Les TIC et le développement rural
La Bangladeshi Friends Association a fait part de son expérience en
matière d’élaboration de projets TIC en faveur des zones rurales. Au nombre de
ses projets pilotes actuels figure la construction d’un télécentre destiné entre
autres à raccorder les campagnes environnantes à des spécialistes
multidisciplinaires vivant en ville, et la formation de jeunes à l’élaboration
de contenus. Le transfert de savoirs a quant à lui donné d’excellents résultats
dans une province témoin où par exemple le taux de mortalité infantile a
nettement baissé. Des solutions bon marché, comme le recours à des terminaux GSM
avec des cartes SIM pour doter des villages de moyens de télécommunication, sont
à l’étude.
Il ressort pour l’heure que les télécentres sont la meilleure solution pour
desservir les zones rurales dont les habitants, souvent illettrés, ont besoin
qu’on les aide. En outre, si les projets sont lancés à l’initiative d’ONG, la
participation des services de l’Etat et des partenaires de développement est
indispensable à leur survie; en effet si les télécentres sont rentables en
ville, en zone rurale ce n’est toujours pas le cas.
Les TIC et les personnes handicapées
Organisé par l’UNESCO et ses partenaires, l’atelier sur les TIC et les
personnes handicapées visait à établir dans quelle mesure les TIC peuvent
améliorer le sort des personnes handicapées. Mme Leïla Ben Ali, Première dame de
Tunisie, a expliqué comment la stratégie du Président Ben Ali pour la Tunisie
intègre les besoins particuliers des personnes handicapées et des minorités pour
promouvoir une société de l’information qui soit véritablement juste, équitable
et inclusive. Les participants ont ensuite donné des exemples d’initiatives
prises en Asie, en Europe, en Amérique latine, en Afrique et dans les Etats
arabes: couplées aux méthodes de mise en œuvre idoines, les TIC peuvent
permettre de compenser des handicaps physiques ou fonctionnels, et donc
d’améliorer considérablement l’intégration socio-économique des intéressés.
L’ignorance et la méconnaissance des moyens et solutions d’inclusion ont été
dénoncées comme étant les principaux obstacles à surmonter pour réussir à mettre
à la portée des quelque 600 millions de personnes handicapées que compte le
monde, dont 80 pour cent vivent dans les pays en développement, les TIC grâce
auxquelles leur vie changera.
Le défi est immense, là aussi. Si la coopération entre les Etats ainsi
qu’entre les organisations compétentes est importante, il est indispensable de
l’avis des participants que des mesures concrètes soient prises dans le sillage
du SMSI pour promouvoir des initiatives en faveur des personnes handicapées dans
le monde entier. Sinon la société de l’information ne saurait être véritablement
inclusive.
Les TIC et les objectifs de développement du Millénaire
Dans la Déclaration du Millénaire les TIC sont considérées comme un rouage
indispensable sans lequel plusieurs objectifs de développement du Millénaire
pourraient ne pas être réalisés. « Les TIC ont ouvert une voie tout à fait
nouvelle pour le développement humain, » a déclaré le Secrétaire général de l’UIT,
Yoshio Utsumi avant de préciser : « Avant, on pensait que pour devenir riche il
fallait économiser, alors que maintenant avec la société de l’information on
découvre qu’il faut en fait partager. » Et de poursuivre : « Ici à Tunis, nous
allons effectivement clore le chapitre de l’élaboration de notre vision commune,
et ouvrir un chapitre nouveau, plus important, relatif à la mise en œuvre de
cette vision », autrement dit à la réalisation des objectifs établis à Genève en
2003.
La phase de Tunis fait la part belle au secteur privé, de plus en plus
regardé comme le rouage essentiel du moteur du développement, alimenté par des
partenariats et la coopération de toutes les parties prenantes. Elle accorde une
place particulière en outre à l’initiative de l’UIT Connecter le monde,
présentée au Pavillon des partenariats comme vitrine des activités entreprises à
ce titre pour réduire la fracture numérique et pour améliorer l’accès aux TIC.
Un portable pour tous les enfants du monde
Le SMSI aura été le théâtre du lancement mondial du portable à 100 dollars,
tant attendu, développé par le Media Lab du MIT dans le cadre de l’initiative de
Un portable par enfant. L’appareil, dévoilé par le professeur Nicholas
Negroponte à un point-presse avec le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan,
vise à permettre aux milliards d’enfants du Tiers Monde d’accéder à
l’information et à l’éducation.
WEMF
Le Forum mondial des médias électroniques (WEMF) a consacré sa séance
matutinale à la «Conservation des archives audio-visuelles» et rappelé les
termes de l’Appel de Paris qui d’une part souligne la nécessité de conserver la
mémoire audio-visuelle de l’humanité, dans la mesure où une proportion non
négligeable de ce patrimoine risque de disparaître à cause de l’obsolescence des
équipements, de l’inégalité de la répartition entre le nord et le sud et du
manque d’accessibilité du public à ce fonds culturel mondial, et qui d’autre
part préconise un certain nombre de solutions pour ce faire, en particulier la
numérisation des données.
