a) Elaborer des politiques qui encouragent le respect, la préservation, la
promotion et le renforcement de la diversité culturelle et linguistique et du
patrimoine culturel dans le contexte de la société de l’information, comme
l’expriment les textes pertinents adoptés par les Nations Unies, notamment la
Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Il s’agit,
entre autres, d’encourager les pouvoirs publics à concevoir des politiques
culturelles favorables à la production de contenus culturels, éducatifs et
scientifiques et au développement d’industries culturelles locales adaptées au
contexte linguistique et culturel des utilisateurs.
b) Elaborer des politiques et des législations nationales pour
permettre aux bibliothèques, archives, musées et autres institutions culturelles
de jouer pleinement leur rôle de fournisseurs de contenu - savoirs traditionnels
compris - dans la société de l’information, et plus particulièrement de donner
accès en permanence aux informations archivées.
c) Soutenir les efforts visant à développer et à utiliser les TIC pour la
préservation de notre patrimoine naturel et culturel, qu’il faut continuer à
rendre accessible en tant qu’élément vivant de la culture actuelle. A ce titre,
il convient d’élaborer des systèmes qui permettent de donner accès en permanence
aux informations numériques et aux contenus multimédias archivés dans des dépôts
numériques et de préserver les archives, les collections culturelles et les
bibliothèques, mémoire de l’humanité.
d) Elaborer et mettre en œuvre des politiques visant à préserver, affirmer,
respecter et promouvoir la diversité de l’expression culturelle et des savoirs
et traditions des populations autochtones, grâce à la création de contenus
informatifs variés et à l’utilisation de différentes méthodes, dont la
numérisation du patrimoine éducatif, scientifique et culturel.
e) Soutenir l’élaboration, la traduction et l’adaptation de contenus locaux,
la constitution d’archives numériques et la mise en place de diverses formes de
médias traditionnels et numériques par les autorités locales. Ces activités
peuvent également contribuer à renforcer les communautés locales et autochtones.
f) Fournir des contenus adaptés à la culture et à la langue de chacun dans le
contexte de la société de l’information, en donnant accès aux services
traditionnels et numériques des médias.
g) Encourager, dans le cadre de partenariats public/privé, la création de
contenus locaux et nationaux variés, notamment celle de contenus disponibles
dans la langue des utilisateurs, et reconnaître et soutenir les activités
fondées sur les TIC dans tous les domaines artistiques.
h) Renforcer les activités qui privilégient les programmes différenciés, dans
l’enseignement scolaire ou extrascolaire pour tous et qui permettent aux femmes
d’améliorer leurs capacités de communication et d’utilisation des médias, afin
de rendre les femmes et les jeunes filles mieux à même de comprendre et
d’élaborer des contenus TIC.
i) Développer, au niveau local, les capacités de création et de diffusion,
d’une part de logiciels dans les langues locales, d’autre part de contenus
adaptés aux différentes catégories de la population, y compris les analphabètes,
les handicapés, les catégories défavorisées ou vulnérables, en particulier dans
les pays en développement et dans les pays à économie en transition.
j) Soutenir les médias communautaires ainsi que les projets faisant appel à
la fois aux médias traditionnels et aux nouvelles technologies pour faciliter
l’usage des langues locales, la collecte d’informations sur le patrimoine local
et sa préservation, en particulier en ce qui concerne la diversité des paysages
et la diversité biologique, et reconnaître que ces médias constituent un moyen
d’atteindre les communautés rurales et les groupes nomades et isolés.
k) Renforcer les capacités des peuples autochtones à élaborer des contenus
dans leurs langues;
l) Coopérer avec les peuples autochtones et les communautés
traditionnelles en vue de leur donner les moyens d’utiliser leur savoir
traditionnel de façon plus efficace et d’en bénéficier dans la société de
l’information.
m) Procéder à des échanges de connaissances, d’expériences et de meilleures
pratiques concernant les stratégies et les outils conçus pour promouvoir la
diversité culturelle et linguistique aux niveaux régional et sous-régional. Pour
ce faire, confier à des groupes de travail régionaux et sous-régionaux l’étude
de points spécifiques du présent Plan d’action afin de faciliter les efforts
d’intégration.
n) Evaluer, à l’échelle régionale, l’apport des TIC aux échanges culturels et
aux relations culturelles réciproques, et, au vu des résultats de cette
évaluation, élaborer des programmes appropriés.
o) Les pouvoirs publics devraient promouvoir , dans le cadre de partenariats
public/privé, des technologies et des programmes de recherche-développement dans
différents domaines, tels que la traduction, l’iconographie ou les services à
assistance vocale, ainsi que le développement des matériels nécessaires et de
divers modèles de logiciels, dont des logiciels propriétaires, des logiciels à
code source ouvert et des logiciels libres, tels que polices de caractères
normalisés, codes langage, dictionnaires, outils terminologiques et thésaurus
électroniques, moteurs de recherche multilingues, outils de traduction
automatique, noms de domaine internationalisés, référencement de contenus et
logiciels généraux et d’application.