RÉSOLUTION 71
(Minneapolis, 1998)
Plan stratégique
de l'Union pour la période 1999-2003
La
Conférence de plénipotentiaires de l'Union internationale des télécommunications
(Minneapolis, 1998),
considérant
a)
les dispositions de la Constitution et de la Convention de
l'Union internationale des télécommunications relatives aux politiques
et plans stratégiques;
b)
l'article 19 de la Convention de l'Union internationale des télécommunications
sur la participation des Membres des Secteurs aux activités de l'Union;
c)
la Résolution 2 de la présente Conférence sur le maintien du
forum pour la discussion des stratégies et des orientations politiques
dans l'environnement en mutation des télécommunications,
notant
les défis
que devra relever l'Union pour s'acquitter de ses missions dans l'environnement
des télécommunications en mutation, tant pendant la période visée par
le présent plan stratégique de l'Union pour la période 1999-2003 qu'au
cours de la période suivante,
tenant
compte
a)
des décisions de la Conférence mondiale de normalisation des télécommunications
(Genève, 1996), de l'Assemblée des radiocommunications et de la Conférence
mondiale des radiocommunications (Genève, 1997) et de la Conférence
mondiale de développement des télécommunications (La Valette, 1998)
concernant le programme de travail des Secteurs;
b)
des décisions
de la présente Conférence concernant les questions de politique stratégique,
reconnaissant
a)
la nécessité
de favoriser le développement harmonieux des télécommunications pour
obtenir dans l'avenir le maximum d'avantages sociaux et économiques:
–
en encourageant une répartition mieux équilibrée des techniques
de télécommunication dans le monde, grâce à un accès non
discriminatoire aux moyens et aux services modernes de télécommunication
et aux nouvelles techniques de télécommunication;
–
en appliquant des réformes tarifaires visant à promouvoir
l'utilisation rationnelle des réseaux et la fourniture d'un service de télécommunication
universel efficace afin d'encourager les investissements, tout en préparant
les opérateurs à un environnement plus ouvert à la concurrence, en
tenant compte du fait que les tarifs devraient être orientés vers les coûts
et que les pays ont des caractéristiques géographiques différentes;
–
en élaborant une position commune en matière de réglementation
des télécommunications au niveau national, tout en préservant le droit
souverain que possède chaque Etat de réglementer ses télécommunications;
b)
la
constante nécessité d'améliorer l'efficacité et l'efficience des méthodes
de travail de l'Union;
c)
la nécessité
d'adapter les systèmes de gestion de l'UIT, en particulier les systèmes
de gestion de ses ressources financières, humaines et d'information, aux
exigences opérationnelles du nouvel environnement;
d)
la nécessité
d'assurer une synergie avec d'autres organismes, internationaux ou régionaux,
s'intéressant au développement des télécommunications,
consciente
des
exigences croissantes auxquelles l'Union doit faire face dans ses activités,
des ressources limitées dont elle dispose pour les financer et de la nécessité
qui en résulte d'établir un ordre de priorité pour ces activités,
décide
1
d'adopter le plan stratégique pour la période 1999-2003 en tant
qu'annexe 1 de la présente Résolution, compte tenu des principes
suivants:
1.1
le but du plan stratégique est de faire de l'Union le point de
convergence international pour toutes les questions relatives aux télécommunications
dans l'économie et la société mondiales de l'information du XXIe
siècle;
1.2
ce but est poursuivi dans le cadre de la mission que remplit
l'Union dans les trois domaines suivants:
1.2.1
domaine technique – promouvoir le développement, l'exploitation
efficace, l'utilité et la disponibilité générale des moyens et
services de télécommunication;
1.2.2
domaine du développement – promouvoir l'essor des télécommunications
dans les pays en développement et s'efforcer d'étendre les avantages des
télécommunications à tous les habitants de la planète;
1.2.3
domaine de politique générale – promouvoir l'adoption d'une
approche plus générale des questions de télécommunication dans l'économie
et la société mondiales de l'information;
1.3
des objectifs, des priorités et des plans opérationnels clairs
doivent être établis pour chaque Secteur;
2
de compléter le présent plan stratégique par les objectifs, les
stratégies et les priorités du Secrétariat général et des trois
Bureaux, qui font l'objet de l'annexe 2 de la présente Résolution,
charge
le Secrétaire général
1
lorsqu'il fait rapport chaque année au Conseil, de présenter des
rapports d'activité sur le plan stratégique et sur les objectifs, les
stratégies et les priorités du Secrétariat général et des trois
Bureaux pour 1999-2003, y compris des recommandations visant à adapter le
plan à l'évolution de l'environnement des télécommunications, compte
tenu des propositions des organes consultatifs compétents des Secteurs,
des décisions des conférences et des assemblées des Secteurs et de l'évolution
des activités et de la situation financière de l'Union;
2
de communiquer ces rapports, après examen par le Conseil, à tous
les Etats Membres, en les invitant instamment à les diffuser aux Membres
des Secteurs, ainsi qu'aux entités et organisations visées au numéro
235 de la Convention qui ont participé à ces activités,
charge le
Conseil
1
de contrôler l'évolution ultérieure et la mise en œuvre du plan
stratégique pour 1999-2003 tel qu'il figure dans l'annexe 1 et dans
l'annexe 2 de la présente Résolution, sur la base des rapports d'activité
soumis par le Secrétaire général;
2
de présenter à la prochaine Conférence de plénipotentiaires une
évaluation des résultats du plan stratégique pour la période
1999-2003, ainsi qu'un projet de plan stratégique pour la période
2003-2007,
invite
les Etats Membres
à
contribuer, par une réflexion au niveau national sur les questions de
politique générale, de réglementation et d'exploitation, au processus
de planification stratégique entrepris par l'Union pendant la période précédant
la prochaine Conférence de plénipotentiaires, afin:
–
de renforcer l'efficacité de l'Union dans la réalisation de ses
objectifs, tels qu'ils sont énoncés dans ses instruments, en participant
à la mise en œuvre du plan stratégique et
–
d'aider l'Union à répondre aux nouvelles aspirations de toutes
les entités intéressées par ses travaux, dans un environnement où les
structures nationales de fourniture des services de télécommunication
sont en évolution constante,
invite
les Membres des Secteurs
à faire
connaître leurs vues sur le plan stratégique de l'Union par l'intermédiaire
du Secteur dont ils sont Membres.
Annexe
1:
Plan stratégique de l'Union pour la période 1999-2003
Annexe 2:
Objectifs,
stratégies et priorités du Secrétariat général et des trois Bureaux
ANNEXE
1
Plan stratégique
de l'Union pour la période 1999-2003
I Introduction
1
Défini à l'article 1 de la Constitution (Genève, 1992), l'objet
de l'Union est essentiellement d'offrir aux Membres une instance où ils
puissent coopérer à l'amélioration et à l'utilisation rationnelle des
télécommunications de tous types dans les domaines suivants:
1.1
domaine technique – promouvoir le développement, l'exploitation
efficace, l'utilité et la disponibilité générale des moyens et
services de télécommunication;
1.2
domaine du développement – promouvoir l'essor des télécommunications
dans les pays en développement et s'efforcer d'étendre les avantages des
télécommunications à tous les habitants de la planète;
1.3
domaine de politique générale – promouvoir l'adoption d'une
approche plus générale des questions de télécommunication dans l'économie
et la société mondiales de l'information.
2
Le Plan stratégique de l'Union pour 1999-2003 a pour finalité
d'indiquer comment atteindre ces buts pendant la période donnée en déterminant
quels seront les grands problèmes, les objectifs, les stratégies et les
priorités pour l'Union dans son ensemble, mais aussi pour chacun des
Secteurs et pour le secrétariat.
3
Le Plan stratégique de l'UIT pour la période 1995-1999 se fondait
sur un objectif ambitieux: faire de l'Union le point de convergence
international pour toutes les questions relatives aux télécommunications
dans l'économie et la société mondiales de l'information. Cet objectif
devait être atteint grâce aux stratégies globales suivantes:
3.1
consolider les bases de l'Union – en renforçant la participation
des Membres des Secteurs et en améliorant la synergie entre les activités
des Secteurs;
3.2
élargir les activités de l'Union – en créant le forum mondial
des politiques de télécommunication et en exploitant plus efficacement
les ressources et les systèmes informatiques de l'UIT;
3.3
accroître l'influence de l'Union au plan international – en établissant
des alliances stratégiques avec d'autres organisations internationales ou
régionales concernées et en communiquant plus efficacement avec le
public.
4
Le rapport du Conseil à la Conférence de plénipotentiaires
(Minneapolis, 1998) sur les activités de l'Union depuis la Conférence de
plénipotentiaires (Kyoto, 1994) présente une évaluation détaillée
des résultats du Plan stratégique pour la période 1995-1999. Chacune
des stratégies en question a été une réussite, à un degré plus ou
moins grand, mais l'objectif global exposé au paragraphe 3 ci-dessus n'a
pas été entièrement atteint, en grande partie à cause de faits qui ont
échappé à la maîtrise de l'Union et de ses Membres.
5
L'environnement des télécommunications a en effet connu une évolution
qui n'avait pas été complètement prévue lors de l'élaboration du Plan
stratégique pour 1995-1999. Les courants de la libéralisation, de la
concurrence et de la mondialisation ont en particulier été plus forts
que prévu et ont modifié la façon dont les télécommunications sont
perçues par les décideurs et les responsables de la réglementation, par
les clients et par l'industrie elle-même. Ces courants vont être renforcés
par l'entrée en vigueur en 1998 d'accords libéralisant le commerce des télécommunications
aux niveaux international et régional.
