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Publication d'un nouveau rapport par la Commission des Nations Unies "Le
large bande au service du développement numérique", l'initiative G3ICT, l'IDA,
l'UIT, Microsoft, la Fondation Telecentre.org et l'UNESCO
Utiliser les TIC pour instaurer un cadre de développement tenant compte de
la question du handicap
Genève/New York, le 24 septembre 2013 – Un
nouveau rapport publié aujourd'hui met en évidence de
quelle manière les technologies de l'information et de la communication (TIC)
deviennent un vecteur du changement ainsi qu'un élément crucial du développement
personnel, de l'autonomisation et des cadres institutionnels en faveur d'un
développement inclusif.
Bien que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
représentent un effort concerté pour lutter contre la pauvreté dans le monde, il
existe des lacunes manifestes dans ces objectifs tels qu'ils sont définis
aujourd'hui et dans la place qu'ils accordent aux personnes handicapées. D'après
les estimations, un milliard de personnes dans le monde souffrent d'un handicap
et ne bénéficient toujours pas d'un accès équitable à différentes ressources (éducation,
soins de santé, etc.), d'où un taux de pauvreté anormalement élevé chez les
personnes handicapées. Malgré l'adoption de la Convention relative aux droits
des personnes handicapées en 2006, bien souvent, la plupart des processus de
développement habituels n'intègrent pas la question du handicap.
La Réunion de haut niveau sur le handicap et le développement (HLMDD)
organisée dans le cadre de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations
Unies, qui se tient à New York, offre une occasion historique de remédier à
cette situation en permettant d'examiner les questions dont il devrait être tenu
compte dans le cadre de développement pour l'après-2015.
Le Rapport "The ICT Opportunity for a Disability-Inclusive Developement
Framework" (Utiliser les TIC pour instaurer un cadre de développement tenant
compte de la question du handicap) contribue à mieux faire comprendre dans
quelle mesure les TIC peuvent permettre et accélérer l'inclusion socio‑économique
des personnes handicapées. Il dresse la liste des problèmes qu'il reste à
résoudre et présente des mesures concrètes que chaque groupe de parties
prenantes doit prendre, ainsi qu'un ensemble d'indicateurs qui aideront à
mesurer les progrès accomplis dans la mise en place d'un programme de
développement tenant compte de la question du handicap.
Ce rapport est le fruit de la collaboration entre la
Commission des Nations
Unies "Le large bande au service du développement numérique",
l'Initiative mondiale pour des TIC inclusives (G3ICT),
l'International Disability Alliance (IDA),
l'Union internationale des télécommunications (UIT),
Microsoft, la
Fondation Telecentre.org
et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
A l'occasion de la publication du rapport, le Secrétaire général de l'UIT, le
Dr Hamadoun I. Touré, a déclaré: "L'utilisation des technologies de
l'information et de la communication devrait être au coeur de toute stratégie
visant à promouvoir l'inclusion socio‑économique des personnes handicapées. Nous
avons toutes les cartes en main; il ne nous reste plus qu'à réussir à élargir
l'accès à ces technologies à tous et à rendre les TIC accessibles et
financièrement abordables pour les personnes handicapées."
Le contenu repose sur les résultats de consultations menées à l'échelle
mondiale sur les TIC, le handicap et le développement, du 20 mai au 17 juin
2013, dans le cadre du processus de préparation en vue de la Réunion de haut
niveau sur le handicap et le développement. Lors de ces consultations, plus de
150 contributions d'experts ont été présentées par des organisations compétentes
et par d'éminents spécialistes de plus de 55 pays et représentant de nombreuses
parties prenantes – gouvernements, instituts universitaires, organisations de
personnes handicapées, organisations de la société civile, secteur privé et
organisations régionales ou internationales.
Le rapport montre que les TIC, lorsqu'elles sont disponibles,
financièrement abordables et accessibles, peuvent contribuer à améliorer
considérablement l'inclusion des personnes handicapées dans tous les aspects de
la vie en société.
- Les services web constituent la technologie
d'accès la plus appréciée et qui contribue le plus à promouvoir
l'inclusion des personnes handicapées dans tous les domaines du
développement (par exemple, réseaux sociaux, télétravail, cours
d'enseignement en ligne, télémédecine).
- Les dispositifs et services mobiles
arrivent en deuxième position. En particulier, l'utilisation des
téléphones mobiles contribue pour beaucoup à l'autonomie des
personnes handicapées dans leur quotidien (par exemple, SMS,
téléphone avec fonction de sous-titrage, services bancaires sur
mobile et accès aux services d'urgence).
- La télévision arrive au troisième rang, en
particulier lorsqu'elle est utilisée pour accéder aux services
publics et à l'information (par exemple, bulletins d'actualité,
programmes d'information ou éducatifs).
S'agissant des obstacles à surmonter, certains sont universels,
tandis que d'autres concernent des domaines précis du développement.
- Le coût des technologies d'assistance, qui
comprend le coût de la technologie proprement dite ainsi que le
coût des services d'évaluation, de formation et d'aide à son
utilisation, reste l'un des principaux obstacles qui empêchent
de nombreuses personnes handicapées d'accéder pleinement aux
services de soins de santé et à l'éducation, d'être
concurrentielles sur le marché du travail et de vivre de manière
autonome.
