Le
Sous-Comité 2 a son Président
Le Président
du Comité de préparation, M. Adama Samassékou, a ouvert la séance
plénière de ce jour - deuxième séance de la Conférence - en annonçant que
le groupe des pays d'Asie avait décidé de confier la présidence du Sous-Comité 2
(chargé d'élaborer un projet de Plan d'action et de Déclaration de principes
pour le SMSI) à Ambassadeur Yasuaki Nogawa (Japon). L'annonce de cette décision
a été chaleureusement accueillie par les groupes régionaux et un grand nombre
de délégations, convaincus de la capacité de la personne choisie à orienter
les activités du Sous-Comité de façon fructueuse et à lui permettre ainsi de
s'acquitter de sa mission.
Le Secrétaire
auprès de la plénière, M. Pierre Gagné, a présenté un résumé d'éléments
extraits de l'ensemble des déclarations régionales, établi par le Secrétariat
exécutif à l'effet d'aider le Sous-Comité dans sa tâche. Ce résumé a été
demandé par le Bureau. M. Samassékou a par ailleurs présenté une
version actualisée de son document d'orientation, dans lequel sont pris en
compte les résultats de toutes les conférences régionales. Tous les documents
et toutes les contributions peuvent être consultés sur le site web du SMSI: (www.itu.int/wsis).
Résumant la
situation, M. Samassékou a déclaré "Les tables rondes ont mis en évidence
la grande diversité des idées que vous avez exprimées, notamment de vos
impressions et des éléments retenus des réunions régionales. Ainsi, la matière
disponible pour les journées de travail qui nous attendent est riche, et, à
n'en pas douter, notre activité sera placée sous le signe de l'ambiance
fraternelle qui est palpable aujourd'hui dans cette salle".
Pour aller de l'avant
Déclarant
ouverte la réunion de jeudi du Sous-Comité 2, le Président récemment désigné,
Ambassadeur Yasuaki Nogawa (Japon), a repris en ces termes les paroles
du Président du Comité de préparation, M. Samassékou: "J'espère
que nous pourrons nous acquitter de notre mission dans un esprit de paix et
d'amitié". Et la mission du Sous‑Comité n'est pas aisée: il s'agit
d'élaborer pour le SMSI un Projet de Déclaration de principes et un Plan
d'action. Mais Ambassadeur Nogawa, à observer la remarquable convergence
qui a déjà caractérisé les réunions régionales, était optimiste.
Toutefois, le temps disponible étant limité, le Président du Sous-Comité 2
a prié le Sous-Comité d'aborder rapidement les questions de fond, et il a
appelé ses membres à faire montre d'une grande diligence.
Mais, lorsque
ont été abordées les questions de procédure, il est apparu que le consensus
était difficile à atteindre. Premier point à donner matière à controverse,
le choix du document à prendre pour base dans l'élaboration du projet de Déclaration
et de Plan d'action. Pour certaines délégations (Grèce, Kenya, Mali et
Suisse), le document d'orientation informel présenté par M. Samassékou
et intitulé "L'information et la communication pour tous" constitue
un bon point de départ et offre de nombreuses possibilités d'ampliation. Pour
d'autres, c'est la "compilation des résultats des conférences régionales"
(Document WSIS/PC-2/DT/1) établie par le Secrétariat exécutif du SMSI,
qu'il faudrait utiliser: en effet, les résultats des conférences régionales
sont représentatifs à la fois des décisions prises à la première réunion
du Comité de préparation et reflètent les avis des gouvernements au niveau
ministériel. D'autres encore ont demandé qu'un nouveau document soit établi
sur la base de la compilation, et qu'il soit tenu compte, dans ce nouveau
document, de toutes les autres contributions ainsi que des résultats dégagés
des tables rondes de la deuxième réunion du Comité de préparation.
Pendant le débat
- un débat animé - le consensus est apparu, à diverses reprises, tout proche,
mais aucune solution tranchée ne s'est dégagée. D'aucuns, pour sortir de
l'impasse, ont proposé de confier à un groupe de rédaction ou à un groupe ad
hoc le soin d'élaborer un document de base fondé sur la compilation et les
autres éléments disponibles à ce jour, document dans lequel seraient également
repris les éléments cernés à l'occasion des tables rondes. Sur le principe,
la proposition a rallié de nombreux suffrages, mais la question de savoir si un
tel groupe devrait être ouvert ou composé d’ un nombre limité de représentants
des différentes régions n'a pas pu être résolue. D'autres pays, dont Cuba,
l'Egypte, le Pakistan et la République dominicaine, ont proposé une troisième
solution: prier le Secrétariat exécutif du SMSI d'élaborer un nouveau projet
de document sur la base de la compilation des résultats des conférences régionales.
