Panel sur les Télécommunications en faveur du développement
Le BBC World Service Trust, organisme d’aide indépendant encourageant le
développement par l’utilisation novatrice des moyens de communication, avec le
BBC World Service ont en ouverture du panel intitulé "Utiliser les
télécommunications en faveur du développement: contenu créé par les
utilisateurs" invité les participants à prendre part à la réalisation d’un
programme radiophonique de la BBC sur "L’accès pour tous", qui sera diffusé
demain, vendredi 18 novembre.
Le temps fort : montrer comment la BBC utilise dans ses productions des
contenus créés par des utilisateurs du monde entier par la présentation d’un
projet coopératif dénommé My Life. Les détails de ce projet qui a permis
à de jeunes femmes de pays arabes d’élaborer leur propre histoire audio-visuelle
n’ont laissé personne indifférent. Par l’organisation d’ateliers dans quatre
pays arabes, le projet a permis à un groupe de jeunes femmes de raconter leur
histoire par l’intermédiaire d’enregistrements audio, de dessins et de peintures
tout en apprenant les bases de la radiodiffusion. Abordant les questions entre
autres de religion, de tradition, d’éducation et de handicaps ces témoignages
très émouvants portés à l’attention du monde entier par les sites web de la BBC
rendent compte avec véracité de la vie et des rêves de jeunes femmes
défavorisées.
Les médias étant souvent regardés d’un mauvais oeil dans de nombreux pays et
parfois accusés de déformer la réalité ou de la présenter au travers d’un
kaléidoscope occidental, cette expérience a permis de faire des jeunes femmes
intéressées les véritables créatrices de l’information diffusée; elles ont ainsi
découvert leur voix, conscientes d’être entendues, écoutées dans le monde
entier.
Les pauvres se soucient-ils de ces TIC-là?
Le panel du Forum InfoDev "Etendre à tous la société de l’information"
s’est interrogé sur le sens que peuvent bien revêtir les TIC pour quelqu’un qui
est pauvre. Les panelistes ont été unanimes à estimer que les TIC ne peuvent
avoir un sens que si elles contribuent directement à améliorer les conditions de
vie des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, sinon … Les TIC en soi ne
seront jamais au rang de leurs priorités, si bien que "l’accent doit absolument
être mis sur les problèmes et non sur la technologie seule," a fait valoir Mme
Nyamai-Kisia, de AfriAfya.
Néanmoins les enseignements tirés par le projet AfriAfya au Kenya et par la
Self-Employed Women’s Association (SEWA) en Inde montrent à l’envi que les TIC
peuvent servir d’outils pour lutter contre la pauvreté, les maladies et
l’illettrisme. Les TIC permettent d’accéder ainsi à l’information qui à son tour
permet aux communautés d’être plus autonomes dans leur quête pour améliorer
leurs conditions de vie et promouvoir leur développement économique. Mme.
Namrate Bali (SEWA) a fait obsever que le coût de la technologie,
l’accessibilité, l’infrastructure et le renforcement des capacités formant un
tout doivent être pris ensemble en considération pour que change la situation.
Un obstacle important étant la pénurie de formateurs certifiés, l’UNESCO a
lancé un programme dont les agents, suivant une méthode ascendante, se rendent
dans les zones défavorisées pour y former des "assistants d’enseignement". Ils
leur apprennent à lire et les rémunèrent pour leur appui opérationnel de sorte
que les intéressés se prennent au jeu et contribuent souvent à créer eux-mêmes
des conditions plus favorables dans leurs propres villages..
En matière d’accès, le cas du service postal tunisien est un exemple de
l’utilisation de l’infrastructure existante, i.e. les bureaux de poste, pour
fournir un accès à l’Internet à de larges portions de la population. L’accès à
des applications et à des services tels que la télé-banque ou l’argent
électronique peut en effet faciliter les opérations financières et promouvoir la
la vie économique d’un pays.
Il faudrait certes davantage de statistiques pour évaluer avec précision
l’incidence que peuvent avoir les TIC sur le développement, mais les panelistes
ont conclu que les TIC et notamment le téléphone mobile ont déjà marqué de leur
empreinte la vie quotidienne des pauvres du monde entier.