L’après midi le WEMF a continué à réfléchir au rôle des médias à l’ère du
numérique. Les radiodiffuseurs internationaux ont en particulier débattu de leur
influence dans la préservation ou non de la diversité culturelle et dans
l’instauration d’un dialogue entre les civilisations: le débat s’est axé sur la
différence entre médias institutionnels et médias indépendants et sur les
disparités entre le nord et le sud en ce qui concerne le contenu.
Habib C. Hamraoui, Union arabe de radiodiffusion, a relevé une distortion
dans la présentation de l’information: les dix pays qui monopolisent
l’information peuvent "submerger le monde de valeurs contestables". A son avis
les programmes occidentaux sont dépourvus de contenu éthique ou éducatif.
Dominique Wolton, de l’institut de recherche français CNRS, a convenu que les
médias devraient agir en tant qu’outil de conscience politique, les extrémistes
d’aujourd’hui tuant au nom de la culture
Shirazuddin Siddique, BBC Afghanistan, a quant à lui témoigné du rôle positif
que peuvent avoir les médias. Le BBC World Trust a ainsi aidé à réaliser un
feuilleton télévisé, New home, new life, sur les préoccupations quotidiennes des
Afghans, comme l’organisation des élections nationales ou la présence de mines
dans certaines régions. Selon l’intervenant, ce feuilleton a contribué à
préserver la culture afghane, témoins les quelque 300 quotidiens, les quatre
agences de presse et le marché de l’information compétitif dont peut aujourd’hui
se targuer l’Afghanistan. "Le pays ne pourrait plus accepter la propagande
officielle."
La partie officielle du Sommet
La première séance plénière a débuté par l’intervention du Président de la
Croatie, S.E. Stjepan Mesic, qui a souligné les dangers que peut receler la
société de l’information en ce qui concerne la sphère privée et la circulation
d’informations dépourvues de fiabilité. Il a ajouté que les gouvernements se
doivent de concilier liberté d’information et tentation d’exercer un droit de
regard total pour protéger leurs citoyens de risques potentiels, comme le
terrorisme.
Les intervenants suivants ont souligné le rôle essentiel des TIC dans la
promotion du développement et l’éradication de la pauvreté. "Le savoir est le
produit le plus important et le plus cher du marché" a dit le Premier Ministre
de l’Angola, S.E. Fernando Dias Dos Santos. Mettre l’information à la portée de
tous les peuples de la Terre suppose de réduire la fracture numérique, ce qui
doit passer notamment par la coopération internationale et l’établissement de
partenariats entre le public et le secteur privé. A cet égard le Premier
Ministre du Mozambique, Mme Luisa Dias Diogo, a fait valoir que supprimer pour
toujours la fracture numérique suppose "une volonté politique, une direction
avisée et un objectif commun." Le Président de la Guinée équatoriale, M. Obiang
Mbasogo, a pour sa part insisté sur le fait que "les objectifs de développement
ne sauraient être réalisés tant que la fossé numérique n’aura pas été comblé."
Les intervenants ont évoqué par ailleurs les questions de la gouvernance de
l’Internet et de la mise en oeuvre du Plan d’action du SMSI. Mr. Thabo Mbeki,
Président de la République sud africaine, a souligné la nécessité de mettre sur
pied un système pour la gouvernance de l’Internet qui soit légitime, transparent
et contrôlable.
"Nous sommes réunis ici en Tunisie pour trouver des solutions en vue de
l’édification de la société de l’information et des savoirs, qui est notre
objectif commun" a déclaré Mahmoud Abbas, Président de la Palestine, ajoutant
que l’Autorité palestinienne accorde une grande attention aux TIC et à leur
environnement en raison du rôle fondamental qu’elles jouent pour le
développement, témoins les partenariats privé-public dont elle encourage
l’établissement, l’autorité de régulation qu’elle a créée, plusieurs projets de
TIC qu’elle a lancés et aussi le premier technopôle à voir le jour en Palestine.
Mr. Abbas a regretté les difficiles conditions sous l’occupation israélienne et
condamné l’acte "criminel perpétré à Amman, de même que tous les actes analogues
commis où que ce soit sur Terre."
Silvan Shalom, Ministre des affaires étrangères israélien, a dit la vive
émotion qu’il éprouve de revenir à Tunis, sa ville natale, et se référant aux
"propos courageux" de M. Abbas l’a invité à combattre le terrorisme et à revenir
à la feuille de route. Le Hamas exerce un cyberterrorisme, avec pas moins de
huit sites Internet en sept langues dont il se sert pour attaquer Israël et
donner ses ordres à ses militants. L’intervenant a déclaré que la technologie
d’Israël pourrait bénéficier à l’ensemble de la région, et qu’Israël tend la
main à la Tunisie et aux autres pays voisins.
