Conférence de haut niveau sur la science et
la technologie, Doubaï, 27-30 octobre 2002
La toute première
Conférence Sud-Sud de haut niveau sur la science et la technologie du Groupe des
77 a eu lieu à Doubaï du 27 au 30 octobre 2002. Elle avait pour objectif de
formuler des stratégies globales et des orientations claires aux fins de la
promotion de la science et de la technologie dans les pays du Sud.
M. Adama
Samassékou, Président du Comité de préparation du SMSI, a rendu compte aux
participants de la préparation du Sommet mondial sur la société de
l'information. Lui-même et les experts du Groupe des 77 ont salué l'initiative
prise par les Emirats arabes unis visant à lancer, par l'intermédiaire de
l'UNESCO, un programme de solidarité Sud-Sud dans le domaine de l'éducation,
en vue de lutter contre l'analphabétisme et d'améliorer l'éducation dans les
pays en développement.
Dans les
recommandations finales, qui constituent la Déclaration de Doubaï, les
participants se déclarent très préoccupés de constater l'ampleur du décalage
entre les pays du Nord et ceux du Sud en matière de connaissances, qui
contribue à marginaliser de nombreux pays en développement, pour la plupart déjà
durement éprouvés par la pauvreté. Il est noté dans la déclaration finale
de la conférence que dans un monde où tout est lié, la pauvreté et le dénuement
endémiques des pays du Sud représentent une menace pour la sécurité et la
prospérité de la communauté internationale.
Il est
souligné dans ce texte que les connaissances scientifiques et le développement
technologique sont des éléments essentiels du progrès économique et social;
en effet, non seulement ils influent sur tous les aspects de la vie humaine,
mais ils sont également indispensables à la paix et à la stabilité
mondiales. Il est en outre demandé qu'une attention accrue soit portée aux
savoirs traditionnels, à leur promotion, à leur enrichissement, à leur développement
et aux mécanismes visant à assurer leur protection et que des ressources supplémentaires
leur soient allouées.
Les
experts reconnaissent que les centaines de millions d'êtres humains qui
continuent à vivre dans la pauvreté absolue n'ont pas accès aux connaissances
et à la technologie. "Nous reconnaissons aussi que les technologies de
l'information constituent les fondements de la révolution technologique et représentent
l'un des outils les plus puissants dont nous disposons pour faire progresser le
développement."
Selon
les auteurs de cette déclaration, il importe d'exploiter pleinement la science
et la technologie, de les mettre au service de la paix et du développement et
de faire en sorte qu'elles soient accessibles à toutes les populations des pays
du Sud.
"Nous
invitons instamment les pays développés à faciliter les transferts de
technologie, à en faire baisser les prix et à lever les obstacles qui,
indirectement, s'opposent aujourd'hui à ces transferts. Nous sommes convaincus
qu'il faut d'urgence élargir l'accès aux réseaux mondiaux d'information et
faire en sorte que nous en tirions de plus grands avantages."
Le texte
de la déclaration insiste également sur la nécessité de préserver la
diversité nationale et régionale des traditions, des identités, des langues
et des cultures, qui risque de se
trouver compromise par le processus de mondialisation.
Pour
obtenir de plus amples détails, se reporter au site http://www.g77.org/sshlcst/press_releases_menu.html
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