L’Internet des choses
Des dispositifs intelligents remplaceront-ils demain secrétaires et
majordomes? Votre voiture ira-t-elle là où vous lui direz d’aller?
"La fiction est en passe de devenir réalité," a déclaré Lara Srivastava,
rédactrice en chef du rapport de l’UIT "The Internet of things", l’Internet
des choses, sorti aujourd’hui. Au fur et à mesure que les objets quotidiens
deviennent connectés, "les choses elles-mêmes constituent le réseau" a expliqué
le professeur N. Negroponte du MIT. "Le temps est révolu où les choses n’étaient
que des choses" a-t-il ajouté, car les objets seront pourvus de "personnalités"
grâce auxquelles ils pourront être des utilisateurs de l’Internet et des
communicateurs pour le compte des humains.
"L’Internet des choses" annonce une révolution technologique qui dépend de
l’innovation dynamique dans un certain nombre de domaines, à savoir: marquer les
objets par ondes radio pour les identifier, "sentir" les choses via des capteurs
détectant tout changement environnemental ou physique, "penser" les choses,
c’est-à-dire les doter d’intelligence et enfin les réduire, les miniaturiser par
recours à la nanotechnologie. "Nous sommes à l’aube de l’ubiquité technologique"
a annoncé Lara Srivastava, la technologie envahissant tous les domaines et tous
les secteurs de l’activité humaine.
Toutefois, les problèmes éthiques que pose cette invasion par rapport au
respect de la sphère privée notamment pourraient agir comme un frein, car toute
technologie a son revers, un bien pouvant cacher un mal. Il faudra donc une
étroite concertation au niveau mondial pour que soient régulées les conséquences
néfastes de la technologie, par des dispositions législatives qui concerneront
les dimensions tant techniques que morales de la révolution de l’Internet de la
génération à venir.
Colloque mondial des régulateurs
Régulateurs et décideurs du monde entier s’efforcent d’offrir à tous les
habitants de la planète un accès aux services de télécommunication à large bande
(LB), lesquels sont relativement bon marché: la technologie est là de même que
l’organisation industrielle.
Le Colloque a ébauché un cadre réglementaire dont les dispositions sont
élaborées avec grand soin pour ouvrir la porte aux fournisseurs de large bande
grands et petits. Plus d’informations sont disponibles dans un communiqué
de presse disponible ici.
Point de vue du privé sur la société de l’information
L’Etat peut encourager l’esprit d’entreprise en matière de TIC en favorisant
l’éclosion de PME, en protégeant les droits de propriété de l’information et en
promovant la formation en informatique de ses citoyens, telles ont été quelques
unes des remarques formuleés au panel sur les "Point de vue du privé sur des
questions critiques de la société de l’information", organisé par le Comité
de coordination des interlocuteurs du privé de la Chambre de commerce
internationale (http://www.businessatwsis.net/). Une bonne gouvernance
d’entreprise a été un autre élément, tant il est vrai qu’après Enron il est
devenu "difficile de gérer les entreprises comme des machines," et l’éducation
et la formation en cours d’emploi sont prépondérantes, car "ceux qui tournent le
dos à l’informatique seront immanquablement exclus," pour reprendre les propos
du Ministre de l’Information et de la Communication, Boon Yang Lee.
Il a été question beaucoup de droits de propriété intellectuelle, a indiqué
un orateur d’un pays en développement, et très peu de transfert de technologie.
Or "les pays en développement ont besoin plus de technologie que de capitaux,
étant des exportateurs nets de capital à destination des pays riches, dans un
rapport de cinq pour un selon des calculs". "Le sud doit résoudre ses propres
problèmes, et ne pas solliciter de l’aide," a répondu un paneliste d’un autre
pays en développement, ajoutant "il nous faut une bonne gouvernance politique,
de la transparence et la liberté. Si les flux de technologie sont mérités il
viendront naturellement."
Les intervenants ont reconnu la nécessité de partenariats public-privé dans
le domaine du financement des investissements. Aux Etats-Unis, le gouvernement
n’est pas un partenaire mais un capacitateur en créant des conditions propices
aux investissements, a fait observer un paneliste. Un autre a rappelé que le
développement technologique en République de Corée a au début été financé par
l’Etat, mais qu’il est aujourd’hui alimenté par le secteur privé, avant de
conclure que le caractère des partenariats privé-public dépend de la situation
de chaque pays.