Les deux questions les plus importantes à résoudre dans l’édification de la
société de l’information sont, aux dires du Vice-Président du Botswana, Seretse
Khama Ian Khama, le renforcement des capacités et l’infrastructure; en effet les
pays en développement manquent de spécialistes et n’ont pas d’infrastructure des
TIC, notamment pour connecter leurs zones rurales. En écho, le Président du
Congo, Denis Sassou-Nguesso, a déclaré que l’existence de la fracture numérique
démontre combien les mécanismes classiques du financement du développement sont
devenus obsolètes. "Nul ne devrait être laissé sur le bas côté de l’autoroute
mondial de l’information et de la communication" a-t-il insisté en conclusion.
Pour sa part le Président de la République centrafricaine, François Bozize
Yangouvonda, a relevé l’écart criant entre les engagements pris par les
gouvernements au Sommet mondial de l’ONU en 2000 et l’absence de suivi.
Les conséquences de la fracture numérique ne sont "pas propices à
l’instauration d’un monde harmonieux et pacifique," a fait valoir le Président
du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui a annoncé par ailleurs que son pays a été
retenu pour être le siège du Bureau régional africain du Fonds de solidarité
numérique, basé à Genève, une retombée de la première phase du SMSI.
Parlant au nom de l’Union européenne, le Ministre de l’Industrie et des
Régions du Royaume-Uni, Alun Michael, a mentionné la cyber-initiative du NEPAD
de lutte contre la pauvreté et d’autres projets de TIC comme autant d’exemples
montrant "les résultats qui peuvent être obtenus quand Etats, institutions
internationales et secteur privé décident de travailler ensemble," et souhaité
que soient prises des mesures pragmatiques et sur le long terme pour attirer les
investissements et favoriser le développement des TIC. Le Ministre pour les
technologies de l’information et de la communication de l’Inde, Dayanidhi Maran,
a déclaré que les TIC ont été utilisées "plus souvent pour les privilégiés que
pour ceux qui en avaient vraiment besoin" et ajouté que l’Inde serait heureuse
de partager ses connaissances et son expertise en TIC "avec tous ceux qui le
souhaitent".
S’adressant à l’assemblée, le Président du Conseil d’Administration de
VIVENDI Universal, dont la société a réussi à mettre les TIC au service de la
diversité culturelle à travers la création musicale en tant que « source
dynamique de progrès économique et de pluralisme culturel ». Le représentant de
l’Espagne a estimé que la réduction de la fracture numérique permettra de
réaliser les objectifs de développement du Millénaire et a annoncé la mise place
d’un Plan de dynamisation de la société de l’Information destiné à améliorer la
qualité de vie des citoyens.
Le représentant de l’Ukraine a indiqué que son pays a introduit
l’informatique dans les programmes d’éducation, développé la télémédecine et
procédé à la numérisation des archives nationales. La préservation et la
conservation du patrimoine culturel national grâce à
l’utilisation des TIC a également été mentionnée par le représentant de la
Hongrie qui a par ailleurs annoncé que son pays est disposé à accueillir le
prochain Forum Internet.
Le Ministre de la Culture et représentant du Brésil a défendu le concept de
multilatéralisme comme « consécration d’une société de l’information solidaire
axée sur les personnes » et affirmé que la « révolution numérique doit devenir
le droit de tous et non de quelques uns ».
La réduction de la fracture numérique est une priorité fondamentale, a
souligné la représentante de la Finlande qui a fait valoir « que sans liberté
d’expression, d’information claires, complètes et réelles, les TIC peuvent
devenir un outil de répression .» Pour le Ministre de l’Innovation et des
technologies de l’Italie, la gouvernance de l’Internet doit reposer sur les
piliers que sont le multilatéralisme, les parties prenantes, le processus
démocratique, la transparence et la coopération du secteur privé.
Le représentant de la Grèce a estimé que les TIC constituent une « force
sociale et économique dynamique » et annoncé que son pays est disposé à
accueillir le premier Forum sur la gouvernance de l’Internet. Pour le Mexique,
la nécessité d’assurer l’accès à l’Internet à l’ensemble de la population
demeure une priorité fondamentale et ce défi a été en partie relevé puisque 60%
de la population mexicaine est connectée grâce à la mise place de « Centres
communautaires ».
Travailler avec les pays les plus pauvres et appréhender les TIC comme outils
de développement et de coopération en vue de réduire la pauvreté restent les
principales préoccupations de l’Irlande. La lutte contre la cybercriminalité, et
notamment les spam, la pédophilie et le piratage ont été par ailleurs très
largement mentionnés par différents orateurs.
