C'est avec grand plaisir que me joins à vous aujourd'hui pour faire l'inventaire des efforts que nous déployons pour réduire la fracture numérique et dresser un bilan des progrès accomplis depuis que l'UIT a organisé en 2005, ici en Tunisie, le Sommet mondial sur la société de l'information.

Le développement des TIC est au cœur des préoccupations de l'organisation que je dirige. Nous poursuivons sans relâche cet objectif dans le cadre de diverses activités, qu'il s'agisse de projets locaux comme les télécentres polyvalents ou les programmes de formation aux TIC, ou de projets de réforme et d'harmonisation de la réglementation et de groupes de réflexion sur ces sujets, tels que le Colloque mondial des régulateurs, ou encore d'initiatives prises à un niveau élevé de décision.

Ainsi, il y a deux semaines à peine, l'UIT a eu l'honneur d'accueillir une réunion très fructueuse des ministres du secteur des TIC et des dirigeants des principales institutions et ONG du monde entier, qui ont débattu de la cybersécurité et du changement climatique, dans le cadre du Segment de haut niveau de la session annuelle du Conseil de l'UIT.

Ces réunions sont cruciales pour obtenir, au plus haut niveau, l'appui nécessaire à la prise, sur le plan mondial, de mesures concertées pour surmonter les obstacles au développement des TIC, ainsi que pour définir le nouveau rôle que ces dernières peuvent jouer dans la lutte contre les effets sur l'environnement d'une économie mondiale de plus en plus industrialisée.

Dans l'exécution de sa tâche, qui est de mettre les avantages considérables des TIC à la portée des deux milliards et demi d'habitants de la planète qui n'ont toujours pas le moindre accès à ces technologies, l'UIT est très satisfaite de collaborer avec des organisations telles que la Korean Agency for Digital Opportunity and Promotion ou le Centre d'études et de recherche des télécommunications. Ces deux organisations sont, de longue date, partenaires de l'UIT et, ensemble, nous avons accompli d'immenses progrès pour aider à connecter ceux qui ne le sont pas encore.

Grâce, en grande partie, au « boom » de la téléphonie mobile cellulaire, il apparaît, d'après les chiffres de l'UIT, que la télédensité totale moyenne dans les 49 pays désignés par les Nations Unies comme pays les moins avancés a grimpé en flèche pour atteindre presque 14% au début de l'année 2008. D'ailleurs, plusieurs PMA figurent aujourd'hui parmi les marchés sur lesquels la téléphonie mobile progresse le plus vite.

Voilà qui est très encourageant. Toutefois, si la téléphonie mobile est le grand succès d'aujourd'hui, le large bande est, lui, l'enjeu de demain.

Les réseaux large bande deviennent des infrastructures de base essentielles, aussi cruciales pour le développement socio-économique que les réseaux de transport, d'approvisionnement en eau ou d'électricité.

Nos priorités doivent donc tendre à mettre l'Internet large bande à la portée de tous, y compris sur le plan financier, si nous ne voulons pas que les progrès considérables réalisés à ce jour soient remis en cause.

Mesdames et Messieurs,

Les grandes rencontres telles que ce Forum sur les opportunités numériques contribuent pour beaucoup à dessiner les contours des nouvelles feuilles de route indispensables à la réalisation de notre objectif. Je me réjouis de participer à vos débats et discussions et ne doute pas que, grâce à notre collaboration, tous les habitants de la planète pourront profiter des bienfaits des nouvelles technologies à venir.

Je vous remercie.