Table ronde de l’UNESCO
L’UNESCO a animé une table ronde sur le thème "Façonner le futur par le
savoir", dans le but de réfléchir aux mécanismes nécessaires à l’édification
de "sociétés du savoir" équitables et inclusives.
Les participants ont abordé plusieurs sujets, en particulier l’importance
d’améliorer l’accès à l’information et au savoir et de trouver comment faciliter
la création de savoirs et leur application en faveur du développement. Ils ont
souligné la nécessité de tirer parti du potentiel du savoir et de le mettre au
service du développement durable de toutes les communautés de la planète.
Les participants ont reconnu que l’accès au savoir peut influencer, voire
dicter le développement des hommes et des sociétés. Le Directeur général de
l’UNESCO a souligné les quatre grands principes que doit observer toute société
du savoir: respect des droits humains (notamment liberté d’expression), accès
universel à l’information et au savoir, respect de la diversité culturelle et
linguistique, et renforcement des capacités par un accès égal à un enseignement
de qualité. Le passage d’une société de l’information à une société du savoir
est le sujet du rapport de l’UNESCO, "Vers des sociétés du savoir", paru
à la veille du SMSI.
En débattant de ces principes, les participants sont convenus qu’accéder à
l’information ne suffit pas pour conduire automatiquement à une société fondée
sur le savoir. Toute discussion à ce sujet devrait inclure la question du
contenu, les deux étant intimement liées. Dans le domaine de l’éducation, ils
ont observé que l’apprentissage ne devrait pas être passif (comme c’est le cas
avec les programmes de télévision actuels), mais interactif, et souligné
l’importance d’encourager la formation et le recyclage à vie, avant de
rendre hommage au rôle joué par les bibliothèques, les galeries d’art et les
musées. La question ayant été posée de savoir si ces institutions subissent
l’évolution, plusieurs participants ont été d’avis que tout finira par être
électronique, mais d’autres se sont interrogés sur la crédibilité de
l’information numérique et sur le besoin de contrôler l’authenticité. Un appel a
été lancé en faveur de l’établissement de mécanismes propres à sauvegarder et à
promouvoir non seulement les savoirs codifiés, mais aussi les connaissances
basées sur l’expérience, la pratique et les us et coutumes (en particulier le
savoir indigène). Enfin, la table ronde a insisté sur l’importance d’encourager
les contenus locaux et les contenus multilingues, tout en combattant
l’illettrisme. "Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra non seulement réduire la fracture
numérique, mais aussi combler le fossé du savoir".
Signature d’un MoU avec la nation Navajo
Un mémorandum d’accord (MoU) a été signé entre l’UIT, l’OCCAM et la nation
Navajo. Joe Shirley Jr., Président de la nation Navajo, a indiqué que la
première mesure prévue est la création d’un portail indigène mondial, car
"l’information n’a pas de valeur si les gens qui en ont besoin n’en profitent
pas", destiné à des partages (valeurs, traditions, histoire, langue et
aspirations) sur l’Internet. Ce MoU est le signe tangible que des mesures
concrêtes sont prises pour inclure toujours plus de monde dans la société de
l’information.
Table ronde sur les TIC
Il n’y a pas qu’une seule voie, même à l’intérieur d’un même pays, tel est
l’essentiel du message délivré par le représentant du Pakistan à la table
ronde sur les TIC à laquelle ont participé des représentants des
Etats, de la société civile et du secteur privé. L’éducation est toutefois la
clef de voute de toute politique visant à éradiquer la pauvreté, orientation qui
donne à la gestion du contenu une importance égale aux considérations
matérielles.
Le représentant du Mexique a présenté les ingrédients de la politique mise en
oeuvre par son pays: encouragement de la concurrence par une réglementation
transparente, couverture "sociale" des communautés isolées par l’adoption de
moyens à large bande et à satellite, création de kiosques de connexion et de
centres communautaires de TIC. La Commission économique et sociale des Nations
Unies pour l’Asie occidentale a désenclavé des zones excentrées en recourant à
des caravanes de TIC mobiles et des ordinateurs d’occasion, privilégiant ainsi
des technologies adaptées à la situation.
