L'Union internationale des télécommunications a tenu son 6ème
Colloque mondial annuel des régulateurs (GSR) à Yasmine Hammamet,
Tunisie, du 14 au 15 novembre 2005, avec la participation de régulateurs,
de décideurs et de prestataires de services de 110 pays qui se sont
réunis pour élaborer un nouveau cadre réglementaire à
même de promouvoir la mise en service du large bande et l'accès
à cette technologie dans les pays en développement.
L'avènement
du large bande a, d'ores et déjà, radicalement modifié
le marché des TIC en ouvrant de nouveaux débouchés
à des acteurs toujours plus nombreux. La nouvelle conception définie
par ce Colloque pour le renforcement du déploiement du large bande,
qui englobe l'allègement des contraintes réglementaires, des
mesures inédites d'incitation et une politique de concertation, vise
à permettre à la commercialisation du large bande de déployer
rapidement tous ses effets.
Ainsi que l'a
dit Hamadoun I. Touré, Directeur du Bureau de développement
des télécommunications de l'UIT, dans son allocution d'ouverture
du Colloque, "L'Internet large bande trouve son utilité absolument
partout sur notre planète, pour autant qu'existe la volonté
politique d'encourager la mise en place d'un environnement propice. Néanmoins,
la vitesse à laquelle le large bande est adopté dépend
pour une bonne partie du cadre réglementaire".
Les participants
au Colloque mondial des régulateurs de 2005 ont convenu d’une série
de «lignes directrices relatives aux meilleures pratiques »
en matière de gestion du spectre, afin de promouvoir l’accès
large bande. Ainsi que l’a déclaré M. Ali Ghodbani, Président
de l’édition 2005 du Colloque, « Ces lignes directrices, approuvées
par 120 P.D.G. et membres de conseils d’administration d’organismes nationaux
de réglementation, constituent une contribution importante au Sommet
mondial sur la société de l’information ».
La déclaration
de prospective, longue de quatre pages et publiée à l’issue
du Colloque de 2005, préconise l’adoption des mesures suivantes:
assurer une réglementation « a minima », lever autant
que possible les obstacles à l’entrée sur le marché,
autoriser les prestataires de services large bande à démarrer
leurs activités sur une petite échelle au lieu de les déployer
au niveau national, attribuer des bandes de fréquences à des
communautés ou à des fins non commerciales, adopter des politiques
de réglementation « allégées » dans les
zones rurales et les zones où le spectre est peu encombré,
enfin, reconnaître le rôle que peuvent jouer les fréquences
radioélectriques, que leur utilisation soit ou non soumise à
obligation de licence. Ces lignes directrices sont affichées ici.