6
Dans ces conditions, il n'est plus réaliste de croire que l'Union
puisse être le point de convergence pour toutes les questions relatives
aux télécommunications dans l'économie et la société mondiales de
l'information. Maintenant, le monde est trop complexe et les télécommunications
sont trop omniprésentes pour qu'une seule organisation soit le pôle de
convergence de tous les sujets de préoccupation de la communauté
internationale. Il faut établir des objectifs nouveaux et des stratégies
nouvelles; tel est le but du présent document, qui se structure comme
suit:
•
la Partie II dégage les grandes tendances et les faits marquants
de l'environnement des télécommunications et en évalue les implications
pour l'UIT;
•
la Partie III propose des orientations stratégiques, des objectifs
et des priorités de caractère général pour permettre à l'Union de
remplir sa mission dans le nouvel environnement pendant la période
1999-2003;
•
la Partie IV présente les objectifs, les stratégies et les
priorités des Secteurs;
•
l'Annexe 2 propose les objectifs, stratégies et priorités du secrétariat
de l'UIT.
7
Le Plan financier de l'Union pour la période 2000-2003 estime le
coût des activités de l'UIT, détermine les possibilités de recettes et
établit des priorités de dépenses en fonction des dispositions du
projet de Plan stratégique.
II Analyse de l'environnement des télécommunications
A
Tendances et faits marquants de l'environnement des télécommunications
8
Le marché mondial des télécommunications connaît une expansion
rapide, due aussi bien à la demande qu'à l'offre; grâce à la
conjugaison de ces deux forces, les télécommunications sont devenues un
des principaux secteurs de croissance de l'économie mondiale ainsi qu'un
des moteurs les plus importants de l'activité sociale, culturelle et
politique.
8.1
Dans le domaine de la demande, la croissance est due à
l'utilisation de plus en plus grande des télécommunications et des
techniques de l'information dans tous les secteurs de l'activité humaine,
qu'ils soient économiques ou sociaux, au niveau de l'Etat, de la
fourniture des services publics, de la gestion des infrastructures
publiques, de l'acquisition des connaissances et de l'expression
culturelle, de la gestion de l'environnement et des catastrophes, qu'elles
soient naturelles ou le fait de l'homme.
8.2
Dans le domaine de l'offre, la croissance est due au progrès
technologique rapide qui améliore sans cesse l'efficacité des produits,
systèmes et services existants et qui constitue le moteur d'un flux
continu d'innovations dans chacun de ces secteurs. En particulier, la
convergence des télécommunications et des techniques de l'information,
de la radiodiffusion et de l'édition a considérablement diversifié le
choix qui s'offre aux consommateurs.
9
L'effet des forces fondamentales qui sont le moteur de la demande
et de l'offre a été amplifié par la tendance qui s'est fait jour à l'échelle
de la planète à libéraliser les marchés des biens et services de télécommunication
et d'information. Résultat, la plupart des réseaux de télécommunication
sont maintenant possédés et exploités par le secteur privé.
D'importantes mesures ont été également prises pour introduire la
concurrence aux niveaux national, régional et international; c'est le cas
en particulier de l'accord visant à libéraliser le commerce des services
de télécommunication de base, accord conclu en février 1997 dans le
cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) par 69 pays qui,
ensemble, représentent plus de 90% des recettes globales de télécommunication.
Cet accord est entré en vigueur le 5 février 1998.
10
Le nouveau cadre élaboré par l'OMC pour régir le commerce et la
réglementation des services de télécommunication facilitera la
mondialisation des industries d'équipements et de services de télécommunication
ainsi que de l'industrie des technologies de l'information qui leur est étroitement
associée.
10.1
Pendant la période 1995-1999, la «mondialisation» fut plus un
slogan qu'une réalité, le terme visant principalement les alliances
conclues entre grands opérateurs pour fournir des services de bout en
bout à des entreprises multinationales. Les réseaux publics et les
abonnés résidentiels étaient relativement peu concernés par ce type de
mondialisation, même si différentes formes de «procédures d'appel
alternatives» donnaient aux consommateurs des pays qui permettaient ces
pratiques un avant-goût des avantages dont jouissaient les grands abonnés
d'affaires.
10.2
Pendant la période 1999-2003, la mondialisation est appelée à
devenir davantage une réalité. L'accord de l'OMC permettra en effet aux
opérateurs étrangers, grâce aux possibilités d'interconnexion et
d'interopérabilité, d'accéder directement aux réseaux publics de la
plupart des grands marchés de télécommunication du monde et
d'investir directement dans le développement de ces réseaux.
11
Il y a cinq ans, rares étaient ceux qui auraient prédit que
l'Internet deviendrait si rapidement un sérieux concurrent dans le
secteur des télécommunications, mais l'Internet d'aujourd'hui n'est
que le précurseur des nouvelles formes de concurrence qui verront
vraisemblablement le jour au cours des 5 à 10 prochaines années
dans le nouveau «secteur des télécommunications et de l'information»
issu de la convergence des techniques.
12
L'enseignement fondamental que l'on peut tirer du phénomène
Internet est que la concurrence n'est plus un outil politique que les
pouvoirs publics peuvent mettre en œuvre de façon totalement maîtrisée
et réglementée dans les limites du secteur classique des télécommunications.
La concurrence dans les télécommunications devient en effet rapidement
une véritable force du marché dont l'évolution ne peut pas être
planifiée par les décideurs, une force dont on considère de plus en
plus que la meilleure façon de la réguler repose sur des principes qui
ne sont pas propres aux télécommunications, mais qui sont empruntés à
une logique sociale, économique et culturelle plus générale.
13
Bien qu'elles ne soient pas unanimement acceptées, loin s'en faut,
les grandes mutations des télécommunications décrites ci-dessus bénéficient
d'un large appui auprès de nombreux pays, dont un certain nombre de pays
en développement qui voient en elle la meilleure solution pour développer
leurs réseaux et services de télécommunication dans l'intérêt de leur
développement social et économique général.
14
La libéralisation des télécommunications ne sonne pas le glas de
la réglementation, elle en modifie la nature, comme elle modifie le rôle
joué par l'Etat:
14.1
Par le passé, la plupart des administrations des Etats Membres de
l'UIT étaient, pour ainsi dire, polyvalentes et remplissaient les
fonctions de décideur et d'exploitant chargé de réglementer les télécommunications
et d'en fournir les services sur la base d'un modèle «d'utilité
publique».
14.2
La libéralisation des télécommunications s'est accompagnée
d'une séparation de ces fonctions. Maintenant, les administrations des
Etats Membres de l'UIT sont chargées de l'élaboration de la politique générale
des télécommunications et ce à l'intérieur d'un ministère à
vocation générale (par exemple de l'industrie et du commerce), alors que
l'exploitation des télécommunications relève d'entreprises, publiques,
privées ou mixtes, et qu'une autorité de réglementation indépendante
est garante de «l'intérêt public».
14.3
Dans les pays qui ont ouvert, partiellement ou totalement, leur
marché à la concurrence, les modalités de réglementation des télécommunications
changent: certains principes du droit de la concurrence y trouvent en
effet leur place à côté des règles classiques de «l'utilité publique».
Certains ont même abandonné l'idée de réglementer leurs télécommunications
en tant que secteur distinct.
14.4
L'accord de l'OMC va, là aussi, amplifier cette évolution. En
effet, plus de 60 signataires, représentant plus de 90% des recettes
globales de télécommunication, se sont engagés à appliquer dans leur
réglementation, en totalité ou en partie, les principes d'interconnexion,
de transparence et de concurrence non déloyale. Etant assujettis au mécanisme
de règlement des différends de l'OMC, ces engagements à caractère réglementaire,
comme d'ailleurs tous les autres engagements, sont plus qu'un simple code
de conduite volontaire, ils sont bel et bien contraignants.
15
Pendant la période 1999-2003, les lignes d'évolution mentionnées
dans les paragraphes précédents en ce qui concerne la libéralisation,
la concurrence et la mondialisation se fondront vraisemblablement dans de
nouvelles combinaisons qui risquent, à terme, de modifier la façon dont
l'industrie des télécommunications se considère elle-même et la
perception qu'en ont son ou ses organes de réglementation et ses clients.
15.1
Les pays qui ont commencé à autoriser la concurrence dans les télécommunications
il y a dix ou vingt ans l'ont en général introduite de manière planifiée
et ordonnée: au niveau d'abord des terminaux, puis des services à valeur
ajoutée, ensuite des communications à grande distance et enfin des
communications locales et internationales. En outre, la concurrence était
en général permise entre différents fournisseurs de services utilisant
la même infrastructure avant d'être étendue à différents fournisseurs
d'infrastructures. Même aujourd'hui, la plupart des pays qui autorisent
la concurrence le font dans un cadre fortement réglementé.
15.2
Dans cet environnement, l'autorité réglementaire doit mettre en
œuvre des garde-fous, favoriser la concurrence, garantir l'interconnexion
et l'interopérabilité et, enfin, assurer un accès général et à
prix abordable aux services nécessaires.
15.3
Compte tenu du progrès technologique, de la convergence des
techniques et de la libéralisation des marchés, les pays qui commencent
seulement maintenant à ouvrir leur marché à la concurrence ont moins de
chance de pouvoir planifier une évolution de cette sorte.
15.4
En effet, même dans les pays qui ont une certaine expérience de
la concurrence, les fournisseurs de services et les organes de réglementation
qui ont fondé leurs plans respectifs sur une évolution ordonnée de
cette sorte constatent que les «règles du jeu» soudain changent, que la
concurrence vient de telle ou telle direction imprévue et qu'elle ne peut
pas être réglementée comme par le passé.
