Déclaration de clôture du Conseiller
Fédéral de la Suisse, M. Moritz Leuenberger |
moritz leuenberger
conseiller fédéral
suisse
Déclaration de clôture
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, Messieurs,
Tout d’abord, je souhaite remercier la Tunisie pour
l’excellente organisation de cette deuxième phase du Sommet
mondial sur la société de l’information.
Les Tunisiens nous ont accueillis avec leur sens de
l’hospitalité légendaire. Nous les remercions vivement de leur
générosité.
Un grand merci aussi à l’Union internationale des
télécommunications. Elle fut à l’origine du sommet et elle en
reste le moteur.
Nous le savons, ce sommet n’est pas un événement, il est un
processus.
L’idée est née à Minneapolis, elle a parcouru tous les
continents du monde, elle a grandi au contact de multiples
cultures, elle a parlé toutes les langues. Puis elle est devenue
sommet, réunissant toutes les nations à Genève, puis à Tunis
aujourd’hui.
Ce sommet est un processus, un chemin. A l’issue de cette
deuxième phase, nous pouvons affirmer que nous avons avancé.
Mais il n’est pas question de s’arrêter – nous avons décidé, ici
à Tunis, de poursuivre nos efforts au-delà du sommet. Parce que
nous avons une vision, parce que nous aspirons à un monde
meilleur, plus démocratique, plus juste et plus libre. Et parce
que nous sommes convaincus que la société de l’information nous
aidera à émanciper les hommes et les femmes. Notre but est que
chacun ait accès aux technologies de l’information. Mais il ne
s’agit pas simplement de technique, il s’agit de technique au
service de l’homme, il s’agit d’offrir à chacun les mêmes
chances d’accéder au savoir et à l’information et de s’exprimer
librement.
Par exemple : grâce au sommet, l’idée du lap-top à 100
dollars s’est propagée dans le monde. Cet ordinateur devrait
être à disposition de chaque élève, dans chaque école. Et il a
l’immense avantage de ne pas avoir besoin d’électricité.
L’énergie humaine lui suffit, quelques coups de manivelle. Dans
un monde où un cinquième de l’humanité ne dispose pas de courant
électrique, c’est évidemment précieux. Reste bien sûr à résoudre
les problèmes de connexion au réseau.
Ce sommet ne s’est jamais confiné à une discussion de
technocrates. Les discussions ont été difficiles parfois,
tendues. C’est que nous avons débattu de questions
fondamentales, de liberté, de sécurité, d’égalité, de santé.
Nous avons parfois exprimé des positions antagonistes. Par
exemple sur la question de l’application des Droits de l’homme.
Nous le savons tous : la liberté d’expression et le respect des
Droits de l’homme sont indispensables au développement de la
société de l’information.
A Genève et à Tunis, nous avons établi un dialogue sur tous
les aspects de la société de l’information - c’était la première
fois – un dialogue entre les gouvernements, le monde économique
et la société civile. Un dialogue nécessaire parce qu’il nous
oblige à nous remettre en question constamment.
Cette discussion parfois vive est le berceau du compromis.
D’ailleurs, concernant les documents et les décisions prises à
Tunis, il semble que chacun ait l’impression de sortir gagnant.
C’est un très bon signe, croyez-moi. Un vrai compromis se
reconnaît à deux indices : ou bien tout le monde part avec le
sentiment d’avoir perdu, ou bien chacun rentre satisfait.
J’aime l’idée que nous concluons ce sommet avec un compromis
dont la substance fait des heureux. J’en remercie toutes les
délégations.
Nous quittons Tunis aujourd’hui. Nous n’oublierons pas la
rose et le jasmin. Que ce parfum subtil nous accompagne et nous
aide à progresser dans nos travaux futurs !
Je vous remercie, Monsieur le Président
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