La Commission "Le large bande au service du développement durable", qui tenait aujourd'hui sa réunion d'automne, a exhorté les gouvernements, le secteur privé, le monde universitaire et la société civile à collaborer pour soutenir l'application du futur Pacte numérique mondial de l'ONU.
Réunie à New York pour sa réunion d'automne à quelques jours du Sommet de l'avenir de l'ONU, la Commission a souligné l'importance d'initiatives mondiales pour fixer les orientations conduisant à un avenir numérique résilient, sûr et inclusif. Le Pacte numérique mondial et le Pacte pour l'avenir devraient l'un et l'autre être adoptés lors du Sommet de l'avenir que l'ONU tiendra prochainement.
La Commission sur le large bande demeure résolue à placer la connectivité large bande au cœur des débats d'orientation menés à l'échelle mondiale. Elle est favorable à un dialogue multipartite, convaincue de l'utilité de la collaboration internationale pour faire face aux nouvelles menaces et exploiter les débouchés.
"La question est de savoir comment tirer parti collectivement des technologies du numérique afin de protéger, d'autonomiser et d'inclure chaque membre de la société", a déclaré Paula Ingabire, Ministre rwandaise des technologies de l'information et de la communication et de l'innovation. "Pour y parvenir, il faudra une collaboration plus forte entre les secteurs économiques concernés, les gouvernements, les établissements universitaires et les organisations internationales. Nous devrons adopter un projet audacieux et nous montrer particulièrement résolus dans nos interventions".
Lors de la réunion, la Commission sur le large bande a centré le débat sur les grands enjeux du numérique, notamment la nécessité, pour les pays et le secteur de la technologie, de renforcer la résilience dans le domaine du numérique.
La Commission a également souligné qu'il importe de renforcer les infrastructures numériques pour résister aux perturbations et atténuer les risques croissants, et a invité à davantage de collaboration intersectorielle pour renforcer l'état de préparation et les capacités d'intervention en cas de crise.
Les membres de la Commission et leurs invités ont également réfléchi à l'avenir du monde numérique, en soulignant le rôle des technologies émergentes et le fait qu'il importe de poursuivre l'innovation numérique.
"Si le secteur des télécommunications s'est montré particulièrement dynamique au cours des dernières années, une nouvelle ère a déjà commencé, sous l'effet de l'accumulation de nouvelles technologies de rupture", a déclaré Carlos M. Jarque, qui représentait Carlos Slim, Coprésident de la Commission. "Pour optimiser l'innovation, il est nécessaire d'investir comme il se doit dans la connectivité et les applications, en garantissant une qualité de réseau exceptionnelle, en même temps – bien entendu – que l'efficacité énergétique et la protection de la vie privée."
Les membres de la Commission ont examiné des stratégies tournées vers l'avenir qui encouragent une connectivité universelle et véritable, en répondant à la nécessité d'un cadre mondial favorisant un accès équitable et durable au numérique tout en tenant compte de l'évolution rapide des technologies émergentes.
"Notre action concerne de près l'existence de milliards de personnes à travers le monde", a déclaré Doreen Bogdan-Martin, Secrétaire générale de l'Union internationale des télécommunications (UIT). "Nous avons la responsabilité et le devoir d'utiliser la puissance du large bande au service du bien commun, dès aujourd'hui et pour les générations futures".
Les participants ont également salué les travaux en cours du Groupe de travail de la Commission sur la gouvernance des données à l'ère du numérique, qui élabore une série d'outils de gouvernance des données intitulée "Feuille de route pour l'ère du numérique". Le but de cette série d'outils est de proposer aux gouvernements et aux organismes de réglementation divers conseils pratiques pour une gouvernance efficace des données, en abordant les difficultés que les pays peuvent rencontrer au niveau des ressources et de l'exécution.
"Dans un monde caractérisé par la fragmentation des réglementations et les disparités de capacités en matière de données, une chance sans précédent s'offre à nous de mettre au point des outils pratiques et des stratégies réalistes", a estimé Tawfik Jelassi, Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la communication et l'information. "C'est sur cette base que nous parviendrons à exploiter la puissance des technologies du numérique, de l'intelligence artificielle et des données, tout en protégeant les droits de l'homme et en favorisant une croissance inclusive."
La réunion annuelle de la Commission du large bande précédait la manifestation Un avenir numérique pour tous, qui était organisée, au titre du volet numérique de la Journée d'action pour le Sommet de l'avenir, par le Bureau de l'Envoyé du Secrétaire général pour les technologies (OSET), l'Union internationale des télécommunications (UIT) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La manifestation "Le numérique au service des ODD", organisée conjointement par l'UIT et le PNUD pour la deuxième année consécutive, aura lieu pendant cette journée.