15.5
Plus que tout autre phénomène, l'Internet illustre bien la nature
changeante des télécommunications: il se fonde sur des technologies, des
architectures de réseau, des normes et des systèmes d'adressage différents;
ses fondements économiques et ses principes de taxation sont diamétralement
opposés à ceux des opérateurs de télécommunication publics; il a
connu une croissance phénoménale, largement en dehors de la réglementation
par les pouvoirs publics. Cela ne l'empêche cependant pas de s'imposer
comme un sérieux concurrent des services traditionnels fournis par le
secteur des télécommunications dans tous les secteurs du marché depuis
les communications intra-entreprises jusqu'à la téléphonie publique.
16
On peut considérer que des progrès encourageants ont été
enregistrés au cours de la période 1995-1999 dans certains pays et dans
certaines régions, qui
ont peu ou prou comblé
le vide laissé
par le
«chaînon manquant»
identifié par la Commission Maitland. Dans l'ensemble, l'écart séparant
les pays en développement des pays développés en ce qui concerne
l'accès aux services de télécom-
munication de base se réduit. Toutefois, à d'autres égards, de
nouvelles disparités se font jour:
16.1
En règle générale, les pays les moins avancés (PMA) ont, pour
la plupart, assez peu progressé ces cinq dernières années sur la voie
de l'accès aux services de télécommunication de base. Dans certains cas,
la télédensité (nombre de lignes téléphoniques pour 100 habitants) a
baissé car la population a augmenté plus rapidement que les télécommunications.
De nouvelles technologies, telles que les systèmes mobiles mondiaux de
communications personnelles par satellite (GMPCS), peuvent contribuer à réduire
cet «écart de télécommunication», mais cela ne sera possible que si
les services correspondants sont financièrement à la portée des
habitants des PMA.
16.2
Il existe actuellement un écart énorme entre pays développés et
pays en développement en ce qui concerne l'accès à l'Internet. Alors même
que l'écart de télécommunications qui préoccupe l'Union depuis de si
nombreuses années commence à se réduire, un fossé aux proportions
encore plus grandes s'ouvre dans le domaine de l'information.
16.3
Des différences apparaissent actuellement dans le domaine de la réglementation
entre les pays qui ont décidé de libéraliser leur marché des télécommunications
au titre des accords de l'OMC et les autres. Si la concurrence fait
profiter les premiers nommés des avantages promis en termes d'investissement,
de transfert de technologie, de services novateurs et de baisse des prix,
ces différences risquent de donner lieu à un nouvel écart de développement.
Il importe à ce propos de rappeler que les 119 Etats Membres de l'UIT qui
ne sont pas encore parties à l'accord sur les télécommunications de
base de l'OMC, s'ils génèrent moins de 10% des recettes globales de télécommunication,
représentent plus de 45% de la population mondiale.
17
A la veille du XXIe
siècle, l'Union se trouve donc dans une situation dynamique. D'un côté,
l'objectif de l'accès universel aux télécommunications de base, fixé
par la Commission Maitland, va être atteint, techniquement parlant, et l'écart
général entre pays développés et pays en développement se réduit
constamment. De l'autre côté, de nouvelles différences se font jour,
par exemple à l'intérieur du monde en développement, entre les PMA et
d'autres pays en développement, entre pays libéralisés et pays non libéralisés,
qui peuvent être soit développés, soit en développement, et entre les
pays qui progressent vite et ceux qui progressent lentement sur la voie de
la concurrence.
18
Cela soulève d'importantes questions en ce qui concerne la vision
de la société mondiale de l'information (GIS), qui a été l'objet d'un
long débat pendant la période 1995-1999, au sein d'abord du groupe des
pays industriels avancés, le G-7, puis de la communauté internationale.
Aujourd'hui, les idées fondamentales qui sous-tendent la notion de GIS
ont été largement acceptées et, en fait, entérinées. Dans cette
vision, toutes les formes d'activité économique, sociale, culturelle et
politique seront de plus en plus tributaires de l'accès aux services de télécommunication
et d'information assuré par l'infrastructure mondiale de l'information
(GII). L'essor rapide du commerce électronique sur l'Internet est un
exemple concret qui montre comment la GIS devient réalité. Le problème
pour la communauté internationale est de garantir qu'elle soit vraiment
mondiale et que partout on puisse profiter de ses avantages.
B
Incidence sur l'UIT
19
Du fait de cette évolution, la demande des produits et services
fournis par l'UIT s'est accrue pendant la période 1995-1999 et devrait,
selon les prévisions, continuer d'augmenter pendant la période
1999-2003. Il s'agit des services fournis aussi bien aux Membres de l'UIT
(par exemple, réunions, recommandations, assistance dans l'application
des réglementations, enregistrement de fréquences et de numéros, aide
technique et assistance au développement) qu'à l'ensemble de la
communauté internationale des télécommunications (par exemple,
expositions, forums, indicateurs de développement, rapports sur l'évolution
du secteur, services d'information).
20
L'un des problèmes stratégiques les plus importants auquel se
trouvera confrontée l'Union pendant la période 1999-2003 sera comment répondre
à cette demande croissante:
20.1
L'UIT fonctionne dans le cadre du régime commun des Nations Unies.
Etant donné que son budget est fondé sur une «croissance zéro» depuis
un certain nombre d'années, il n'a été possible de répondre à la
demande accrue de produits et de services que par des améliorations de
productivité. D'autres améliorations peuvent être et seront encore réalisées.
20.2
Dans le Plan stratégique pour la période 1995-1999, il a été
observé que les contributions fixées des Etats Membres avaient «atteint
un palier; il semble peu probable que ces ressources augmentent considérablement
et elles risquent même de baisser». Quatre ans plus tard, l'exactitude
de ce diagnostic est manifeste. Telle est la réalité financière à
laquelle sont confrontés les Membres au moment d'élaborer des plans
stratégique et financier pour 1999-2003.
20.3
S'ils ne remettent pas en cause le caractère intergouvernemental
de l'UIT, les Etats Membres comme les Membres des Secteurs reconnaissent
qu'il impose certaines limites aux droits et obligations des Membres des
Secteurs; il limite le rôle que peuvent jouer les Membres des Secteurs
dans la prise de décisions et, bien que les droits de ceux-ci aient été
quelque peu améliorés, ce caractère intergouvernemental risque de
freiner leur ardeur à payer des contributions financières accrues
qu'ils ne peuvent gérer. La mise en œuvre des recommandations découlant
de la Résolution 15 (Kyoto, 1994) et de la Résolution 39 (Kyoto, 1994)
pourrait atténuer ces contraintes et faciliter la coopération entre
Etats Membres et Membres des Secteurs.
20.4
Pour consolider l'Union, il faudra traiter les Membres des Secteurs
davantage comme des partenaires pour certains travaux de l'Union. L'Union
va devoir se considérer comme cherchant à satisfaire les besoins de ses
clients en leur proposant des produits et des services de qualité supérieure
dans un environnement concurrentiel. Nombre d'entre eux ayant dû
transformer leur culture d'entreprise de cette façon, il est naturel
qu'ils comptent sur une mutation analogue à l'Union.
20.5
Un autre facteur qui affecte l'efficacité future de l'Union est le
processus de prise de décisions. Même si l'UIT a favorisé quelques améliorations
pendant la période 1995-1999, grâce notamment à l'utilisation du Web et
à la mise en place d'installations perfectionnées de transmission électronique
et d'échange de documents, le nombre des réunions de l'UIT, de jours de
réunion, de participants aux réunions et de pages de documents produites
chaque fois a continué de croître. Le fait que les Membres s'adressent
à l'UIT pour répondre à leurs divers besoins devrait être considéré
comme une indication de la valeur des prestations de l'Union. Par conséquent,
des changements appropriés des méthodes de travail sont nécessaires,
ainsi qu'une responsabilité financière fondée sur un processus budgétaire
transparent et sur des principes comptables généralement acceptés.
21
Manifestement, l'Union, alors qu'elle s'efforce de répondre à
l'accroissement de la demande pour ses produits et services, se trouve
confrontée à d'importants défis; chacun d'entre eux présente toutefois
un aspect positif qui permet de capitaliser sur les «compétences
essentielles» de l'UIT:
21.1
L'Union est un chef de file reconnu du mouvement de réforme des
organisations internationales: elle accroît la participation de ses
membres non gouvernementaux, améliore son efficacité et adopte des
formules novatrices pour remplir sa mission.
21.2
L'Union a une composition très étendue et est «très bien cotée»
parmi les membres de la communauté internationale des télécommunications.
La grande
majorité des Etats Membres de l'Union choisissent librement de contribuer
plus qu'ils le devraient si leur participation était évaluée en
fonction de critères tels que leur PIB ou leur télédensité. En outre,
pendant la période 1995-1999, le nombre des Membres des Secteurs a
presque doublé, étant donné que de nouveaux acteurs sur la scène
internationale des télécommunications et des entreprises de secteurs
industriels convergents sont venus grossir les rangs des protagonistes
reconnus.
21.3
Les Etats Membres, les Membres des Secteurs et la communauté
internationale ont montré qu'ils continuent d'être disposés à payer de
nombreux produits et services de l'UIT. La demande de publications
officielles et de manifestations TELECOM est restée forte. En outre, les
nouveaux produits et services d'information que l'UIT a mis en place ces
quatre dernières années ont été très bien accueillis.
21.4
Chaque fois que sa capacité décisionnelle a été mise à l'épreuve
pendant la période 1995-1999, l'Union a su réagir par des activités qui
ont eu des résultats positifs pour toutes les parties intéressées.
22
Le défi stratégique que devra relever l'Union pendant la période
1999‑2003 est de rester l'instance internationale prééminente
qu'elle est, instance où Etats Membres et Membres des Secteurs œuvrent
ensemble pour favoriser le développement des réseaux de télécommunication
et faciliter l'accès universel aux services de communication et
d'information, afin que tout un chacun puisse participer à l'économie et
à la société mondiales de l'information et profiter de leurs avantages.