- L'accès insuffisant aux technologies
assurant l'accessibilité des TIC est un problème omniprésent, et
ce d'autant plus que les politiques visant à généraliser la mise
à disposition de TIC accessibles sont peu nombreuses et rarement
mises en oeuvre dans les faits.
- D'une manière générale, les TIC sont peu disponibles
et peu utilisées, ce qui limite considérablement leur
utilisation comme solution pour relever les défis du
développement.
L'élimination de ces obstacles passe par la collaboration des
principales parties prenantes de chaque secteur, ainsi que par l'adoption de
mesures concrètes par les différents groupes de parties prenantes et
l'utilisation d'indicateurs pertinents pour suivre les progrès accomplis.
- Les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle
de premier plan en favorisant la mise en place de solutions TIC
adaptées aux besoins des personnes handicapées, en renforçant la
mise à disposition de TIC accessibles et en contribuant à rendre
plus abordables financièrement les technologies d'assistance,
notamment dans les domaines sociétal, éducatif et économique. Il
faut en priorité inscrire les obligations en matière
d'accessibilité dans les politiques d'achat. En outre, les
pouvoirs publics peuvent mieux faire connaître la Convention des
Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées en
tant qu'instrument global et complet mettant en avant
l'importance des TIC et de l'accessibilité pour le plein
exercice des droits de l'homme et des libertés fondamentales.
Pour ce faire, il faut mettre à jour la législation relative au
handicap, afin de faire figurer les TIC dans la définition
juridique de l'accessibilité. Dans le cadre de concertations
régulières avec les organisations de personnes handicapées, les
pouvoirs publics peuvent améliorer la fourniture et la qualité
de TIC accessibles.
- Les entités du secteur privé peuvent
apporter une contribution en intensifiant les activités de
recherche-développement, en intégrant dès que possible des
principes de conception universelle et en recrutant des
personnes handicapées dans leurs départements de développement
des produits afin de mettre au point des TIC accessibles. Un
autre problème à résoudre en priorité est qu'il faut remédier à
la pénurie de professionnels des technologies de l'information
qualifiés dans le domaine de l'accessibilité des TIC (formations
internes, réunions de professionnels et publications). Le
secteur privé peut en outre faire évoluer les mentalités en
engageant des personnes handicapées et promouvoir la mise en
place de postes de travail accessibles et inclusifs. En agissant
ainsi, les employeurs peuvent jouer un rôle important dans
l'édification d'une société où les personnes handicapées
pourront avoir une vie professionnelle et une plus grande
indépendance.
- Les organisations de la société civile ont
un rôle décisif à jouer en sensibilisant davantage les décideurs
aux problèmes qui subsistent en matière d'accessibilité, en
prenant une part plus active aux travaux menés par les
organisations internationales de normalisation. En outre, ces
organisations peuvent favoriser le progrès social et la
croissance économique en sensibilisant et en renforçant la
capacité des personnes handicapées et de leurs proches
d'utiliser les TIC pour faciliter leur propre inclusion socio-économique.
Enfin, il est primordial de recommander que l'utilisation du
principe de conception universelle soit intégrée dans toutes les
activités de développement, afin de veiller à ce que le cadre de
développement international tienne compte de la question du
handicap.
- Les organisations du système des Nations Unies
et les autres organisations internationales doivent mener à bien
des activités opérationnelles, pour atteindre des objectifs de
développement intégrant le handicap, qui devront s'accompagner
d'un suivi et d'une évaluation des activités de développement
entreprises aux niveaux mondial, régional et national. Il faudra
également procéder à des examens des résultats obtenus, afin de
déterminer si les politiques générales, les programmes et les
projets en matière de développement sont efficaces et axés sur
les résultats. Il est impératif de faire en sorte que cette
analyse soit quantitative et étayée par des données homogènes,
et qu'elle soit conçue avec la participation de personnes
handicapées, l'objectif étant de veiller à ce que les facteurs
corrects soient mesurés. Enfin, les organisations du système des
Nations Unies doivent faire en sorte que des activités de
sensibilisation et des campagnes de mobilisation continuent
d'être organisées, afin de stimuler l'adoption de mesures par
les gouvernements nationaux.
- Les organisations internationales de normalisation
sont elles aussi appelées à jouer un rôle particulier dans la
mise en place d'un programme de développement tenant compte de
la question du handicap, en offrant un cadre impartial pour
l'élaboration ou l'harmonisation de normes internationales et
pour l'établissement de recommandations relatives à des TIC
accessibles. A cette fin, les organismes de normalisation
doivent faciliter la participation de spécialistes et de
délégués handicapés. En outre, ces organisations peuvent
contribuer à promouvoir les activités de recherche‑développement,
en vue de concevoir des solutions faisant appel aux TIC et
spécialement adaptées aux personnes handicapées. Enfin, les
organisations internationales de normalisation doivent
sensibiliser davantage les décideurs aux problèmes
d'accessibilité à résoudre.
Ce rapport est publié à l'occasion de la manifestation de haut niveau qui se
tient aujourd'hui au siège de l'ONU à New York, en marge de la Réunion de haut
niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le handicap et le
développement (HLMDD).
Téléchargez le nouveau rapport dans son intégralité à l'adresse:
http://www.itu.int/en/action/accessibility/Documents/The%20ICT%20Opportunity%20for%20a%20Disability_Inclusive%20Development%20Framework.pdf
Pour en savoir plus sur l'UIT, voir l'adresse:
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