L'UIT vise à créer un front uni pour lutter contre
la contrefaçon des technologies
Des discussions de haut niveau pour lutter contre les dispositifs TIC
de contrefaçon et de mauvaise qualité
Genève, le 30 septembre 2014 – L'UIT s'apprête à accueillir
des discussions de haut niveau dans le but d'améliorer la coordination à
l'échelle mondiale concernant l'utilisation des technologies de l'information et
de la communication (TIC) pour lutter contre les dispositifs TIC de contrefaçon
et de mauvaise qualité.
Les débats sur le thème "Lutte
contre les dispositifs TIC de contrefaçon et de mauvaise qualité"
se tiendront au siège de l'UIT à Genève, les 17 et 18 novembre 2014, en vue de
faire le point sur les problèmes posés au niveau mondial par les produits TIC de
contrefaçon et de mauvaise qualité, et de réfléchir au rôle que l'UIT doit jouer
dans la lutte contre ces produits. Ces débats auront lieu en présence d'experts
de premier plan issus du secteur privé, des pouvoirs publics, des autorités de
régulation, des organisations internationales et des organismes de
normalisation.
L'un des objectifs des participants sera d'étudier le rôle que peuvent jouer
les innovations du secteur des TIC, telles que les mégadonnées, l'informatique
en nuage, la gestion des identités et l'Internet des objets pour suivre la trace
des produits de contrefaçon et en déterminer la provenance. En vue d'alimenter
les discussions, l'UIT a lancé un
appel à contributions ouvert au public, qui prendra fin le 3
novembre.
"Les consommateurs se fient aux noms de marque et aux normes internationales,
qui représentent pour eux un gage de qualité, et ce tant dans les pays
développés que dans les pays en développement", déclare Hamadoun I. Touré,
Secrétaire général de l'UIT. "Les produits TIC de contrefaçon et de mauvaise
qualité nécessitent une action internationale. Ces produits, qui augmentent les
risques de perturbation des réseaux et de problèmes d'interopérabilité,
entraînent une dégradation de la qualité de service, ce qui peut avoir des
conséquences tragiques dans les situations d'urgence. Ils présentent également
des risques importants pour la santé et la sécurité des consommateurs, ainsi que
pour l'intégrité de notre environnement, notamment en raison du problème de
l'élimination des déchets d'équipements électriques et électroniques qu'ils
génèrent."
"La contrefaçon est un problème complexe contre lequel il convient de lutter
énergiquement dans l'intérêt du public", déclare de son côté Francis Gurry,
Directeur général de l'OMPI. "L'engagement de l'UIT en faveur de la lutte
mondiale contre la contrefaçon, qui permettra de traiter les spécificités du
secteur des TIC, est une excellente initiative à laquelle l'OMPI est heureuse de
contribuer."
Diverses stratégies ont été mises en place aux niveaux international,
régional et national, pour lutter activement contre la contrefaçon et la non‑conformité
aux normes internationales. En tirant parti de la composition de ses membres, où
sont représentés à la fois le secteur public et le secteur privé, et de sa
longue expérience dans le secteur des TIC, l'UIT espère clarifier le rôle joué
par les TIC dans la mise en oeuvre de ces stratégies, et améliorer la
coordination de leur utilisation à cette fin.
Le récent engagement de l'UIT dans la lutte contre la contrefaçon intervient
à la suite de la
Conférence mondiale de développement des télécommunications qui
s'est tenue à Dubaï du 30 mars au 10 avril 2014, lors de laquelle ses 193 Etats
Membres lui ont confié une nouvelle mission en adoptant la
Résolution 97, intitulée Rôle des télécommunications/technologies
de l'information et de la communication dans la lutte contre la contrefaçon de
dispositifs de télécommunication/d'information et de communication et le
traitement de ce problème.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez vous mettre en
rapport avec:
Sanjay Acharya
Chef, Relations avec les médias et information du public, UIT
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Citations supplémentaires à l'usage des rédacteurs:
- "Les régulateurs des télécommunications cherchent à protéger
les utilisateurs finals de dispositifs mobiles contre les
téléphones volés ou "clonés" et contre les dispositifs non
conformes", déclare Jeff Edlund, Directeur
technique CMS (Communications & Media Solutions) chez HP
Enterprise Services. "HP s'appuie sur son offre de produits de
télécommunication en temps réel et collabore avec SGS en vue de
fournir une solution pour repérer ces dispositifs et leur
refuser l'accès aux réseaux."
