, mettez-vous en rapport avec:
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Chef, Relations avec
les médias et information du public
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Sue Williams
Chef,
Relations avec les médias
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Pour le Gouvernement du Rwanda |
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Stephanie Nyombayire
Directrice des communication
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A propos de l'UIT
A propos de l'UNESCO
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
s'emploie à tirer parti des potentialités du savoir et de l'information, en
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communautés locales les moyens d'agir en élargissant l'accès à l'information et
au savoir, qui doivent être préservés et partagés, dans tous les domaines dont
s'occupe l'UNESCO. Pour l'UNESCO, les sociétés du savoir doivent reposer sur les
quatre piliers suivants: liberté d'expression; accès universel à l'information
et au savoir; respect de la diversité culturelle et linguistique; et éducation
de qualité pour tous. Pour en savoir plus, cliquez sur:
www.unesco.org