Bonne représentation des îles du Pacifique
Le SMSI a bien progressé à Tokyo. Pour la première fois, les îles du Pacifique ont été bien représentées, et les ONG, le secteur privé et les gouvernements ont travaillé ensemble sur des documents importants, et avec de bons résultats.
Des représentants de haut rang des gouvernements, des ONG et du secteur privé de la majorité des pays insulaires du Pacifique ont participé à une consultation préalable placée sous le thème "Les îles du Pacifique et le SMSI: les TIC pour le développement - ressources, besoins et possibilités". Les participants ont fait le point des données d'expérience recueillies par les pays de la région en ce qui concerne l'application des TIC dans le cadre du développement, et les délégués ont pu à cette occasion se préparer à faire en sorte que les préoccupations et les problèmes des îles du Pacifique soient pris en compte de façon adéquate dans les déclarations et les plans d'action généraux. Pendant la réunion proprement dite, les pays du Pacifique ont été bien représentés dans les discussions de groupe, et leurs problèmes ont été pris en compte dans la Déclaration de Tokyo.
La région des îles du Pacifique a été perdue de vue dans le cadre du SMSI et des autres forums mondiaux de politique générale (DOT Force, Groupe d'étude des Nations Unies sur les TIC, ...). Mais le succès obtenu à Tokyo représente beaucoup plus qu'un simple "entrebâillement de la porte": désormais, les représentants de cette région ont clairement le sentiment qu'ils font partie intégrante de la démarche SMSI.
Une collaboration multisectorielle positive
Les organisateurs de l'administration japonaise ont présenté pour la déclaration multisectorielle une procédure de rédaction novatrice. Trois représentants d'ONG sont venus prêter mainforte à leurs collègues des services nationaux, des organisations internationales, des institutions spécialisées des Nations et du secteur privé pour constituer un groupe de rédaction chargé d'établir la déclaration de la conférence. Cette équipe de rédaction, faisant fond sur un projet de texte largement diffusé avant la réunion proprement dite, a travaillé tard dans la nuit pour établir un projet de document "interne", non officiel, lequel a ensuite fait l'objet d'un débat libre: tous les délégués, quel que soit le secteur représenté, pouvaient formuler des propositions d'inclusion de nouveau passage ou de modification de forme. Le document ainsi élaboré - à l'issue d'une séance publique de six heures - a alors été soumis à la plénière pour examen puis ratification par les gouvernements.
Cette démarche "interne" s'avère extrêmement utile et constructive dans nos travaux. Elle permet d'éviter les retards qui pourraient résulter d'une procédure intergouvernementale officielle et, comme cela est apparu à Tokyo, d'apporter des contributions utiles. Nous pouvons ainsi travailler ensemble, dans un esprit de collaboration et d'association qui est véritablement l'esprit SMSI.
Adam Peake
Adam Peake représentait le centre
GLOCOM (Center for Global Communications), institut de recherche établi à Tokyo, qui a collaboré avec les organisateurs de la conférence afin de faciliter la participation des ONG à la conférence régionale Asie-Pacifique (cf. site web de la société civile pour la région Asie:
www.wsisasia.org
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