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Conférence de presse à l'occasion de la Journée mondiale des télécommunications
Salle de l'Alabama, Hôtel-de-Ville
15 mai 1997, Genève

Allocution par M. Martin Griffiths

Adjoint du Secrétaire Général Adjoint pour les affaires humanitaires
Directeur du Département des Affaires Humanitaires – Genève

Monsieur le Président du Conseil d'Etat, M. le Secrétaire général, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs membres de la presse

C'est un grand plaisir pour moi de prendre la parole aujourd'hui, au nom du Secrétaire Général adjoint aux Affaires Humanitaires, à l'occasion de cette conférence de presse qui marque le lancement de la Journée Mondiale des Télécommunications dont le thème cette année est "télécommunications et assistance humanitaire".

Je trouve particulièment approprié que ce lancement ait lieu depuis Genève, où sont regroupées nombre d'organisations internationales actives dans le domaine de l'assistance humanitaire.

Pouvoir communiquer à tout moment avec chaque endroit de la planète est d'une importance capitale pour tous les partenaires de l'assistance humanitaire. Les informations sur une catastrophe soudaine traversent le globe en quelques minutes. Les premières images sont vues par des millions de personnes dans les heures qui suivent. Le tremblement de terre qui a dévasté samedi dernier le Nord-Est de l'Iran en est l'exemple le plus récent.

Conformément à son mandat de coordination, le Département des Affaires Humanitaires que je représente a pour tâche de faciliter le travail de tous les partenaires dans cet important domaine. Chaque étape, depuis le rassemblement et l'analyse des informations, la mobilisation des ressources, la mise en alerte des équipes de recherche et de secours, les appels aux gouvernements donateurs, jusqu'à la fourniture de l'assistance appropriée et à l'évaluation des opérations de secours, chaque étape dépend de communications en temps réel.

Pour les travailleurs humanitaires présents sur le terrain, qui risquent souvent leur vie, les "walkies-talkies" sont devenus un instrument de travail indispensable. La logistique mise en place lors des opérations de secours est souvent complexe. Elle ne saurait aboutir sans les contacts radios entre aéroports, dépôts et points de distribution. L'arrivée sûre et en temps voulu de convois acheminés sur des routes souvent dangereuses ne pourrait pas non plus être assurée sans terminaux mobiles et systèmes de navigation satellites.

Les réseaux de télécommunications sont en même temps au coeur de tout système de gestion de l'information, tel que Reliefweb qui apportent l'information nécessaire à ceux qui prennent les décisions, qu'ils s'agissent des gouvernements donateurs ou de ceux qui se trouvent sur le terrain dans les centres d'opérations in situ. L'alerte permettant aux populations de se protéger, d'évacuer une zone dangereuse ne peut fonctionner sans communications fiables.

Pour toutes ces raisons, nous sommes reconnaissants à l'industrie des télécommunications, aux fabriquants d'équipements et aux fournisseurs de services pour ce qu'ils nous offrent. Ils contribuent grandement au succès de notre tâche. Nous devons cependant faire appel aux décideurs au niveau national et aux autorités en charge des télécommunications, afin qu'ils permettent la pleine utilisation de ces merveilleux outils.

Permettez-moi, Monsieur le Secrétaire Général de l'Union internationale des télécommunications de vous exprimer ma gratitude, pour le soutien ferme et continu que vous nous apportez dans ce domaine et pour l'intérêt personnel que vous avez toujours manifesté dans le domaine des communications en cas de catastrophe. Les résolutions unanimement adoptées par l'UIT qui ont conduit au projet de Convention sur la mise à disposition des ressources de télécommunications pour l'atténuation des effets des catastrophes et pour les opérations de secours en cas de catastrophe prouvent qu'à l'UIT et parmi ses Etats membres, nos besoins sont largement reconnus.

Je voudrais également remercier le Gouvernement suisse qui a continuellement soutenu le projet sur les télécommunications d'urgence mis en oeuvre par mon département en étroite collaboration avec l'UIT et tous les partenaires engagés dans l'assistance humanitaire internationale. Le Groupe de travail sur les Télécommunications d'Urgence n'aurait pu mener à bien ses travaux sans l'appui financier du Gouvernement suisse.

Aujourd'hui, nous préparons activement cette étape décisive qui nous permettra de mettre pleinement les télécommunications au service de l'assistance humanitaire. Je veux parler de la Conférence intergouvernementale pour l'adoption de la convention. La nécessité de cet instrument légal est bien connue. Elle peut être réaffirmée à l'occasion de la Journée mondiale pour les télécommunications 1997.

Nous savons que dans cette dernière étape, nous pouvons compter sur le soutien de l'UIT et de nombreuses autorités en charge des télécommunications nationales à travers le monde. Nous sommes actuellement sur le point d'obtenir le soutien d'un pays hôte pour la conférence et nous espérons sincèrement que 1998 sera l'année qui nous permettra d'appliquer pleinement la technologie des télécommunications à la plus noble des tâches: la prévention et l'allégement des souffrances humaines causées par les catastrophes.

Je vous remercie.