III Objectifs, stratégies et priorités généraux
23
L'Union remplit sa mission par les activités de ses trois Secteurs
et par le biais des conférences et assemblées des Secteurs, ainsi que
par des activités de caractère général telles que la Conférence de plénipotentiaires,
la conférence mondiale des télécommunications internationales et le
Conseil, ou encore le forum mondial des politiques de télécommunication
et les expositions et forums de TELECOM.
24
L'UIT est une organisation fédérale: bien que les ressources
financières soient gérées centralement, chaque Secteur a sa propre «structure
de direction» qui détermine les objectifs, stratégies et activités nécessaires
à l'accomplissement de sa mission dans une période donnée; toutefois,
l'objet de l'Union énoncé à l'article 1 de la Constitution s'appliquant
à tous les Secteurs, ceux-ci ont en commun un certain nombre
d'orientations stratégiques et d'objectifs.
C
Orientations stratégiques
25
Les «orientations stratégiques» sont des principes qui ont pour
but de garantir la cohérence, la convergence et la finalité de toutes
les activités entreprises par l'Union. Il est impossible de prédire
totalement l'avenir tant l'environnement des télécommunications est
mouvant et de prévoir toutes les éventualités. Les orientations stratégiques
aident donc à garantir la cohérence des objectifs et des actions face
aux incertitudes inévitables.
26
Les orientations stratégiques ci-après sont proposées pour le
Plan stratégique 1999-2003. Elles se fondent sur l'expérience acquise
pendant la période 1995-1999, en particulier sur les résultats de la
mise en œuvre de la Résolution 15 (Kyoto, 1994) et de la Résolution 39
(Kyoto, 1994), et visent à en appliquer les conséquences aux
exigences que devrait imposer le nouvel environnement analysé dans la
Partie II du présent document, outre qu'elles encouragent le développement
de l'accès aux services de télécommunications de base et d'information:
26.1
améliorer le service à la
clientèle – en déterminant les besoins spécifiques des Membres et
autres clients de l'Union, en établissant des priorités et en
fournissant un service de la plus haute qualité possible compte tenu des
ressources disponibles;
26.2
innover – en
continuant de mettre sur pied de nouvelles activités, de nouveaux
produits et services sous la supervision des Etats Membres et des Membres
des Secteurs et compte tenu des besoins qu'ils auront arrêtés;
26.3
renforcer les bases financières
de l'Union – en déterminant et en appliquant des mécanismes de
financement convenant à chaque activité, produit ou service de l'UIT
(par exemple contribution fixée par un libre choix de l'unité
contributive, contribution volontaire, recouvrement partiel ou total des
coûts, recettes), accompagnés de mesures budgétaires transparentes;
26.4
accroître la participation
des Membres des Secteurs – en mettant en œuvre les recommandations
découlant de la Résolution 15 (Kyoto, 1994) et de la Résolution 39
(Kyoto, 1994) aussi rapidement et complètement que possible et en démarchant
toutes les entités et organisations éventuellement désireuses de
participer activement aux activités de l'Union;
26.5
établir des partenariats
– en concluant des accords de coopération, officiels ou officieux, avec
d'autres organisations intergouvernementales et avec d'autres
organisations aux niveaux national et régional, y compris des organi-
sations non gouvernementales (ONG) lorsqu'une coopération de ce type
servirait l'objet de l'Union, en se fondant sur l'identification de sujets
précis de coopération;
26.6
maintenir la solidarité
– entre les Etats Membres et les Membres des Secteurs de l'UIT, en
partenariat, dans l'accomplissement de la mission de l'Union;
26.7
informer – en échangeant
et en diffusant des informations relatives au développement de télécommunications
publiques économiquement efficaces;
26.8
promouvoir le principe et la
mise en œuvre d'un environnement des télécommunications concurrentiel,
en encourageant la mise en place de systèmes réglementaires souples
permettant de fournir toute une gamme de services de télécommunication;
26.9
produire des Recommandations
de manière à répondre rapidement à la demande, en simplifiant
les procédures d'élaboration et d'approbation appliquées par chaque
Secteur, le cas échéant.
D
Objectifs et priorités
27
Outre ces orientations stratégiques, les Secteurs de l'Union ont
en commun un certain nombre d'objectifs pour la période 1999-2003 et vont
entreprendre des actions prioritaires pour les atteindre.
D.1
Objectif 1 – Consolider les bases multilatérales des télécommunications
internationales
28
Les lignes d'évolution analysées dans la Partie II du présent
document illustrent la nature multilatérale des activités essentielles
de l'UIT. Etant donné que la mission fondamentale de l'Union est de
maintenir et de renforcer la coopération internationale entre tous ses
Membres en vue de l'amélioration et de l'utilisation rationnelle des télécommunications,
l'objectif central de la stratégie de l'Union doit être d'en tenir
compte et de renforcer la coopération multilatérale dans les domaines où
son efficacité peut être en cause. A cette fin, il est proposé
d'entreprendre les actions prioritaires suivantes:
28.1
UIT-R
•
Examiner les incidences de la forte augmentation du volume de
travail qu'entraînent la préparation des CMR, la participation à leurs
travaux et leur suivi et prendre les mesures nécessaires.
• Améliorer
encore la structure de l'UIT-R en clarifiant les attributions du GCR, de
l'AR et de la CMR et établir un lien plus clair entre les responsabilités
en matière de prise de décisions, les responsabilités consultatives et
les responsabilités budgétaires.
28.2
UIT-T
• Produire
rapidement des recommandations de grande qualité en réponse aux
exigences du marché.
• Renforcer
la participation et le rôle des entités autres que les administrations
dans le processus d'élaboration des normes par le Secteur.
• Elaborer
des recommandations en vue de mener à bien la réforme du système des
taxes de répartition et proposer des moyens pour encourager la mise en œuvre
de ces recommandations.
28.3
UIT-D
• Elaborer
de nouvelles formules en vue de la fourniture d'une assistance multilatérale,
notamment en établissant des partenariats pour le développement des télécommunications
dans des domaines prioritaires, l'accent étant mis sur la restructuration
du secteur, la réforme réglementaire, la mobilisation des moyens
financiers et des ressources, les applications technologiques et le développement
des ressources humaines.
28.4
Activités générales
• Faire
du forum mondial des politiques de télécommunication (FMPT) une instance
convoquée selon les besoins pour élaborer une vision commune non
contraignante sur des questions de politique générale intéressant les
trois Secteurs.
• Lorsque
les Membres le décident, élaborer des mécanismes de coopération
internationale novateurs en dehors des structures officielles définies
dans la Constitution et dans la Convention (par exemple des mémorandums
d'accord).
• Prendre
une décision quant à la nécessité de réviser le Règlement des télécommunications
internationales (RTI) pour tenir compte de l'évolution de l'environnement
des télécommunications et en particulier des accords de l'OMC.
• Etendre
la participation coopérative à un nombre croissant d'administrations et
d'organisations en encourageant la participation d'Etats Membres qui ne
prennent pas une part active aux travaux de l'UIT, en encourageant et en
facilitant la participation d'autres entités ou organisations, y compris
d'entités petites ou très spécialisées, et accroître la coordination
et la coopération avec d'autres organisations internationales ou régionales
compétentes.
D.2
Objectif 2 – Outre le développement de l'accès aux services de
télécommunications de base et d'information, encourager la connectivité
mondiale à l'infrastructure mondiale de l'information (GII) et la
participation mondiale à la société mondiale de l'information (GIS)
29
La GIS ne deviendra réalité que si les réseaux et les services
des secteurs convergents des télécommunications et de l'information sont
capables de s'interconnecter et d'interfonctionner de façon transparente
et s'ils sont accessibles partout à des tarifs abordables. Faciliter le développement
de la GII et encourager l'accès universel aux services de télécommunications
de base et d'information constituent un objectif qui fédère tous les
Secteurs de l'UIT. Les actions prioritaires proposées pour la période
1999-2003 sont notamment les suivantes:
29.1
UIT-R
•
Satisfaire les besoins de spectre, aux niveaux mondial et régional,
de services de télécommunication et d'information novateurs.
29.2
UIT-T
•
Elaborer des recommandations sur les technologies et applications
nouvelles, par exemple sur certains aspects de la GII, sur les multimédias
et sur la mobilité à l'échelle mondiale.
29.3
UIT-D
•
Encourager le développement, l'expansion et l'exploitation de réseaux
et de services de télécommunication, notamment dans les pays en développement,
en tenant compte des activités d'autres organes compétents, l'objectif
étant d'assurer l'accès universel.
•
Concevoir et/ou parrainer des projets destinés à connecter les
pays en développement à la GII (par exemple, Africa ONE, accès à
l'Internet).
•
Promouvoir le développement d'applications techniques (par exemple,
télésanté, téléenseignement, commerce électronique, protection de
l'environnement et secours en cas de catastrophes) en coopération avec
d'autres organisations internationales ou régionales et avec des ONG.
29.4
Activités générales
•
Connecter les Etats Membres et les Membres des Secteurs de l'UIT
ainsi que d'autres membres de la communauté internationale aux ressources
d'information de l'Union et les connecter entre eux par l'intermédiaire
d'une «ITU-II» (infrastructure d'information de l'UIT), pour les aider
à développer la GII dans leur propre domaine de responsabilité.
•
Poursuivre la mise en œuvre du projet d'accès universel aux
services de communication et d'information de base – le «droit de
communiquer» – de l'ensemble du système des Nations Unies.
•
Faciliter l'accès aux télécommunications grâce à la promotion
de technologies ayant un bon rapport coût-efficacité et de services à
prix modéré pour les usagers finals qui soient conformes aux normes et
aux prescriptions de qualité.
