ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE
Temps  Climat  Eau

 

Déclaration de l’Organisation Météorologique Mondiale à l’occasion de la réunion préparatoire PrepCom-2 du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (Genève, 17-25 février 2005)

 

Les progrès en météorologie et hydrologie, et des sciences géophysiques connexes se sont traduits par la mise en place de systèmes opérationnels d’envergure mondiale pour la protection des personnes et des biens et l’atténuation des effets des catastrophes naturelles ainsi que par de multiples applications à toute une série d’activités socio-économiques menées au profit du développement socio-économique durable, de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté. Ces activités, coordonnées par l’Organisation Météorologique Mondiale, contribuent à à atteindre les Objectifs de développement pour le Millénaire.

Les Services météorologiques et hydrologiques nationaux anticipent, donnent l’alerte et réduisent au minimum les effets des phénomènes extrêmes, de la désertification et des autres menaces qui pèsent sur la sécurité des personnes et l’environnement global – notamment le changement climatique, l’appauvrissement de la couche d’ozone et l’accroissement de la pollution.

L’aggravation des conséquences des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes fait peser une menace considérable sur le développement durable. Environ 90 % des catastrophes naturelles qui se sont produites pendant la décennie 1992-2001 étaient d’origine hydrométéorologique. Durant cette période, ces catastrophes ont fait 622 000 victimes, touché plus de deux milliards de personnes, et entraîné des pertes économiques évaluées à quelque 450 milliards de dollars des Etats-Unis, soit environ 65 % du montant des dégâts causés par l’ensemble des catastrophes naturelles. Les pertes en vies humaines et les dommages matériels auraient été encore plus élevés en l’absence des systèmes d’alerte fournis par les Services météorologiques et hydrologiques nationaux de ses Membres, en particulier via le réseau mondial de l’Organisation Météorologique Mondiale.

Au delà de ces aspects d’urgence en cas de catastrophes, la fourniture d’informations sur le temps, le climat et l’eau à un large éventail de secteurs de l’économie sensibles aux conditions hydrométéorologiques peut engendrer des bénéfices socio-économiques énormes. Les secteurs de la santé, des transports, du développement urbain, de la sécurité alimentaire, de la gestion des ressources en eau, énergétiques ou autres, du tourisme et des loisirs bénéficient directement de l’accès aux informations sur le temps, le climat et l’eau.

Les technologies de l’information et de la communication sont nécessaires pour:

· La collecte et l’échange des observations de la Terre, relatives notamment au temps, au climat et à l’eau, requises pour l’étude, la surveillance et la prévision de l’état de la planète ;

· La fourniture d’un large éventail d’informations, de prévisions et d’avis concernant le temps, le climat et l’eau et permettant d’assurer la protection des personnes et des biens et de soutenir les nombreux secteurs économiques sensibles aux aléas météorologiques qui contribuent à la qualité de la vie et au développement.

L’Organisation Météorologique Mondiale appuie la cible du SMSI décrite dans le paragraphe 6.(g) de la partie opérationnelle, à savoir la mise sur pied, au moyen des TIC, des systèmes de surveillance et d'alerte précoce pour prévoir et contrôler les conséquences des catastrophes naturelles et des catastrophes anthropiques.

L’Organisation Météorologique Mondiale suggère de réaffirmer, dans le volet politique, le rôle crucial des TIC dans l’observation et la prévision de l’état de la planète pour la protection des personnes et des biens, et pour le développement.