Digitalisation inclusive et responsable dans la ville
Association Internationale des Maires Francophones; Hub des villes de Genève
Session 382
Les outils numériques font partie du quotidien des gens depuis des années dans tous les domaines allant du travail, du logement, des transports, de la santé, de l'éducation, de la culture, des droits sociaux, etc. Ces outils couvrent désormais tous les domaines du développement humain. La crise sanitaire actuelle a encore accéléré la diffusion et l'utilisation de ces outils. Ils sont devenus des piliers majeurs de la résilience dans nos villes, permettant la fourniture continue de services et d'informations essentiels aux citadins. Les collectivités locales utilisent également de plus en plus ces outils de différentes manières: pour informer leur population, pour les impliquer, pour optimiser la gestion de leurs installations et infrastructures, pour développer leur économie et leur attractivité.
Le développement des technologies numériques est incontestablement positif tant pour les collectivités locales que pour leurs populations. Cependant, ce phénomène pose la question de savoir ce qui constitue l'intérêt public et quel est le rôle des collectivités locales à cet égard. Au-delà de l'avantage immédiat qu'elles procurent, ces transformations numériques ont des implications qui ne se limitent pas uniquement à des problèmes techniques. Par exemple, on pourrait se demander dans quelle mesure ces technologies sont inclusives et quelle est leur empreinte environnementale:
Inclusion : la récente crise sanitaire a montré que les groupes les plus vulnérables étaient aussi ceux qui rencontraient les plus grandes difficultés d'accès aux ressources offertes par Internet (enseignement en ligne, démarches administratives, etc.). Dans ces cas, la technologie numérique a amplifié les inégalités sociales existantes. Pourtant, la technologie numérique a le potentiel d'offrir de nombreuses opportunités d'inclusion. Il peut fournir plus d'outils d'apprentissage, démocratiser l'accès au savoir et soutenir l'innovation.
Environnement : alors que la récente crise sanitaire a promu les technologies numériques comme moyen de limiter la mobilité humaine et la pollution qui en résulte, le recours à ces technologies a également conduit à une augmentation de la consommation d'énergie. En effet, l'empreinte environnementale des technologies numériques est désormais égale à celle du transport aérien et continuera sans aucun doute de croître. Par conséquent, les villes doivent remettre en question leurs choix numériques et trouver un équilibre entre les technologies numériques et les solutions non numériques.
Les technologies numériques apportent de nombreuses solutions en matière de fourniture de services à la population, mais elles doivent être examinées sous l'angle de l'inclusion et de la préservation de l'environnement. C'est un exercice d'équilibre qui doit être ancré dans un dialogue impliquant tous les niveaux de gouvernement, la société civile et d'autres parties prenantes concernées. La proximité des autorités locales et leur capacité à interagir directement avec leur population les positionnent comme un vecteur privilégié de dialogue entre les États, la société civile et autres pour travailler collectivement sur des solutions pour renforcer l'inclusion numérique et la sobriété.
Né en 1964 d'un père libanais et d'une mère suisse, Sami Kanaan est polyglotte. Son parcours de vie est partagé entre le Liban, la Grèce et la Suisse. Il est diplômé en physique et en science politique.
Sami Kanaan est membre du parti social-démocrate depuis 1988, élu au parlement de la Ville de Genève, entre 1997 et 2001, et au parlement du canton de Genève entre 2001 et 2005. Au printemps 2011, il est élu à la Mairie de Genève, en charge du Département de la culture et des sports.
Depuis 2016, il préside la Commission fédérale de l'enfance et de la jeunesse et est vice-président de l'Union suisse des villes et de l'Union des villes genevoise. Il est membre du bureau de l'AIMF et président du Geneva Cities Hub.
Kamelia, titulaire d'un MBA, possède une expérience approfondie de l'administration exécutive d'organisations à but non lucratif. Elle est également avocate, spécialisée dans le droit suisse pertinent pour les organisations internationales et le droit public international, y compris une expertise sur les organes intergouvernementaux des Nations Unies.