D.3
Objectif 3 – Coordonner l'action internationale pour gérer des
ressources de communication limitées
30
Si nous vivons aujourd'hui une ère d'abondance technologique,
certaines ressources de communication restent limitées. La coordination
de l'action internationale pour gérer ces ressources, telles que le
spectre des fréquences radioélectriques, les positions orbitales et les
numéros de télécommunication, est une fonction établie et
essentielle de l'UIT en tant qu'instance internationale prééminente,
compétente pour traiter ces questions. En outre, les ressources humaines
et l'information sont aujourd'hui reconnues comme étant des ressources
limitées de nature différente, ressources qui sont indispensables aux
pays en développement dans le nouvel environnement. Les actions
prioritaires ci‑après sont donc proposées pour la période
1999-2003:
30.1
UIT-R
•
Améliorer le cadre de la coordination et de la planification des
fréquences pour les réseaux à satellite.
30.2
UIT-T
•
Elaborer et mettre en œuvre des procédures administratives
applicables aux plans de numérotage pour les réseaux et services
internationaux.
30.3
UIT-D
•
Contribuer à des actions entre les Etats Membres et les Membres
des Secteurs et coordonner ces actions en vue de développer les
ressources humaines, notamment dans les domaines économique et réglementaire
connexes.
30.4
Activités générales
•
Servir de dépositaire d'accords de coopération internationale
compatibles avec l'objet de l'UIT.
D.4
Objectif 4 – Encourager les Etats Membres, et notamment les pays
en développement, à tirer un maximum de profit des changements
techniques, financiers et réglementaires de l'environnement des télécommunications,
et leur donner les moyens de le faire
31
Comme cela est indiqué dans la Partie II, l'environnement actuel
des télécommunications est dynamique et se caractérise par des progrès
techniques rapides mais aussi par des différences qui se font jour, par
exemple dans les pays en développement, entre pays libéralisés et pays
non libéralisés et entre les pays qui progressent vite et ceux qui
progressent lentement sur la voie de la concurrence. Les pays s'adapteront
plus facilement à cet environnement s'ils disposent d'informations
fiables non seulement sur le contexte mondial, mais aussi sur les problèmes
qui se posent et les solutions possibles. Chaque Secteur de l'UIT, et
l'UIT dans son ensemble, a un rôle à jouer dans la fourniture de cette
information. Les actions prioritaires ci‑après sont donc proposées
pour la période 1999-2003:
31.1
UIT-R
•
Fournir une assistance à tous les Etats Membres et en particulier
aux pays en développement grâce à la diffusion d'informations et de
connaissances techniques, notamment en matière de gestion du spectre.
31.2
UIT-T
•
Elaborer des recommandations en réponse à l'évolution
technologique, conformément aux priorités indiquées au paragraphe 41 ci-après.
•
Collaborer avec le BDT, en mettant l'accent sur le développement
des télécommunications dans les pays en développement; coopérer avec
les autres Secteurs à l'organisation de réunions d'information, de séminaires
et d'ateliers ainsi qu'à l'élaboration d'études de cas, de lignes
directrices et de manuels.
31.3
UIT-D
•
Continuer de développer les indicateurs des télécommunications
et les bases de données réglementaires et valoriser les renseignements
qu'ils contiennent par l'établissement de partenariats avec les autres
Secteurs et d'autres organisations.
•
Aider les pays en développement à étudier les problèmes de
politique générale et de réglementation posés par la libéralisation,
la convergence et la mondialisation des télécommunications, en tenant
compte des principes de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS)
inhérents à l'accord sur les télécommunications de base et au Document
de référence de l'OMC
(par exemple, par des études, des ateliers, des missions et des mécanismes
de coopération).
•
Fournir des renseignements sur les mécanismes de financement du développement
des télécommunications et aider les pays en développement à mobiliser
les ressources nécessaires pour investir dans les télécommunications.
•
Diffuser des informations sur les activités de l'UIT-T et de l'UIT-R
qui revêtent une importance particulière pour les pays en développement.
31.4
Activités générales
•
Donner des possibilités d'échange d'informations et d'expériences
concernant des questions pertinentes comme la convergence, la
mondialisation, les principes de réglementation ou le service universel
et concernant leurs avantages pour le grand public, les investisseurs et
l'économie nationale.
•
Aider les pays qui en ont le plus besoin à tirer un maximum de
profit des changements techniques, financiers et réglementaires de
l'environnement des télécommunications.
D.5
Objectif 5 – Améliorer l'efficacité des structures, des activités
et des processus de l'Union
32
Pour continuer à être un pôle international de premier plan et
en prise directe sur le marché pour ce qui touche l'environnement des télécommunications
en mutation rapide, l'UIT doit revoir régulièrement et, si nécessaire,
moderniser sa structure, ses activités et ses processus pour faire en
sorte qu'ils soient efficaces et répondent bien aux besoins de ses
Membres. A cet effet, les activités suivantes sont proposées pour la période
1999-2003:
32.1
UIT-R
•
Encourager le traitement économique des renseignements reçus des
administrations pour l'application des dispositions du Règlement des
radiocommunications, l'inscription et l'enregistrement des assignations
de fréquence et des positions orbitales ainsi que l'élaboration de
Recommandations, de manuels et autres documents pertinents dans un
environnement qui évolue rapidement, tout en continuant à évaluer la
structure, les activités et les processus du Secteur en vue de rester
efficace.
32.2
UIT-T
•
Continuer à améliorer les méthodes de travail du Secteur, y
compris l'élaboration accélérée de recommandations, la promotion de
relations de coopération avec d'autres organisations de normalisation
compétentes, l'utilisation accrue du traitement électronique des données
et le recours plus fréquent aux équipes de projet (voir plus loin,
paragraphe 41).
•
Aider à élaborer, pour le Secteur de la normalisation des télécommunications,
une proposition de budget «ascendant», ouvert et transparent, qui
englobe des principes et techniques de gestion financière, y compris, le
cas échéant, le recouvrement des coûts.
32.3
UIT-D
•
Renforcer les capacités consultatives du BDT, par le biais d'une
redistribution de ses ressources, pour répondre aux demandes dans des
domaines prioritaires tels que les suivants: accords internationaux et réglementation
nationale, tarifs et finances, technologies nouvelles et convergentes,
stade de faisabilité des négociations.
•
Développer son rôle de catalyseur en encourageant tous les
acteurs, y compris les organisations mondiales, régionales et nationales,
à travailler ensemble pour aider les pays en développement à mettre en
œuvre leur processus de développement et de réforme et à s'adapter au
marché libéralisé.
•
Renforcer la présence régionale en décentralisant davantage les
fonctions et le pouvoir dans les bureaux hors siège et en renforçant les
fonctions de coordination du siège.
32.4
Activités générales
•
Développer l'emploi de méthodes modernes de télécommunication,
y compris le traitement électronique des documents soumis à l'UIT, comme
les notifications/enregistrements de fréquences et de positions
orbitales, et la fourniture d'informations aux clients.
•
Simplifier les processus d'élaboration, d'approbation et de
publication des recommandations dans chaque Secteur le cas échéant.
•
Accroître la mise en œuvre d'activités orientées vers les tâches
en utilisant les méthodes de travail approuvées par chaque Secteur (groupes
de rapporteur, groupes spéciaux, groupes travaillant par correspondance,
etc.) tout en garantissant la transparence.
•
Elaborer un budget clair et transparent, encourager chaque Secteur
et le Secrétariat général à établir des budgets ascendants et œuvrer
à la mise en place du recouvrement des coûts lorsque cela est approprié.
•
Améliorer la responsabilité financière des activités au sein de
l'UIT en liant plus clairement les coûts à l'activité correspondante
par le biais de plans financiers et opérationnels sectoriels annuels qui
s'inscrivent dans le cadre du budget biennal.
IV Objectifs, stratégies et priorités des Secteurs
E
Secteur des radiocommunications (UIT-R)
E.1
Mission du Secteur des radiocommunications
33
Conformément aux dispositions de la Constitution et de la
Convention (Genève, 1992), l'UIT-R a pour mission, entre autres,
d'assurer l'utilisation rationnelle, équitable, efficace et économique
du spectre des fréquences radioélectriques par tous les services de
radiocommunication, y compris ceux qui utilisent des orbites de
satellites, de procéder à des études et d'adopter des Recommandations
sur des questions de radiocommunication.
E.2
Environnement du Secteur des radiocommunications
34
Cette mission doit être accomplie dans un environnement qui se
caractérise par:
•
la reconnaissance croissante de la valeur économique du spectre
des fréquences et l'application de principes économiques à la gestion
de cette ressource, compte tenu de la rapidité des progrès
technologiques axés sur le marché et sur l'utilisateur;
•
l'augmentation constante de la demande de fréquences radioélectriques,
ressource limitée, pour des systèmes spatiaux et de Terre;
•
le rôle croissant des activités des organisations régionales et
du secteur privé dans un environnement libéralisé;
•
les ressources limitées dont on dispose pour financer les activités
du Secteur;
•
la convergence croissante de nombreux services de
radiocommunication, l'intégration avec les services de télécommunication
filaires et la convergence d'applications de Terre et par satellite;
•
l'intérêt accru que les pays en développement en particulier
portent:
– à
l'accès au spectre des fréquences et aux orbites des satellites géostationnaires
et non géostationnaires afin de répondre à leurs besoins nationaux,
–
à l'élaboration de normes mondiales applicables aux systèmes de
radiocommunication en vue d'obtenir une rentabilité globale de ces systèmes
et
–
aux manuels;
•
la rapidité des progrès technologiques et l'application des
techniques numériques à la plupart des systèmes spatiaux et de Terre, y
compris les systèmes de communications mobiles et les nouveaux systèmes
de radiodiffusion sonore et télévisuelle.
