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l'Union
internationale des
télécommunications
et ses
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Conférence
de presse à l'occasion de la Journée mondiale des
télécommunications
Salle de l'Alabama, Hôtel-de-Ville
15 mai 1997, Genève
Intervention
de Monsieur Jean-Philippe MAITRE,
Président du Conseil d’Etat
Monsieur le Secrétaire
général
Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs les membres de la presse,
Un lieu hautement symbolique
Nous sommes ici réunis dans la salle de l’Alabama. Il s’agit d’un lieu chargé d’histoire. Un lieu où la Genève internationale y a planté quelques unes de ses racines:
- c’est en effet dans cette salle qu’en 1864 fut signée la première convention de Genève pour la protection des blessés de guerre. En d’autres termes, cette salle a profondément marqué ce qu’allait devenir et ce qu’est devenu le Comité International de la Croix-Rouge;
- cette salle est également le berceau de la vocation de Genève comme centre de l’arbitrage international. C’est en effet ici que fut négocié puis signé en 1873 un accord qui mit fin, dans le contexte des suites de la guerre de sécession en Amérique, à un litige entre les Etats du Nord des Etats-Unis et l’Angleterre (l’Angleterre avait livré aux camps des Sudistes une vingtaine de navires, dont "l’Alabama").
La Genève humanitaire
Il n’est pas exagéré de dire que la vocation internationale de Genève trouve son origine dans le développement de l’action humanitaire. On l’a souligné il y a un instant avec la naissance du CICR.
Dès l’installation à Genève, en 1919 de la Société des Nations, puis dès la désignation après la deuxième Guerre mondiale de Genève comme siège européen de l’Organisations des Nations Unies, la vocation de cette cité comme centre de la politique humanitaire n’a cessé de se développer et de se consolider. Aujourd’hui, de très nombreuses organisations prennent une part active dans le développement de l’action humanitaire, qu’il s’agisse d’organisations rattachées aux Nations Unies ou d’organisations internationales non gouvernementales.
La Genève des télécommunications
Depuis plusieurs années, Genève s’est développée comme centre d’excellence en matière de télécommunications. Cela est dû à plusieurs facteurs: des caractéristiques territoriales, un bon niveau de formation, un bon réseau de communications, la présence d’entreprises significatives de l’industrie et des services, notamment, ont favorisé la création d’activités à haute valeur ajoutée, telles que les télécommunications.
Il est évident que de telles caractéristiques ne sont pas propres à Genève. Bien d’autres collectivités sur notre planète peuvent les revendiquer. Mais Genève a en plus le privilège d’abriter une organisation à laquelle elle est particulièrement attachée: l’Union internationale des télécommunications. La présence à Genève de l’Union internationale des télécommunications constitue un atout de première importance: de nombreuses organisations et sociétés actives dans le domaine des télécommunications recherchent sa proximité stimulante.
La présence et le rayonnement de l’UIT ont permis de développer des projets de grande valeur, en particulier dans le domaine des réseaux et des systèmes de télécommunication: il en va ainsi du "Geneva MAN", qui permet l’utilisation la plus rapide, grâce à la fibre optique, des moyens de télécommunications actuellement disponibles. Ainsi, la voix, le son et l’image peuvent circuler en temps réel. Ce système est né d’une idée originale de l’Organisation Mondiale de la Santé, immédiatement soutenu par Télécom PTT; il a pu être mené à bien parce que l’UIT a dirigé un groupe de réalisation très efficace. Aujourd’hui ce système lie les organisations internationales entre elles. Il est également accessible aux entreprises, grandes et petites.
La technologie au service des êtres humains
Il est particulièrement remarquable que la Journée mondiale des télécommunications 1997 soit axée sur les télécommunications et l’aide humanitaire.
Tout d’abord parce que ce thème marie de manière étroite ces deux composantes essentielles de l’identité internationale de Genève.
Mais aussi, et plus fondamentalement, parce que cela montre de manière tangible que les êtres humains constituent la finalité de tous les progrès technologiques.
Les actions humanitaires, quel que soit leur lieu d’engagement sur la planète, ne peuvent en effet être conduites de manière efficace sans certain support technologique. Parmi eux, les télécommunications sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important.
Il suffit de penser qu’après une catastrophe, cyclone, tremblement de terre ou guerre, les problèmes des victimes et par voie de conséquence des équipes de sauvetage, sont très souvent amplifiés voire rendus insolubles par la perte des liaisons de télécommunications. La coordination des opérations de secours reposent pour partie essentielle sur la rapidité et la qualité des informations qui peuvent être transmises.
L’Etat de Genève entend soutenir le développement des télécommunications au service de l’aide humanitaire. Il s’est déjà engagé de manière concrète. C’est ainsi qu’en 1996 une subvention directe a été accordée au HCR d’un montant de un million de francs suisses, pour soutenir un centre de télécommunication humanitaire en liaison satellite avec les opérations humanitaires que coordonne le HCR sur le terrain.