L’Association for Progressive Communications a fait observer que les pays en
développement sont invités à appliquer des solutions qui ne sont pas toujours
bien adaptées à leur situation, d’où la nécessité d’une coopération entre toutes
les parties prenantes, même si cette façon de procéder n’est pas sans risque.
"N’oublions jamais que les télécommunications sont des ressources publiques et
qu’elles se trouvent à la racine du développement des pays."
Même chez nous il y a une fracture numérique, en fonction de l’âge, du sexe
et du niveau social, a indiqué le représentant de la Suisse, auquel a fait écho
CISCO qui a ajouté qu’il reste à étudier la corrélation entre TIC et croissance
économique.
La société civile n’a pas l’impression d’être un partenaire à part entière, a
indiqué le représentant de Global Knowledge Partnership, ajoutant qu’après Tunis
il faudra s’efforcer de mettre à contribution toutes les parties intéressées, y
compris au niveau des cyberstratégies nationales et des plans d’action. Le
représentant de Jeunes docteurs sans frontières a souscrit à cette
intervention, ajoutant toutefois que, si elle devait être impliquée au niveau de
la mise en oeuvre, la société civile devrait conclure des alliances, étant donné
que les ONG n’en ont pas la capacité.
La diversité culturelle est elle aussi d’une grande importance, selon les
Nations Unies: l’ère des TIC peut être assimilée au déclin planétaire de la
biodiversité, des cultures et des langues étant en voie d’extinction.
Table ronde du SMSI
La table ronde du SMSI a suscité un débat sur les réalisations et les
défis de la mise en oeuvre du Plan d’action de Genève. Les participants ont
insisté sur le fait que la mise en oeuvre des politiques et stratégies des TIC
est si diverse dans ses composantes qu’elle ne saurait suivre un modèle unique,
d’où la nécessité pour les pays d’élaborer des solutions qui leur soient
propres.
Néanmoins, des principes communs peuvent être appliqués, comme
l’établissement de partenariats multi-parties prenantes, la collaboration
sud-sud, l’emploi d’applications de cyber gouvernement, le recours à des
télécentres communautaires … principes qui ont donné des résultats dans de
nombreux pays, indépendamment de leur niveau de développement. La société civile
a renouvelé le souhait d’être plus directement et intimement impliquée dans les
activités de l’après-Tunis.
Parmi les principaux obstacles à l’édification d’une société de l’information
vraiment inclusive figurent le déploiement d’infrastructures, l’accessibilité et
le coût des TIC ainsi que la disponibilité de ressources financières pour
appliquer les plans nationaux. Il a été fait observer en passant que
l’efficacité des stratégies augmente dans la mesure où elles sont étroitement
associées aux plans de développement des pays, quel que soit le domaine. Le
secteur privé a relevé que les prix de technologies de tout premier plan, comme
le téléphone mobile, ont baissé considérablement et insisté sur le rôle
fondamental des Etats dans l’établissement de conditions propres à favoriser la
croissance du secteur des télécommunications.
Les organisation internationales de la famille des Nations Unies, au premier
rang desquelles l’UIT, feront office de coordonnateurs et de facilitateurs dans
la mise en oeuvre du programme de Tunis (l’Agenda), et M. Roberto Blois,
Vice-Secrétaire général de l’UIT, a exhorté les participants à passer des
paroles aux actes.
La partie officielle du Sommet
Les différents intervenants ont réitéré l’engagement de mettre en œuvre les
dispositions et mécanismes du Plan d’action de Genève et articulé leurs
interventions autour des questions de la promotion et de la préservation de la
diversité culturelle, de la lutte contre la cybercriminalité, de la protection
du droit à l’information, du respect de la liberté d’expression et de la
réalisation des objectifs de développement du Millénaire grâce à l’utilisation
des TIC, tout en faisant part des efforts consentis par leurs pays respectifs
pour assurer leur intégration dans la société de l’information .