E.3
Objectifs stratégiques du Secteur des radiocommunications
35
Dans le cadre de sa mission globale, l'UIT‑R a pour objectifs
stratégiques de remplir les fonctions énoncées dans la Constitution
et la Convention et en particulier, pour la période 1999-2003:
•
maintenir et améliorer la position de l'UIT-R en ce qui concerne
la gestion efficace du spectre utilisable des fréquences radioélectriques,
sans brouillages préjudiciables, et veiller au respect du Règlement
des radiocommunications et des droits des Etats Membres;
•
continuer à élaborer des critères plus précis pour le partage
des fréquences et la coordination des nouveaux systèmes et des systèmes
existants pour les services spatiaux et de Terre, en vue d'améliorer
l'efficacité d'emploi du spectre des fréquences utilisable;
•
continuer à améliorer les méthodes de travail et l'efficacité
du fonctionnement de l'UIT-R dans le cadre d'une structure organique
souple; chercher à améliorer l'efficacité et à clarifier les
attributions du GCR, ainsi que des assemblées et des conférences des
radiocommunications pour établir des liens plus clairs entre les
responsabilités consultatives, les responsabilités en matière de prise
de décisions et les responsabilités budgétaires, à mesure que sont
mises en œuvre des méthodes de travail nouvelles et plus efficaces;
accroître la qualité de service du Secteur en améliorant l'utilisation
du traitement électronique des documents;
•
veiller à ce que le Comité du Règlement des radiocommunications
s'acquitte de ses fonctions, en particulier celles qui concernent
l'application du Règlement des radiocommunications, de manière à
conserver la confiance des Etats Membres;
•
confier à des équipes de projet l'étude de Questions approuvées,
limitées quant au champ d'application et aux délais, ainsi que les études
urgentes demandées par des CMR en vue de futures CMR;
•
en collaboration étroite avec l'UIT-D ou l'UIT-T, selon le cas,
apporter une assistance aux pays en développement en matière de gestion
du spectre et diffuser des informations et des connaissances techniques en
organisant des réunions d'information et des séminaires, en élaborant
des manuels et en fournissant des outils de gestion automatique du spectre;
•
fournir des renseignements sur certains concepts de gestion du
spectre largement acceptés et sur les cadres réglementaires
correspondants, en particulier afin d'aider les pays en développement, et
contribuer à l'application des recommandations pertinentes de l'UIT-R
donnant des orientations sur la manière la plus économique et opportune
de mettre en œuvre des systèmes de radiocommunication;
•
formuler des recommandations, notamment sur les caractéristiques
et la qualité de fonctionnement des systèmes de radiocommunication;
•
mettre en œuvre des mesures efficaces propres à encourager une
plus large participation des Etats Membres, notamment des pays en développement,
et des Membres des Secteurs à toutes les activités de l'UIT-R.
E.4
Priorités du Secteur des radiocommunications
36
Les priorités de l'UIT-R pour la période 1999‑2003 sont,
hormis celles que pourraient identifier de futures conférences, les
suivantes:
•
revoir le processus des conférences mondiales des
radiocommunications pour faire en sorte qu'il soit efficace, que les
ordres du jour soient établis de manière à ne pas mettre excessivement
à contribution les Etats Membres et les Membres des Secteurs et, partant,
à ne pas grever les ressources du secrétariat et, enfin, que
l'intervalle entre les conférences soit approprié;
•
prendre en compte les besoins de spectre, aux niveaux mondial et régional,
des systèmes novateurs qui offriront des services de communication et
d'information «en tout lieu et en tout temps» (par exemple les GMPCS,
les
IMT-2000 et les stations plates-formes à haute altitude, qui font tous
appel à des applications de Terre et spatiales novatrices), par le biais
d'un examen approprié lors des CMR et de la publication de
recommandations facilitant leur développement et leur mise en œuvre;
•
étudier et appliquer, le cas échéant, des techniques améliorées
de gestion internationale du spectre;
•
faciliter une coordination opportune entre les systèmes actifs et
passifs, nouveaux et existants, dans les services spatiaux et de Terre, et
développer des initiatives de réglementation du spectre, visant à mieux
harmoniser les attributions de fréquences et l'utilisation des orbites
des satellites, tout en poursuivant les travaux d'amélioration du
processus de coordination des fréquences et de planification pour les réseaux
à satellite;
•
développer l'assistance offerte aux Etats Membres pour la
coordination et l'enregistrement des assignations de fréquence ainsi que
l'application du Règlement des radiocommunications, en accordant une
attention particulière aux pays en développement et aux nouveaux Etats
Membres de l'Union;
•
collaborer selon les besoins avec l'UIT-T et l'UIT-D et avec le
Secrétariat général pour faire en sorte que les études soient dûment
coordonnées et qu'il ne se produise pas de duplication des travaux;
•
fournir une assistance au Bureau de développement des télécommunications
(BDT) en vue de mettre en œuvre des systèmes de radiocommunication
modernes dans les pays en développement, en particulier dans les zones
rurales, organiser des réunions d'information ainsi que des séminaires
mondiaux ou régionaux et aider les Etats Membres et plus spécialement
les pays en développement, par exemple en élaborant des Manuels;
•
en ce qui concerne l'amélioration des méthodes de travail du
Secteur, s'efforcer:
–
d'utiliser davantage des moyens conviviaux d'échange de
documents;
–
d'accélérer l'élaboration des recommandations et d'améliorer
les méthodes de publication (réduction du coût unitaire et des délais,
élargissement de la diffusion et de l'accès électronique);
–
d'utiliser davantage la technologie de l'information pour la
notification et le traitement des assignations de fréquence;
–
d'assouplir la structure organique du Bureau des
radiocommunications (BR) en accordant une attention particulière à la
formation et au perfectionnement de son personnel;
–
de demander aux commissions d'études de procéder à un examen périodique
des programmes de travail en vue de redéfinir les priorités et d'améliorer
l'efficacité;
•
encourager une plus large participation des Etats Membres, des
Membres des Secteurs et d'autres organisations aux activités de l'UIT-R,
notamment en concluant des accords de coopération, officiels ou officieux,
pour l'accomplissement de tâches précises.
F
Secteur de la normalisation des télécommunications (UIT-T)
F.1
Mission du Secteur de la normalisation des télécommunications
37
Conformément aux dispositions de la Constitution et de la
Convention (Genève, 1992), l'UIT-T a pour mission de répondre à l'objet
de l'Union en ce qui concerne la normalisation des télécommunications en
effectuant des études sur les questions techniques, d'exploitation et de
tarification et en adoptant des recommandations à leur sujet en vue de
la normalisation des télécommunications à l'échelle mondiale.
38
Compte tenu de l'évolution rapide de l'environnement des télécommunications,
l'UIT-T aura notamment pour mission, pendant la période 1999‑2003,
de:
•
maintenir et renforcer le rôle prééminent qu'il joue dans le
domaine de la normalisation internationale des télécommunications en élaborant
rapidement des recommandations, par exemple grâce à une participation
accrue des Membres du Secteur et à l'application, le cas échéant, d'une
procédure d'approbation plus rapide;
•
élaborer des recommandations tenant compte des considérations
relatives au marché et au commerce;
•
jouer un rôle de chef de file en vue d'encourager la coopération
entre organisations de normalisation régionales et internationales,
forums et consortiums s'intéressant aux télécommunications;
•
traiter de questions importantes posées par les changements dus à
la concurrence ainsi qu'à l'évolution des principes tarifaires et des
pratiques comptables et
•
élaborer des recommandations sur les technologies et applications
nouvelles, par exemple sur certains aspects de la GII ainsi que sur les
multimédias et la mobilité à l'échelle mondiale.
F.2
Environnement du Secteur de la normalisation des télécommunications
39
Cette mission doit être accomplie dans un environnement caractérisé
par:
•
la rapidité de l'évolution technologique et le raccourcissement
des cycles d'innovation, le développement et la convergence des
technologies des télécommunications, de la radiodiffusion, de
l'informatique et de l'information, ainsi que la croissance de nouveaux
produits et services;
•
une tendance, à l'échelle mondiale, à une normalisation guidée
par les lois du marché, faisant ressortir l'importance d'une mise en œuvre
rapide de recommandations de haute qualité;
•
la croissance vertigineuse du transfert d'informations à l'échelle
mondiale;
•
l'évolution du rôle des pouvoirs publics et la participation
accrue des Membres du Secteur au processus de normalisation;
•
l'influence marquée d'organisations de normalisation régionales,
de forums et de consortiums;
•
l'augmentation du nombre d'opérateurs de réseaux et de
fournisseurs de services en raison de la déréglementation et/ou de la
privatisation;
•
la progression de la privatisation et une concurrence de plus en
plus forte entre opérateurs de réseaux, fournisseurs de services et
fournisseurs d'équipement;
•
la multiplication des alliances, des systèmes et des opérateurs
mondiaux de télécommunication;
•
la forte hausse de la demande des pays en développement en matière
de développement des infrastructures et
•
les variations possibles des ressources permettant de financer les
activités du Secteur.