- Roger Kamgaing, Société générale de
surveillance (SGS S.A.): "En tant que leader mondial de
l'inspection, du contrôle, de l'analyse et de la certification,
SGS participera aux discussions de l'UIT sur la Lutte contre les
dispositifs TIC de contrefaçon et de mauvaise qualité dans le
but de faire part de son expérience en ce qui concerne la
vérification de la conformité des produits aux exigences des
normes et des réglementations techniques avant leur exportation,
ainsi que le contrôle de tous les terminaux mobiles déployés
pour s'assurer qu'ils sont identifiés et gérés par l'Autorité de
régulation des télécommunications."
- Yoichi Maeda, Directeur général du TTC
(Telecommunication Technology Committee, Japon) et Président de
l'ASTAP/APT: "En raison de l'accélération du déploiement des
solutions IoT et M2M, on estime que le nombre de terminaux
connectés atteindra 50 milliards d'ici à 2020. Il est donc
essentiel de maintenir la qualité et la fiabilité des
technologies sous-jacentes fondées sur des normes. De ce point
de vue, la lutte contre les dispositifs TIC de contrefaçon et de
mauvaise qualité revêt une importance cruciale, et nous
accordons une grande attention à ce problème dans le cadre de la
Télécommunauté Asie-Pacifique. Les discussions qui auront lieu
en novembre sous les auspices de l'UIT permettront à cette
dernière de faire en sorte que les services qu'elle fournit dans
le domaine des tests de conformité et d'interopérabilité
puissent aider les pays en développement à faire face au
problème des dispositifs TIC de contrefaçon et de mauvaise
qualité, qui sont clairement devenus un sujet de préoccupation
majeur dans ces pays."
- João Batista de Rezende, Président de
ANATEL (Agência Nacional de Telecomunicações, Brazil): "Ces
dernières années, les équipements TIC, et notamment les
smartphones et d'autres dispositifs mobiles, ont pris une place
de plus en plus grande dans la vie quotidienne des personnes, ce
qui a conduit incidemment à une augmentation des problèmes liés
à la vente, à la circulation et à l'utilisation d'équipements
TIC de contrefaçon et de mauvaise qualité sur le marché. Dans ce
contexte, le Brésil est convaincu que l'UIT et les autres
parties prenantes concernées ont un rôle essentiel à jouer, en
encourageant la collaboration entre les parties dans le cadre de
discussions internationales, afin de trouver de nouvelles
solutions pour sensibiliser les consommateurs à la lutte contre
ces produits qui nuisent à la santé de tous.
- "Isaac Boateng, de l'Autorité
nationale des communications du Ghana et Vice-Président de la
Commission d'études 11 de l'UIT-T: "Conscient des problèmes que
les dispositifs TIC de contrefaçon et de mauvaise qualité posent
aux consommateurs et aux réseaux dans les pays en développement,
le Ghana a pris la direction d'une équipe d'experts qui
examinent la Question 8/11 et qui sont chargés d'établir un
rapport technique sur "les équipements TIC de contrefaçon et de
mauvaise qualité". Ce rapport aidera les Etats Membres de l'UIT
- en particulier les pays en développement - à élaborer des
solutions, politiques et cadres réglementaires normalisés pour
lutter contre la contrefaçon dans le cadre de leurs stratégies
nationales de télécommunications/TIC. J'espère que la réunion de
novembre ouvrira la voie à une prise de conscience de ce
problème au niveau mondial, appuiera plus avant les travaux sur
la Question 8/11 et débouchera sur un plan d'action en vue de
l'élaboration d'une ou de plusieurs Recommandations UIT-T sur ce
sujet d'actualité".
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