Plus de 50 participants ont assisté à la réunion de la Commission sur le large bande, parmi lesquels dont des responsables gouvernementaux, ainsi que des responsables d'organisations internationales, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire.
Plusieurs invités de marque étaient présents à la réunion annuelle cette année, parmi lesquels:
• Emma Inamutila Theofelus, Ministre de l'information, de la communication et de la technologie (Namibie)
• Bosun Tijani, Ministre des communications, de l'innovation et de l'économie numérique (Nigéria)
• Solly Malatsi, Ministre des communications et des technologies numériques (Afrique du Sud)
• Amandeep Singh Gill, Envoyé du Secrétaire général de l'ONU pour les technologies
• Soumitra Dutta, Université d'Oxford
• Anna Ekeledo, Directrice executive d'AfriLabs
• Robert Muggah, cofondateur de l'Igarapé Institute
• Nobu Okada, Président-Directeur général d'Astroscale
• Ibrahima Guimba Saidou, Président-Directeur général par intérim de Partnership for Digital Access in Africa
• Sally Wentworth, Présidente-Directrice générale de l'Internet Society
Plus tôt cette année, la Commission a publié son rapport 2024 sur la situation du large bande, intitulé "The State of Broadband 2024: Leveraging AI for Universal Connectivity", première partie de sa série annuelle sur la situation du large bande. Le rapport étudie comment les solutions d'IA peuvent accélérer le progrès des objectifs de promotion du large bande de façon que chacun dispose d'une connexion Internet et que les Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU soient atteints.
La deuxième partie du rapport 2024 sur la situation du large bande, à paraître dans le courant de l'année, donnera des recommandations sur les moyens d'atteindre les objectifs fixés par la Commission en matière de développement du large bande.
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À propos de la Commission "Le large bande au service du développement durable"
La Commission "Le large bande au service du développement durable" a été établie en 2010 par l'UIT et l'UNESCO en vue de renforcer l'importance accordée au large bande par la communauté internationale et d'accroître l'accès au large bande dans chaque pays en tant qu'élément central en vue d'accélérer les progrès en faveur des objectifs de développement nationaux et internationaux. La Commission est dirigée par le Président M. Paul Kagame (Rwanda) et M. Carlos Slim Helù (Mexique) et elle est présidée conjointement par la Secrétaire générale de l'UIT, Mme Doreen Bogdan-Martin et par la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay. Elle se compose de plus de 50 membres qui représentent un groupe transversal de P.-D. G et de dirigeants d'entreprises du secteur, de décideurs et de représentants des gouvernements à des postes de haut rang ainsi que d'experts d'institutions, d'établissements universitaires et d'organismes internationaux œuvrant dans le secteur du développement. On trouvera plus de renseignements à l'adresse: www.broadbandcommission.org.
À propos de l'UIT
L'Union internationale des télécommunications (UIT) est l'institution spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l'information et de la communication (TIC). Elle encourage l'innovation dans le secteur des TIC, aux côtés des 193 États Membres et plus de 1 000 entités du secteur privé, établissements universitaires et organisations internationales et régionales qui la composent. Fondée en 1865, elle est l'organisation intergouvernementale chargée de coordonner l'utilisation en partage du spectre des fréquences radioélectriques au niveau mondial, d'encourager la coopération internationale en attribuant des orbites de satellite, de renforcer l'infrastructure des communications dans les pays en développement et de définir des normes mondiales qui garantissent la parfaite interconnexion de systèmes de communication très divers. Qu'il s'agisse des réseaux large bande ou des technologies hertziennes de pointe, de la navigation aéronautique et maritime, de la radioastronomie, de l'observation des océans et de la surveillance de la Terre par satellite ou de la convergence entre téléphonie fixe et téléphonie mobile, de l'Internet ou des technologies de radiodiffusion, l'UIT s'engage à connecter le monde. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.itu.int.
À propos de l'UNESCO
L'UNESCO est l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture. Elle contribue à la paix et à la sécurité en promouvant la coopération internationale dans les domaines de l'éducation, des sciences, de la culture, de la communication et de l'information. L'UNESCO encourage le partage des connaissances et la libre circulation des idées afin d'accélérer la compréhension mutuelle et une connaissance plus parfaite de la vie de chacun. Les programmes de l'UNESCO contribuent à la réalisation des Objectifs de développement durable, définis dans le Programme 2030. Dans le domaine de la communication et de l'information, l'UNESCO défend et encourage la liberté d'expression, l'indépendance et le pluralisme des médias et l'édification de sociétés du savoir inclusives, fondées sur l'accès universel à l'information et l'utilisation innovante des technologies numériques. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.unesco.org.