ALLOCUTION PRONONCÉE PAR MR. TIJANI BEN JEMAA
VICE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION INFORMATION ET
COMMUNICATION DE LA FÉDÉRATION MONDIALE DES ORGANISATIONS D'INGÉNIEURS AU
NOM DE LA FAMILLE
‘’ SCIENCES ET TECHNOLOGIES ‘’
Merci Monsieur le Président
A la fin du Sommet Mondial sur la Société de
1'Information, la question de la fracture numérique reste plus que jamais
posée, en dépit des recommandations du plan d'action de la première phase et
celles du document sur la mise en œuvre et le suivi de la deuxième phase. En
effet, même si on créait de nouveaux mécanismes de financement en plus de
ceux déjà existants, ça ne saurait suffire pour doter tous les pays en
développement d'une infrastructure fiable, mettre à. la disposition des
populations des terminaux à des prix abordables, développer des applications
adaptées pour faciliter leur vie quotidienne, et les former pour leur
permettre 1'accès a l'information, et le développement des contenus locaux.
Le sommet mondial sur la société de l'information n'est
certes pas un sommet technique, mais sans des avancées technologiques, on
n'aurait même pas parlé de la société de l'information. Les Ingénieurs et
les scientifiques ont exprimé à plusieurs reprises, notamment lors des
journées Mondiales de 1'ingénieur tenues à Hanovre en Juin 2000 et à
Shanghai en Novembre 2004 leur volonté d'intensifier leurs efforts pour
parvenir à trouver des solutions techniques permettant la conception et la
réalisation de nouveaux équipements à un moindre prix ayant les performances
nécessaires pour équiper les réseaux des pays en développement, et pour
alimenter le parc des ordinateurs personnels de machines à des prix
accessibles. La formation et le renforcement des capacités représentent le
deuxième aspect de l'intervention de la communauté scientifique et technique
pour contribuer à la réduction de la fracture numérique, et ce pour
permettre aux techniciens des pays pauvres de mieux exploiter
l'infrastructure de base de leurs réseaux, et de développer des contenus
locaux, dans les langues qui leurs sont les plus proches. Les populations à
la base ont elles aussi besoin de formation leur permettant d'utiliser les
ordinateurs de façon optimale pour accéder à l'information et tirer profit
des applications mises à leur disposition.
L'effort de la communauté des Ingénieurs et scientifiques
est aussi dirigé vers la recherche de moyens techniques pour doter les
personnes aux besoins spécifiques d'outils adaptés à leurs conditions.
L'édification de la société de l'information doit prendre
en compte les utilisations perverses des TIC tel que la criminalité, la
pornographie, la pédophilie, la haine raciale ou confessionnelle et le
terrorisme.
Les ingénieurs et scientifiques s'attèlent à rechercher
des moyens pour limiter au maximum 1'effet de ces aspects négatifs non
seulement par le développement d'applications innovatrices, mais aussi par
des formations dirigées vers les enfants et les jeunes pour les doter d'une
certaine immunité et les rendre plus responsables.
Monsieur le président,
la communauté scientifique et technique se réjoui de voir
dans les recommandations de ce sommet, la désignation d'un organe pour la
mise en œuvre et le suivi du plan d'action du SMSL. Nous souhaitons
cependant que les nouvelles tâches attribuées à la « commission des sciences
et technologies pour le développement » ne l'éloigne guère de sa mission
d'origine et ne diminue d'aucune manière 1'engagement des Nation Unies à
développer les Sciences et Technologies pour le développement des pays
pauvres.
Enfin, la famille « sciences et technologie » se félicite
en tant que composante de la société civile, de la réussite de cette
première expérience de participation de tous les acteurs dans un sommet
onusien. Nous remercions tous ceux qui ont œuvré pour parvenir à faire du
SMSI un événement inclusif suivant les nouvelles orientations de la
déclaration du millénaire en terme de participation des acteurs.
Je vous remercie. |