F.3
Objectifs du Secteur de la normalisation des télécommunications
40
L'UIT-T peut remplir sa mission globale en visant, dans le cadre de
ses activités, les objectifs stratégiques suivants:
•
élaborer rapidement des recommandations de haute qualité pour répondre
aux exigences du marché;
•
élargir la participation et renforcer le rôle des entités autres
que les administrations dans le processus de normalisation du Secteur;
•
renforcer la participation des Membres du Secteur au processus de
normalisation, y compris, lorsque cela est approprié, à la prise de décisions;
•
continuer à améliorer ses méthodes de travail, y compris en améliorant
et en accélérant l'élaboration et l'approbation des Recommandations;
•
établir des arrangements et des relations de coopération appropriés
avec des organisations de normalisation régionales ou nationales, des
forums et des consortiums;
•
faire face aux répercussions d'une privatisation et d'une
concurrence accrues en matière d'exploitation des réseaux et de
fourniture de services, ainsi qu'aux réformes du système des taxes de répartition;
•
encourager la participation des pays en développement aux activités
de normalisation des télécommunications;
•
encourager la coopération avec le Secteur du développement des télécommunications
en répondant rapidement aux demandes; et
•
faire participer activement le GCNT aux aspects financiers de l'UIT-T.
F.4
Priorités du Secteur de la normalisation des télécommunications
41
Les priorités de l'UIT-T pour la période 1999‑2003, hormis
celles que pourraient identifier de futures conférences, sont les
suivantes:
•
élaborer des recommandations en réponse à l'évolution
technologique, notamment sur:
–
la mise en œuvre de la GII, y compris la définition d'un modèle
de référence de cadre mondial intégré avec interfaces réseau-réseau
et réseau-utilisateur;
–
les aspects relatifs au protocole Internet (IP) ainsi que
l'interopérabilité et la convergence entre les réseaux basés IP,
l'Internet et les infrastructures de réseau existantes;
–
les applications multimédias résultant de la convergence des
technologies des télécommunications, de la radiodiffusion, de
l'informatique et de l'information;
–
l'évolution future des infrastructures de réseau, par exemple
en ce qui concerne l'accès au réseau, la signalisation et la commande,
les interfaces, la sécurité et l'interconnexion de réseaux à fibres
optiques;
–
les moyens de faciliter l'interfonctionnement des systèmes
mondiaux de radiocommunications personnelles et des réseaux de télécommunication
publics;
–
les moyens de faciliter l'intégration des supports de
transmission existants ou nouveaux dans les réseaux publics, en coopération
avec l'UIT-R pour la transmission radioélectrique;
•
continuer à améliorer ses méthodes de travail en prenant les
mesures suivantes:
–
accélérer l'élaboration de recommandations pour s'adapter à
l'évolution technique rapide et à la demande du marché;
–
favoriser des relations de coopération avec d'autres organismes
de normalisation compétents et avec des forums et des consortiums pour
éviter le chevauchement des travaux, déceler les lacunes dans les
programmes de travail et encourager, lorsque cela est possible, le
partage des tâches;
–
utiliser de plus en plus le traitement électronique des
documents pour améliorer l'efficacité et la productivité et
–
recourir de plus en plus souvent aux services d'équipes de
projet pour l'étude de questions urgentes dans des délais relativement
courts;
•
élaborer des recommandations visant à réformer le système des
taxes de répartition et proposer des moyens d'encourager leur mise en œuvre;
•
collaborer avec le BDT en accordant une attention particulière au
développement des télécommunications dans les pays en développement;
coopérer avec les autres Secteurs à l'organisation de réunions
d'information, de séminaires et d'ateliers et à la préparation d'études
de cas, de guides et de manuels;
•
aider à élaborer pour l'UIT-T une proposition de budget «ascendant»
ouvert et transparent qui englobe des techniques et des principes de
gestion financière, y compris le recouvrement des coûts, le cas échéant.
G
Secteur du développement des télécommunications (UIT-D)
G.1
Mission du Secteur du développement des télécommunications
42
La mission de l'UIT‑D, telle qu'elle est définie dans la
Constitution et dans la Convention, consiste pour l'Union à s'acquitter
de sa double responsabilité d'institution spécialisée de l'Organisation
des Nations Unies et d'agent d'exécution pour la mise en œuvre de
projets dans le cadre du système de développement des Nations Unies ou
d'autres arrangements de financement, afin de faciliter et d'améliorer le
développement des télécommunications en offrant, organisant et
coordonnant des activités de coopération et d'assistance techniques.
Dans le
cadre de ses travaux, l'UIT-D prendra en considération les diverses résolutions
de la conférence mondiale de développement des télécommunications et
mettra l'accent sur l'équilibre des rôles des hommes et des femmes dans
ses programmes, en tenant compte des besoins d'autres acteurs de la société
mondiale tels que les jeunes et les peuples autochtones. Un autre domaine
exigera un effort accru: les télécommunications d'urgence. Il convient
de définir avec plus de précision et d'accroître la collaboration avec
le secteur privé, de manière à tenir compte de l'évolution du rôle
des entités du secteur public et du secteur privé dans le domaine des télécommunications.
Le problème du passage à l'an 2000 devrait également être traité
d'urgence. En outre, l'UIT-D devrait recourir aux mécanismes permettant
de faire progresser les objectifs du Secteur énoncés dans l'Avis B du
Forum mondial des politiques de télécommunication (Genève, 1998) ainsi
qu'aux possibilités offertes dans le cadre du programme de l'UIT financé
par les excédents de recettes tirées des expositions TELECOM.
Pour
s'acquitter de sa mission, l'UIT-D examinera les cinq principaux domaines
du développement des télécommunications, à savoir: la
réforme du secteur des télécommunications, les technologies, la
gestion, les finances et les ressources humaines. Il s'appuiera sur
quatre orientations principales, à savoir l'assistance
directe (y compris l'exécution de projets), la mise en valeur et la
mobilisation des ressources, les partenariats et l'échange d'informations,
orientations qui correspondent à la structure organique du BDT.
G.2
Environnement du Secteur du développement des télécommunications
43
L'environnement du développement des télécommunications se
caractérise par les facteurs suivants:
•
la restructuration et la libéralisation du secteur des télécommunications
à l'échelle nationale et à l'échelle internationale, ainsi que les
trois accords sur les services de télécommunication de base, sur les
services financiers et sur les produits des technologies de l'information
conclus dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce, influent de
plus en plus sur la fourniture de services internationaux et nationaux de
télécommunication. La concurrence est en passe de devenir la règle plutôt
que l'exception;
•
les facteurs précités soumettent à rude épreuve le système des
taxes de répartition, ce qui nécessite une révision rapide de ces taxes
et entraîne des modifications majeures dans les sources de revenus
traditionnelles, qui revêtent une importance critique pour certains pays;
•
l'écart de développement a légèrement diminué pour ce qui est
de l'accès aux services téléphoniques de base, mais se creuse
rapidement pour ce qui concerne les services modernes de télécommunication
et l'accès à l'information;
•
toutefois, l'émergence d'une société mondiale de l'information
est en train d'offrir de nouvelles perspectives en vue de réduire cet écart.
Certains facteurs politiques, techniques et culturels se conjuguent pour
améliorer encore ces perspectives;
•
la rapidité du développement des télécommunications dans
certains pays va de pair avec une croissance économique générale,
notamment là où il a été procédé à une certaine forme de
restructuration, de libéralisation et d'ouverture à la concurrence; cela
étant, d'autres pays enregistrent des progrès modestes et inégaux;
•
de nombreux acteurs différents, y compris des organisations non
gouvernementales (ONG), sont invités à jouer un rôle plus important;
•
les technologies de l'information et des communications sont en
train de révolutionner les pratiques commerciales, y compris les activités
de développement, ce qui devrait avoir de profondes répercussions sur
les activités de développement des télécommunications (planification
et formation par exemple);
•
la convergence, basée sur les techniques des télécommunications,
de l'informatique et des médias offre de nouvelles possibilités de coopération
entre des domaines des télécommunications qui étaient autrefois différents;
•
en raison de l'importance accrue accordée aux cadres politiques et
réglementaires qui créent des marchés ouverts et encouragent
l'investissement privé, intérieur et étranger, les programmes de développement
font moins appel à l'assistance technique et ont davantage recours aux
partenariats ainsi qu'aux accords commerciaux. Dans plusieurs pays,
l'apport de capitaux privés dépasse à présent les ressources de l'aide
publique au développement, mais dans d'autres, un financement à des
conditions libérales est nécessaire pour répondre aux besoins de développement;
•
étant donné que les ressources dont elle dispose pour le développement
des télécommunications sont limitées par rapport aux besoins des pays
en développement, l'UIT doit jouer un rôle de catalyseur. La façon dont
ce rôle est envisagé est examinée plus avant dans la section qui suit.
G.3
Stratégie du Secteur du développement des télécommunications
44
La stratégie de l'UIT-D, conformément à sa mission ainsi qu'à
l'évolution de l'environnement des télécommunications, est définie
ci-après:
•
accorder une attention particulière aux besoins des pays en développement,
notamment à ceux d'entre eux qui figurent parmi les moins avancés et à
la nécessité de trouver des solutions bien différenciées et adaptées
aux situations propres aux économies en transition, aux pays touchés par
des conflits ou des catastrophes naturelles, etc.;
•
collaborer avec les gouvernements, pour les aider à élaborer des
politiques et des structures réglementaires appropriées dans le domaine
des télécommunications. Les stratégies de développement des télécommunications
peuvent être encouragées, dans des circonstances appropriées, par la
libéralisation, l'investissement privé et l'ouverture à la concurrence.
