Conférence régionale pour l'Asie-Pacifique, Tokyo (Japon), 13-15 janvier 2003
Les représentants de 48 gouvernements, 21 organisations internationales, 53 entités du secteur privé et 116 organisations non gouvernementales ont débattu d'un certain nombre de questions concernant la société de l'information et du contenu du document final établi à l'issue de la réunion, c'estàdire de la "Déclaration de Tokyo", laquelle sera communiquée comme contribution de fond de la région Asie-Pacifique à la deuxième réunion de préparation du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui rassemblera du 17 au 28 février 2003, à Genève, un certain nombre de personnalités du monde entier dans le cadre de la préparation générale de la phase de décembre.
La Déclaration de Tokyo couvre une large gamme de questions relatives à la société de l'information. Elle appelle à renforcer la sécurité de l'information, à instaurer un équilibre entre les détenteurs et les utilisateurs de contenus dans les domaines des droits de propriété intellectuelle, à intensifier enfin les efforts concernant la fracture numérique.
La réunion a été l'occasion de formuler d'autres engagements en vue de réduire la fracture numérique, et plusieurs points de la Déclaration traitent plus particulièrement de la nécessité d'apporter tous les avantages de la société de l'information aux populations pauvres ou autrement désavantagées.
Selon Kim Hak Su, Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour la région Asie-Pacifique et qui est par ailleurs le plus haut fonctionnaire des Nations Unies en Asie, "malheureusement, la fracture numérique s'élargit".
"Le problème de la fracture numérique va se poser à nous pendant plusieurs années encore, et nous devrons déployer de nombreux efforts. Il n'y a pas de solution miracle, et la tâche sera lourde." Le secrétaire exécutif a reconnu que de nombreuses promesses d'assistance ont été faites mais que, souvent, le financement annoncé tarde à se concrétiser: "nous attendons beaucoup du secteur privé: les pouvoirs publics ne sont plus en mesure de tout faire".
S'exprimant après la réunion, un certain nombre de représentants d'ONG ayant participé au Sommet se sont dits généralement satisfaits des résultats obtenus, tout en ajoutant qu'ils avaient espéré davantage d'engagements dans plusieurs domaines (justice sociale, par exemple). Toutefois, malgré diverses tentatives d'altération, l'inclusion d'une référence aux droits de l'homme dans la Déclaration doit être considérée comme positive.
Les groupes ont à nouveau déplacé la désinscription des ONG de Taiwan, le mardi, suite aux protestations répétées de la délégation
chinoise.
"On assiste à un non-respect des principes qui sous-tendent le SMSI, lequel doit regrouper sans exception toutes les parties prenantes de la société de l'information et notamment la société civile, ce qui inclut aussi les ONG taiwanaises", a relevé Chuang Chiting, Directrice de la section "affaires internationales" de l'Association taiwanaise pour les droits de
l'homme.
"Taiwan est très avancée dans les TIC, et sa contribution à la société de l'information est une contribution majeure. Nous souhaitons donc nous faire entendre et contribuer de façon constructive à l'amélioration de l'avenir de la communauté internationale" a-t-elle déclaré. Les représentants visés ont été autorisés à demeurer dans la salle au nom d'une ONG japonaise. Pour un complément d'information, consulter le site
www.wsis-japan.jp
|