Exhortant les
délégués à s'efforcer de résoudre leurs divergences dans un esprit
d'ouverture et de revenir à "une atmosphère de travail sereine", M. Samassékou
a instamment prié les membres du Sous-Comité à passer rapidement à l'élaboration
du document de travail de base sur lequel il pourra ensuite faire fond pour
s'acquitter de sa tâche.
Un objectif commun pour des partenaires différents
Tous les
acteurs doivent définir leurs rôles et leurs responsabilités dans la société
de l'information, c'est l'appel lancé par le modérateur Maria Cattaui qui
a ouvert la dernière table ronde sur le "Rôle des différents
partenaires". "Nous devons tous parler d'engagement en faveur du
numérique et non pas de fracture numérique".
Mme Thérèse Gastaut du Département de l'information de l'Organisation des Nations Unies a reconnu le rôle fondamental que les médias jouent dans tout débat sur la société de l'information. Elle a également reconnu le rôle important des communications publiques dans le maintien de la diversité culturelle et linguistique et dans la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire. Mme Gastaut a demandé aux délégués d'aider à faire du Sommet un tournant dans l'histoire en faisant "une étape vers ce que le Secrétaire général appelle une société de l'information ouverte, garante de tolérance et de diversité, une société qui mettra la mondialisation et ses bienfaits à la portée de tous".
Selon
Bruno Lavin, de la Banque mondiale, le Sommet est une excellente occasion
de confronter le large éventail d'expériences acquises par l'ensemble des
partenaires et de tirer enseignement des pratiques les plus et les moins
efficaces suivies. Toutefois la société de l'information, estime-t-il, est un
domaine où l'action précède souvent la discussion. "La discussion est
importante de sorte que si nous ne tenons pas compte du fait que le Sommet
aurait dû se tenir il y a 10 ans, nous ne pourrons pas aller de l'avant."
Global
Knowledge Partnership a présenté sa contribution à l'initiative en faveur du
"multipartenariat dans le cadre des TIC pour le développement".
Rinalia Abdul qui représentait l'organisation a insisté sur le besoin
pour les partenaires de comprendre leurs objectifs respectifs et de respecter la
mission de chacun d'entre eux. "Les partenaires doivent accepter la différence
qui existe entre leurs rôles et responsabilités fondés sur la capacité, la
mission et les points forts de chacun".
Finalement,
Michael Warner de l'Institut du développement d'Outremer a rappelé aux délégués
que "tant les TIC que les partenariats stratégiques constituent un moyen
tendant à une fin et non pas une fin en soi".
Le
forum de discussion le plus informel consacré aux sujets revêtant une
importance pour le Sommet mondial sur la société de l'information s'est tenu
lors de la PrepCom-2.
Une présentation a été faite du premier des quatre ateliers. Pour tout complément
d'information sur ces ateliers veuillez cliquer ici.
Donner les moyens d'établir des partenariats
Elaborer
des programmes TIC en permettant un partenariat multisecteur, tel a été le thème
d'un atelier, présenté par Michael Warner de l'Institut du développement
d'Outremer (ODI), qui prolongeait la présentation qu'il avait faite à la table
ronde sous le titre de "Le rôle des différents partenaires dans la
société de l'information".
Le modèle
faisait ressortir le besoin de disposer de paramètres dans le cadre des
programmes consacrés aux TIC pour le développement en définissant des
domaines de travail tels que les capacités humaines, la politique générale et
la réglementation, l'infrastructure, l'entreprise et le contenu et les
applications. Il a souligné que la mise en commun des compétences essentielles
dans le cadre de partenariats multisecteurs faisant intervenir le secteur privé,
le secteur public ou la société civile aboutit à un "processus de
partenariat" qui facilitera l'exploration, la mise en place et le maintien
de partenariats solides.
"Tous
les partenariats doivent reposer sur un niveau d'interdépendance qui inspire
confiance et permette à tous les partenaires de voir clairement la valeur ajoutée
qu'apporte le travail en commun".
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