DECLARATION DE SON EXCELLENCE MADAME HADJA AISSATOU BELA
DIALLO, MINISTRE DE L'INFORMATION,
CHEF DE LA DELEGATION DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE
(SVP Vérifier à l’audition)
Tunis le 18 novembre 2005
Majestés, Altesses, Excellences ;
Mesdames et Messieurs.
En prenant la parole devant cette auguste assemblée au
nom de mon pays que j'ai l'honneur de représenter, je voudrais tout d'abord
transmettre les sentiments de gratitude et les chaleureuses salutations du
Président de la République de Guinée Son Excellence le Général Lansana CONTE
à l'ensemble des participants au Sommet Mondial sur la Société de
l'Information (SMSI).
Nos remerciements vont aussi au gouvernement et au peuple
tunisiens pour l'accueil et l'hospitalité toute africaine réservés à notre
délégation.
Qu'il me soit également permis d'exprimer notre gratitude
aux Nations Unies et à ses institutions spécialisées et singulièrement à son
Secrétaire Général, Monsieur Kofi Annan, pour avoir permis un cadre de
concertation pour la construction d'une société de l'information inclusive
et d'en avoir fait un défi mondial du millénaire.
Aujourd'hui, il est important de constater avec
satisfaction, que les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC) dont il s'agit dans ce sommet, loin d'être considérées comme un luxe,
sont devenues un élément essentiel de la vie contemporaine. Elles
s'intègrent progressivement dans les différents aspects de la vie
économique, sociale et culturelle des peuples. Elles constituent autant
d'outils que de ressources porteuses de progrès.
L'espoir est grand pour nous pays en développement de
combler progressivement le fossé numérique qui nous sépare des pays
développés en nous intégrant pleinement dans la révolution de l'information.
Pour atteindre cette noble ambition il revient à toutes
les parties prenantes : gouvernement, société civile, secteur privé et
institutions internationales de promouvoir un véritable partenariat pour le
renforcement de nos capacités humaines et institutionnelles.
Ce défi mesdames et messieurs, nous interpelle à tirer
parti des possibilités qu'offrent les Technologies de l'Information et de la
Communication comme appui aux autres secteurs pour la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Nous sommes conscient à cet effet de la nécessité de
créer un environnement propice à l'émergence de la société de l'information
en élaborant des politiques claires visant à en faciliter l'accès équitable
et abordable pour tous. Le principal objectif étant d'améliorer les
conditions de vie des populations et d'éradiquer la pauvreté par la création
d'opportunités de production d'utilisation et de partage de l'information et
du savoir à tous les niveaux.
Toutefois pour y parvenir, des réponses objectives
doivent être apportées aux interrogations qui se posent aux pays en
développement, pour la mise en œuvre, lorsqu'il s'agit : des politiques, des
infrastructures, des coûts, des produits et services et des capacités
humaines et institutionnelles.
Pour être pleinement et utilement associés à ce
processus, nos pays doivent disposer des ressources humaines, financières et
techniques appropriées, car la société de l'Information ne peut être
effective et inclusive, que si elle cadre avec les politiques menées au
niveau régional, sous-régional et international.
En ce qui concerne le financement de la mise en œuvre,
les besoins sont nombreux et les mécanismes de financement ne sont pas
adaptés ou sont insuffisants, notamment dans :
- le renforcement des capacités humaines et
institutionnelles ;
- la mise en place et l'accès aux infrastructures
régionales et internationales.
En effet comment concilier les autres priorités
nationales avec la mobilisation de fonds nécessaires à la mise en œuvre du
plan d'action et des recommandations qui résulteront de ce sommet ?
Il est aujourd'hui prouvé que les ressources de la
coopération internationale sont indispensables pour appuyer l'effort
national des pays en développement.
La réadaptation des mécanismes existants et la mise en
place d'autres tel que le fonds de solidarité numérique, apporteront un
appui substantiel au développement de l'infrastructure des TIC dans nos
pays.
A cet égard une attention particulière devrait être
accordée aux obstacles auxquels se heurtent les pays en développement en
matière de connectivité et de participation effective et régulière aux
rencontres internationales où des décisions importantes les concernant sont
prises.
Le groupe des Etats africains, plus que d'autres groupes
régionaux, doit se mobiliser pour agir ensemble au sein des entités
régionales et sous-régionales en relation avec les organisations
internationales, afin de mobiliser les fonds nécessaires à la mise en place
des plans d'action et recommandations du sommet.
Mesdames et messieurs,
Nous sommes convaincus que les résultats des travaux
menés au cours des différentes réunions préparatoires de la présente phase
du Sommet, nous permettront de progresser vers un consensus sur les grandes
questions d'intérêt général, à savoir la Gouvernance de l'Internet, les
mécanismes de financement et la mise en œuvre.
Aussi, nous exhortons la famille des Nations Unies et la
communauté des bailleurs de fonds, à apporter un appui et une assistance
considérable aux pays en développement qui ont des difficultés à amorcer
cette dynamique internationale, pour rattraper le train des TIC qui est déjà
en marche.
Nous ne saurions terminer, Mesdames et Messieurs, sans
rendre hommage au peuple, au Gouvernement Tunisien et son président Son
Excellence Monsieur Zine El Abidine Ben Ali pour les importants dispositifs
mis en œuvre pour l'organisation de cet évènement exceptionnel.
Vive la Solidarité Internationale pour que vive la
Société Mondiale de l'Information !
Je vous remercie
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