Tuesday, 5 October Senegal Selon d’autres études, pour la zone Afrique, on est passé de 4,19 appareils pour 100 habitants en 2002, à 27,5 en 2007 et à 32 appareils pour 100 habitants en 2008. C’est la progression la plus forte au monde. Ce qui place le continent africain au premier rang du développement ex-ponentiel haut de gamme, telles que celles utilisées dans les réseaux large bande, qui semble offrir plus d’avantages et malheureusement dont nous sommes très insuffisam-ment dotés ? La volonté politique de nos dirigeants ne fait pas défaut et dans le cas du Sénégal, son excellence Me Abdoulaye WADE, Président de la république du Sénégal et coor-donnateur du marché des mobiles. Et c’est à ce niveau que certaines questions s’imposent: sommes nous premiers dans la consommation de pro-duits du volet TIC du NEPAD, a fait des TIC un levier importés bouleversant de fond en comble nos so-ciétés et nos économies, sans même comprendre le sens fondamental sur lequel toutes politiques publiques devra s’appuyer pour un développement économique et social au bénéfice des populations sénégalaises. des mutations, leur profondeur et leur impact ? ou plutôt sommes nous premiers dans notre capacité à asservir les télécommunications et TIC pour les mettre au service de nos propres stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté? Mais les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des engagements pris par certains acteurs au développement dont l’UIT ont parfois freiné nos élans. Comment comprendre que plus de 90 pour cent de la connectivite IP internationale transite par les pays dé-veloppés, Autrement dit, premier de la classe par rapport à quoi et à qui? alors que les coûts sont pour l’essentiel sup-portés Nous pensons que les TIC, aujourd’hui plus que jamais, dans les pays en développement plus que partout ailleurs, sont vitales pour le développement socio-économique. par les pays en développement. Comment com-prendre qu’un utilisateur africain envoyant un message à un ami vivant dans la même ville, voit ses données voyager à travers la toile, allant dans des contrées loin-taines • Faut il donc être fier de ces chiffres et de ces techno-logies, avant de revenir vers la ville de destination. Selon si au même moment, des milliards d’enfants ne les estimations, ce mode de transmission des données coûte à l’Afrique un montant de l’ordre de 400 millions de dollars US par an. sont pas scolarisés alors que la technologie du télé en-seignement est disponible et le permet ? • Faut il être fier de ces chiffres si des milliards de person-nes Permettez moi de relever en passant, toutes les mena-ces continuent de mourir de faim ? possibles que ce procédé font peser sur la sécurité et la souveraineté de nos Etats. • Faut il être fier de ces chiffres si les enfants de keniéba au Mali, de Fongolimbi au Sénégal, de Rwengeri au Rwanda, de Beni Sweif dans le Sud de l’Egypte et de Haraf en Somalie doivent être condamnés à mourir jeu-nes La solidarité numérique si chère au Président de la République du Sénégal, Maître Abdoulaye Wade n’est plus un luxe mais une nécessité pour corriger ce que son prédécesseur, le Président Léopold Sédar SENGHOR qualifiait déjà à l’époque de détérioration des termes de l’échange, qui ne porte plus sur les produits agrico-les faute de médecin et de télé médecine ? Si dans le rapport intitulé le chainon manquant publié il ya 25 ans, il était déjà établi une corrélation directe entre l’accès aux communications et la croissance du produit intérieur brut. (PIB), faut il être fier de ces chiffres lorsque nous savons que ce rapport visait surtout des technolo-gies seulement, mais désormais concerne les produits et services TIC. 83