C’est ainsi que le Premier Ministre du Maroc a souligné la volonté de son
pays de développer Lune véritable industrie de l’information et de procéder à la
libéralisation du secteur des médias et de l’audiovisuel. Cette approche est
partagée par la Chine qui a élaboré une stratégie de promotion de l’information
par l’industrialisation, et par la Bulgarie qui a libéralisé son marché des
télécommunications.
Le représentant de la Lituanie a insisté sur la nécessite de protéger le
droit à l’information pour tous, souci partagé par le représentant de la
Belgique pour qui «l’avènement de la société de l’information ne peut servir de
prétexte pour pratiquer la censure et entraver l’accès à l’information.»
La question de la gouvernance de l’Internet a été largement abordée, en
particulier par le représentant de Singapour qui a relevé que «la gouvernance de
l’Internet ne relève pas de la seule responsabilité des gouvernements, mais
aussi de celle des partenaires du secteur public et privé» et par celui de la
Corée qui a souligné que la « gouvernance de l’Internet doit être multilatérale,
transparente, démocratique et assurer une répartition équitable des ressources.»
La question de l’accès des femmes aux TIC a été soulevéé par le Ministre de
la Communication des Emirats Arabes Unis qui a mis en exergue les initiatives
prises par son gouvernement en la matière. Pour le représentant des Philippines,
les TIC peuvent constituer un outil fondamental dans la recherche d’un emploi et
le cybercommerce.
Cette séance plénière a été également marquée par les allocutions du
Directeur général de l’UNESCO, M. Koicho Matsura, qui a réitéré l’engagement son
organisation à édifier une société du savoir, et du Secrétaire général de l’UIT,
M. Yoshio Utsumi, qui a souligné combien son organisation œuvre pour que la
société de l’information devienne réalité.
Au nom de la société civile, la Présidente du Centre féminin pour la
promotion du développement a recommandé aux organisations Internationales
d’intégrer la société civile dans les mécanismes de l’après-Tunis, alors que le
Secrétaire général de la Fédération internationale des Journalistes a réclamé
des engagements fermes pour inclure les médias dans la société de l’information
et garantir le respect des libertés fondamentales.
La séance plénière s’est poursuivie en fin d’arès-midi avec l’intervention du
Vice-Président suisse, Moritz Leuenberger, qui a décrié la domination
linguistique anglo-saxonne comme une conséquence néfaste de la mondialisation.
La liberté d’expression n’est pas une marchandise et "le droit de parler sa
langue maternelle est un droit humain" a-t-il affirmé. Dans une même veine, le
Vice-Ministre australien aux communications, Fay Holthuyzen, et le représentant
de la Nouvelle Zélande, Winston Roberts, ont expliqué que leurs pays s’efforcent
de numériser le patrimoine Aborigène et Maori respectivement pour lutter contre
"l’amnésie numérique". L’Autriche est en train d’instaurer un "Fonds spécial du
SMSI pour aider à améliorer le contenu," a indiqué le Secrétaire d’Etat Franz
Morak.
La Ministre colombienne des communications, Martha de Hart, a fait valoir que
l’Internet ne devrait pas faciliter les visées criminelles ni faire fi des
droits humains. Ayant été le théatre d’attentats terroristes, son pays "mettra
tout son poids pour aider la communauté internationale à garantir la
cybersécurité." Le Ministre français de l’Economie, des finances et de
l’industrie, Thierry Breton, a indiqué que la France dispose d’une expertise
dans la lutte anti-spam et qu’elle est disposée à en faire profiter les pays qui
le souhaitent. La France appuie l’idée de l’annulation de la dette ou de
transferts de dette en faveur de projets de développement pour aider les pays
les moins avancés.
Le Ministre jamaïcain de l’Information, Burchell Whiteman, et le Secrétaire
au Ministère des transports des Iles Marshall, Jorelik Tibon, ont attiré
l’attention des participants sur le sort des petites îles-Etats: le problème
dans l’Océan pacifique c’est que ces îles sont confrontées en raison de leur
isolement à une "fracture d’opportunité"; il faut financer leur connectivité, la
meilleure source étant peut-être le Fonds de solidarité numérique. De même,
Lyonpo Leki Dorji, Ministre de l’Information et de la Communication du Bhoutan,
a demandé une aide spéciale en faveur des Etats "montagneux".