Avant de rejoindre le Geneva Cities Hub, Kamelia était notamment Executive Manager à la Geneva Academy. Auparavant, elle a travaillé comme assistante spéciale du président du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies pendant trois ans. Elle a également été directrice du programme invité à Wilton Park. Auparavant, elle a également travaillé au ministère suisse des Affaires étrangères et à la Mission permanente de la Suisse auprès de l'Office des Nations Unies à Genève. En 2002, elle faisait partie du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme à New York.
Diplômée de la Faculté de Pharmacie de Monastir, Mme Souad Ben Abderrahim a fait une carrière professionnelle dans le secteur privé. En tant qu'étudiante, elle a été impliquée dans la vie militante et a été victime de sa position contre la dictature. Après la révolution de 2011, elle a été élue à l'Assemblée nationale constituante, en tête de liste du parti Ennahdha. Elle préside la commission parlementaire des droits de l'homme et des libertés. Elue à la mairie de Tunis en 2018, elle est devenue la première femme maire de Tunis et à ce titre elle préside la Fédération nationale des villes tunisiennes. Mme Souad Ben Abderrahim est mariée, mère de deux enfants et a reçu l'insigne de Chevalier de l'Ordre du mérite tunisien en 2014.
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Bertrand Maes est ingénieur de l'Ecole Centrale Paris. Il a d'abord travaillé comme ingénieur en construction sur des chantiers, puis comme chef de projet immobilier pour une société de transport.
La prise de conscience écologique l'a amené à s'engager dans la politique en 2019. Il a été élu adjoint au maire de Lyon en juin 2020, en charge des questions numériques, de l'administration générale et des relations avec les différentes régions lyonnaises. Sur les questions numériques, il s'engage à mettre en œuvre une feuille de route suivant des principes cruciaux tels que la sobriété numérique, la souveraineté et l'inclusion.
Informaticien de formation, Guiako Obin a fondé Baby Lab en 2014, le premier Fab Lab (Manufacturing Laboratory), dont la vision est de transformer les quartiers populaires en pôles potentiels d'innovation technologique impliquant des personnes de moins de 16 ans. En 2016, Guiako représente la Côte d'Ivoire dans le programme Next Einstein Forum de l'Institut Africain des Sciences et Mathématiques pour promouvoir l'innovation scientifique et technologique africaine sur la scène internationale. Il a participé à plusieurs réunions internationales de haut niveau et à des programmes de leadership à travers le monde, généralement axés sur l'engagement de la jeunesse africaine dans l'innovation sociale numérique pour le continent. Guiako est récipiendaire d'une douzaine de prix, dont le Prix national d'excellence de la Côte d'Ivoire 2017 pour la meilleure initiative jeunesse numérique. Il a récemment été sélectionné par la Banque mondiale comme l'un des 10 meilleurs héros africains de l'inclusion sociale.
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C1. Le rôle des gouvernements et de toutes les parties prenantes dans la promotion des TIC pour le développement
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C3. L'accès à l'information et au savoir
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C8. Diversité et identité culturelles, diversité linguistique et contenus locaux
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C10. Dimensions éthiques de la société de l'information
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Objectif 9: Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation
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Objectif 10: Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
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Objectif 11: Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
Si les villes parviennent à déployer des technologies numériques inclusives et respectueuses de l'environnement, elles contribueront à:
- développer des infrastructures inclusives et durables pour soutenir le développement économique et le bien-être humain (ODD 9.1)
- rendre les infrastructures durables grâce à des technologies propres et respectueuses de l'environnement (ODD 9.4)
- autonomiser et promouvoir l'inclusion sociale, économique et politique de tous (ODD 10.2)
- augmenter le nombre de villes et d'établissements humains adoptant et mettant en œuvre des politiques et des plans intégrés pour l'inclusion et l'utilisation efficace des ressources (ODD 11.9).
