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Panorama historique de l'UIT - partie 8

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Le développement comme moyen de réduction de la fracture numérique

La téléphonie mobile et l'accès à l'Internet s'avèrent être de puissants outils lorsqu'il s'agit de favoriser la progression d​​es pays en développement. Or, ​les statistiques de l'UIT mettent en évidence la fracture numérique qui persiste entre les pays et entre les différents groupes sociaux d'un même pays.

​​​Tableau présentant les premiers efforts de coopération technique de l'UIT (Source: UIT)

On sait depuis longtemps qu'il est nécessaire de soutenir le développement des télécommunications. En 1952, l'UIT s'engagea officiellement dans le Programme élargi d'assistance technique des Nations Unies. L'objectif était de recruter des experts et de les dépêcher dans les pays en développement, afin qu'ils fournissent une assistance dans divers domaines techniques, et de faciliter la formation du personnel local. En 1959, l'UIT entreprit d'administrer ses propres programmes d'assistance technique en matière de télécommunications, et un département fut ​créé à cet effet l'année suivante.

​​​Construction d'un répéteur dans le cadre du réseau PANAFTEL (Source: Fujitsu)

​​Le Programme élargi d'assistance technique des Nations Unies et le Fonds spécial des Nations Unies furent regroupés pour former l'actuel Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui entra en activité en 1966. Dès lors, la collaboration de l'UIT avec le PNUD s'intensifia nettement. Outre le perfectionnement des ressources techniques et administratives et des ressources humaines des pays en développement, l'objectif était de favoriser le développement des réseaux en Afrique, en Asie et en Amérique latine (ainsi que le développement des réseaux régionaux dans ces régions et en Asie-Pacifique et au Moyen-Orient). À partir des années 1970, des projets tels que le réseau panafricain de télécommunications (PANAFTEL) et le plan directeur des télécommunications pour le Moyen-Orient et la Méditerranée (MEDARABTEL) furent mis en œuvre.

 


Une étape importante fut franchie en 1982, lorsque la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT tenue à Nairobi créa la Commission indépendante pour le développement mondial des télécommunications. Celle-ci entama ses travaux en 1983, sous la présidence de Donald Maitland, et présenta son rapport en 1985. Officiellement intitulé Le chaînon manquant, le rapport Maitland permit non seulement de mettre en évidence la corrélation entre l'accès aux télécommunications et la croissance économique, mais également d'attirer l'attention de la communauté internationale sur les immenses disparités entre les pays développés et les pays en développement en matière d'accès aux télécommunications.

​​​Sir Donald Maitland, Président de la Commission indépendante pour le développement mondial des télécommunications (Source: PA)
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Nouvelle structure de l'UIT

Dans un contexte de mondialisation croissante et de libéralisation des marchés des télécommunications, la Conférence de plénipotentiaires de 1989, organisée à Nice, décida que la structure et les méthodes de travail de l'UIT devaient être revues.

En conséquence, la Conférence de plénipotentiaires additionnelle de 1992, tenue à Genève, permit de réorganiser l'UIT autour de trois secteurs: le Secteur de la normalisation des télécommunications (UIT-T), le Secteur des radiocommunications (UIT-R) et le Secteur du développement des télécommunications (UIT-D).​


À la suite de la publication de ce rapport novateur, l'UIT organisa sa première Conférence mondiale de développement des télécommunications, en 1985, à Arusha (Tanzanie). En 1989, la Conférence de plénipotentiaires de l'UIT organisée à Nice reconnut qu'il importait que l'Union place l'assistance technique fournie aux pays en développement à égalité avec ses activités classiques de normalisation et de gestion du spectre. Dans cette optique, elle créa le Centre pour le développement des télécommunications (par la suite rattaché au Bureau de développement des télécommunications de l'UIT, en 1991).

La Conférence de plénipotentiaires de Marrakech, tenue en 2002, confirma que la réduction de la fracture numérique était une priorité de l'UIT et autorisa l'Union à jouer un rôle de premier plan dans la préparation et le suivi du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI).

Le SMSI fut la toute première manifestation à rassembler des dirigeants mondiaux pour déterminer la meilleure façon d'édifier une société de l'information sûre et réellement inclusive. Il s'articula autour de deux phases: l'une organisée en 2003, à Genève, et l'autre en 2005, à Tunis. Les participants étaient issus de 175 pays et comptaient notamment une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement et de vice-présidents. Les documents finals issus du Sommet, dont le Plan d'action de Genève et l'Agenda de Tunis pour la société de l'information, traitent de questions telles que l'utilisation des technologies de l'information aux fins du développement, la cybersécurité, le caractère économiquement abordable de l'accès aux communications, les infrastructures, le renforcement des capacités et la diversité culturelle.

En outre, le Sommet fut suivi du Fo​rum du SMSI, manifestation multi-parties prenantes organisée chaque année depuis 2009 pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs fixés par le Sommet. Toujours dans une optique de suivi du SMSI, l'UIT organisa une série de conférences régionales intitulées Connecter le monde, afin de mobiliser des ressources techniques et financières et des ressources humaines pour le développement des télécommunications. La première de ces manifestations, le Sommet Connecter l'Afrique, fut accueillie par le Rwanda en 2007.

L'UIT organise régulièrement des séminaires et des séances de formation. Depuis 2000, elle tient chaque année le Colloque mondial des régulateurs, manifestation unique en son genre qui rassemble les régulateurs et les décideurs des pays développés et des pays en développement. Mis en place en 2008, le programme de l'UIT pour la réduction de l'écart en matière de normalisation regroupe les initiatives visant à encourager les pays en développement à participer davantage à l'élaboration et à l'adoption de normes techniques.

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