L'objectif de ces politiques et structures devrait être de:
–
créer un environnement stable et transparent, afin d'attirer les
investissements et de garantir les droits des utilisateurs, des opérateurs
et des investisseurs;
–
faciliter l'accès au réseau de télécommunication des
prestataires de services dans un contexte assurant une concurrence
loyale, tout en préservant l'intégrité du réseau;
–
garantir la fourniture de l'accès et du service universels, en
favorisant l'innovation et la mise en œuvre de nouveaux services et de
nouvelles technologies auprès des utilisateurs des zones non desservies
ou mal desservies;
–
promouvoir les partenariats et la coopération entre les entités
de télécommunication de pays développés et de pays en développement
et les institutions internationales concernées compte tenu de leurs intérêts
respectifs;
•
faire preuve de créativité pour catalyser l'effort de
mobilisation des ressources dans le nouvel environnement des télécommunications
en vue de répondre aux besoins des pays en développement, en
collaboration étroite avec des organisations et des entités mondiales, régionales
ou nationales ainsi qu'avec le secteur privé;
•
maintenir une coopération étroite avec l'UIT-R et l'UIT-T, pour
tenir compte du rôle important que jouent ces deux Secteurs dans le développement
des télécommunications;
•
inclure dans ses activités les questions relatives aux
technologies de l'information et à la radiodiffusion, ces facteurs étant
essentiels pour promouvoir le développement économique, social et
culturel;
•
encourager la formation dans les domaines du développement et de
la gestion des ressources humaines, afin de répondre aux problèmes que
pose l'évolution rapide de l'environnement des télécommunications;
•
rechercher des moyens novateurs de rationaliser ses dépenses
internes, d'optimiser ses ressources et d'accroître son efficacité.
G.4
Priorités du Secteur du développement des télécommunications
45
L'expérience acquise au cours des quatre dernières années, qui
ont été couronnées de succès, permet à l'UIT-D de disposer de bases
solides pour la définition des priorités pour la période 1999-2003:
•
s'adapter efficacement, rapidement et en souplesse aux demandes
d'assistance directe formulées par les pays en développement, en
utilisant une part substantielle des excédents de recettes produits par
les activités de TELECOM, principalement au profit des PMA;
•
rechercher et mobiliser des ressources en faveur du développement
des télécommunications: ressources financières et humaines,
technologies, outils et systèmes de gestion et de développement des
ressources humaines, information et compétences;
•
élaborer des arrangements de partenariat profitables à toutes les
parties, en évitant les approches purement commerciales et en mettant
l'accent sur les avantages à long terme (par opposition aux gains à
court terme):
–
en nouant des alliances stratégiques et en concluant des accords
de coopération avec d'autres organisations internationales ou régionales
concernées;
–
en prenant l'initiative d'informer les ministères de
l'agriculture, de la santé, de l'éducation, des transports, de
l'industrie, des établissements humains, du commerce et du transfert de
l'information du rôle des télécommunications dans le bien-être
social et le progrès économique et social en général et, en
particulier, des travaux de l'Union dans les zones rurales ou isolées;
–
en invitant des bailleurs de fonds et des organismes de développement
bilatéraux à participer aux activités de l'UIT, afin de collaborer au
sein du Secteur, de manière à agir en synergie pour assurer un accès
universel durable aux services de télécommunication;
•
promouvoir des arrangements de partenariat dans et entre les
secteurs public et privé, tant des pays développés que des pays en développement;
•
renforcer la présence régionale de l'UIT et promouvoir la
collaboration avec des organisations régionales et sous-régionales de télécommunication,
y compris des organisations de radiodiffusion;
•
collaborer avec le secteur privé en vue de la mise en œuvre du
Plan d'action de La Valette, y compris en établissant des
partenariats avec des entités correspondantes de pays en développement;
•
améliorer les méthodes de travail du Secteur, afin:
–
de faire plus largement appel aux moyens conviviaux d'échange de
documents;
–
d'associer davantage les Membres des Secteurs et d'autres
organisations aux activités de l'UIT-D;
–
d'accélérer l'obtention de résultats et d'améliorer les mécanismes
de publication, notamment en utilisant plus largement les technologies
de l'information;
–
d'assouplir la structure organique souple au sein du Bureau, en
accordant une attention particulière à la formation et au
perfectionnement de son personnel.
46
Au cours de la période 1999-2003, les activités stratégiques de
l'UIT-D tiendront compte de toutes les résolutions et recommandations
adoptées par la CMDT-98, ainsi que de toutes les autres résolutions et
recommandations pertinentes des conférences de l'UIT.
ANNEXE
2
Objectifs,
stratégies et priorités du Secrétariat général
et des trois Bureaux
A
Mission du secrétariat
47
Le secrétariat (on entend par là le Secrétariat général et les
trois Bureaux) a pour mission de fournir des services efficaces et de
haute qualité aux Membres et aux clients de l'Union en réponse aux
besoins qu'ils ont identifiés et dans les limites des ressources fournies
par les Membres.
B
Environnement du secrétariat
48
Le secrétariat partage les problèmes, contraintes et possibilités
liés à l'environnement des télécommunications, identifiés dans la
Partie II ci-dessus. Le principal défi auquel il doit faire face est de
maintenir des normes de qualité et d'efficacité établies tout en répondant
à des demandes de services en augmentation régulière dans un
environnement caractérisé par:
•
une «croissance zéro» des ressources financières tirées des
contributions fixées qui financent l'essentiel des activités de l'Union;
•
des règles d'organisation et de gestion issues du régime commun
des Nations Unies;
•
une situation dans laquelle toute initiative importante dépassant
le cadre des responsabilités définies dans la Convention doit être
identifiée, approuvée expressément par le Conseil à l'avance et
coordonnée avec les Membres.
C Objectifs d'amélioration de la gestion du
secrétariat
49
Pour relever ces défis, le secrétariat devrait chercher à
atteindre les objectifs stratégiques suivants:
49.1
Efficacité, transparence, ouverture, service aux clients et
efficience;
49.2
Réaction rapide, efficace et à un niveau de qualité élevé aux
besoins des Membres;
49.3
Création de conditions propres à promouvoir:
•
une vue commune de la mission fondamentale de l'UIT;
•
une compréhension commune des priorités de l'Union, lesquelles
peuvent changer de temps en temps;
•
la volonté et la capacité de travailler de concert, se soutenant
les uns les autres pour atteindre les objectifs des différents départements
et de l'organisation;
•
une culture d'entreprise commune;
•
le sens du service à la clientèle (réaction, efficacité,
souplesse et responsabilité).
49.4
Créer un contexte organisationnel:
•
qui soit représentatif de la diversité des cultures, des origines,
des opinions et des valeurs;
•
qui encourage la prise de risques;
•
qui encourage la délégation de responsabilités et leur
acceptation;
•
qui facilite la communication et la circulation de l'information;
•
dans lequel les comités soient utilisés judicieusement et les décisions
soient prises par les responsables compétents;
•
dans lequel les responsables fassent preuve de souplesse et les règles
soient utilisées pour faciliter le travail et non pour l'entraver.
49.5
Inculquer aux membres du personnel des connaissances essentielles
pour qu'ils acquièrent les compétences nécessaires pour:
•
nouer de bonnes relations interpersonnelles;
•
faire preuve d'efficacité dans des situations difficiles;
•
gérer des ressources en vue de l'obtention de résultats.
49.6
Fixer des objectifs qui permettent à l'organisation d'aller de
l'avant en ces temps de profonde mutation, de telle sorte que:
•
tous les membres du personnel soient évalués et récompensés en
fonction de la réalisation d'objectifs convenus;
•
les membres du personnel anticipent et gèrent le changement.
D
Priorités du secrétariat
50
Pour que soient atteints les objectifs stratégiques ci-dessus, les
priorités suivantes ont été établies pour la période 1999-2003:
50.1
Améliorer la qualité et l'efficacité des services fournis aux
Membres de l'UIT et aux autres clients de l'Union:
•
en utilisant le cadre d'attribution des coûts pour les produits et
services de l'UIT qui a été créé conformément aux recommandations du
Groupe UIT‑2000, en vue d'élaborer un ensemble exhaustif
d'indicateurs de qualité, d'efficacité, de productivité pour toutes les
activités de l'UIT;
•
en sous-traitant des produits et des services s'il en résulte un bénéfice
net pour les Membres de l'Union.
50.2
Améliorer le développement et la gestion des ressources humaines:
•
en recrutant des personnes possédant les compétences requises
pour servir les Membres et les clients de l'Union compte tenu du nouvel
environnement des télécommunications, tout en étant attentif à la nécessité
d'une meilleure répartition géographique et, entre autres, d'un meilleur
équilibre hommes/femmes;
•
en améliorant les politiques et programmes de formation pour que
les membres du personnel de tous niveaux aient les compétences nécessaires
dans le nouvel environnement et soient bien préparés à assumer de
nouveaux rôles et de nouvelles responsabilités;
•
en faisant preuve d'une plus grande souplesse dans le déploiement
des ressources humaines pour répondre aux nouvelles exigences et
diversifier les possibilités de carrière;
•
en continuant de développer au sein du secrétariat les compétences
d'encadrement aux niveaux intermédiaire et supérieur.
50.3
Améliorer la gestion des ressources du secrétariat:
•
en améliorant les systèmes officiels de planification, de gestion
et de suivi;
•
en déléguant davantage de pouvoir aux responsables, en les
responsabilisant et en instaurant des mécanismes de contrôle appropriés;
•
en améliorant la coordination entre les systèmes de gestion stratégique,
financière et des résultats.
50.4
Adapter la culture d'entreprise du secrétariat au nouvel environnement:
•
en continuant d'améliorer la communication interne;
•
en instillant une culture qui privilégie le service au client,
l'esprit d'entreprise, la responsabilisation, la reconnaissance des résultats
et la formation continue.
50.5
Etendre la planification opérationnelle aux trois Secteurs et au
Secrétariat général en tant que mécanisme propre à améliorer la
responsabilité et la transparence; lier cet outil de gestion au processus
de planification stratégique et de budgétisation, compte tenu de la symétrie
requise entre, d'une part, les objectifs et les activités prioritaires décrits
dans le plan stratégique et, d'autre part, l'analyse des coûts des
produits et services de l'UIT figurant dans le plan financier.
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