CONGO
Organisé par les ONG ayant statut consultatif auprès des Nations Unies
(CONGO), le Forum Améliorer les meilleures pratiques émanant de la société
civile en vue de combler le fossé numérique souhaitait mettre en exergue le
rôle des différentes organisations de la société civile dans la promotion de
l’accès et de l’utilisation efficace de l’Internet et autres TIC, à identifier
les obstacles qu’elles ont à surmonter pour réaliser leurs projets et à définir
le rôle que doivent jouer la communauté internationale, l’ONU et les
gouvernements dans la réalisation de ces projets.
La première séance a permis d’évaluer, au travers d’expériences menées en
Inde et au Bangladesh, les meilleures pratiques de la société civile destinées à
aider les communautés rurales à: intégrer les TIC dans le cadre de leurs
programmes de développement et de la réalisation des objectifs de développement
du Millénaire; combler le fossé numérique par connectivité interposée; accéder
au savoir; s’autonomiser et s’ouvrir au monde des affaires; susciter des
activités génératrices de revenus, accroître la transparence et lutter contre la
corruption. Cependant, certains problèmes persistent, tels que l’absence d’un
véritable plan d’action, le manque d’engagement de la part des gouvernements,
des secteurs public et privé ou l’indisponibilité d’outils de formation peu
coûteux.
Au cours de la seconde séance consacrée aux meilleures pratiques nationales
émanant de la société civile, M. Shashi Tharoor, Vice-Secrétaire général des
Nations Unies pour les communications et l’information publique, a fait
remarquer que les TIC ont permis à la société civile de faire entendre sa voix
et a donné comme exemple les différentes conférences ONG-ONU organisées par le
Département de l’information des Nations Unies, la diffusion sur le Net,
Webcast, réalisée à l’occasion du Sommet Mondial de New York en septembre
dernier, ou encore le Programme Cyberschoolbus qui vise à répondre aux
aspirations des jeunes du monde entier. Pour sa part M. Nitin Desai, Conseiller
spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le SMSI a estimé que les TIC doivent
être appréhendées en termes de développement et de synergie entre les différents
acteurs: société civile, Etats et communauté internationale, afin d’obtenir un
modèle unique qui puisse être applicable au plus grand nombre de communautés
rurales possible.
Point de presse de Kofi Annan
Un point de presse a été organisé pour permettre aux représentants des médias
de poser des questions directement au Secrétaire général de l’ONU. En
introduction, Kofi Annan a dit sa satisfaction après que les pays ont réussi à
se mettre d’accord sur les questions de la gouvernance de l’Internet, mais a
ajouté qu’il faudra voir dans quelle mesure les dispositions arrêtées seront
appliquées.
Les questions posées par les journalistes ont porté notamment sur la
participation de la société civile aux réunions et conférences onusiennes et sur
les droits de l’homme. Le Secrétaire général s’est déclaré favorable à des
partenariats forts avec la société civile et le secteur privé, l’ONU ne pouvant
pas tout faire toute seule, mais a regretté que l’Assemblée générale ne
manifeste pas le même esprit d’ouverture. Il a ensuite reconnu que des
allégations de violations des droits humains et de la liberté de la presse ont
été portées à sa connaissance, mais souligné l’importance d’établir des normes
en la matière. Néanmoins, une chose est d’avoir des normes, une autre chose est
de les appliquer.
Répondant à une dernière question sur la nécessité d’établir une feuille
de route pour les activités de l’après-Tunis, Kofi Annan a fait observer que
le programme déjà établi reste souple, et qu’il n’est donc pas improbable,
compte tenu de l’importance qu’elles revêtent pour la réalisation des objectifs
de développement du Millénaire, que les TIC entrent dans le cadre de
l’évaluation continue, sur cinq années, qui est consacrée aux progrès réalisés
en vue de la réalisation desdits objectifs.
Jugement de jeunes sur l’emploi des TIC
Des diplômés du Forum de la Jeunesse de l’UIT* se sont prononcés sur
l’application du Plan d’action du SMSI dans leurs pays, faisant observer que les
jeunes ne sont pas des « questions d’actualités », mais de véritables
partenaires sociaux. Pour la plupart ils ont estimé que les TIC devraient viser
surtout à promouvoir le développement humain et l’instauration de la paix dans
le monde, précisant avec force exemples qu’ils ont justement mis à profit la
formation qu’ils ont reçue pour œuvrer à la réalisation de ces deux objectifs
dans leurs régions respectives. Pour eux le principal obstacle est et reste le
coût souvent prohibitif des services TIC.
* Dans le cadre du Forum de la Jeunesse de l’UIT des bourses sont attribuées
à des jeunes de pays en développement pour leur permettre de terminer leurs
études.
Des images à haute résolution des différents événements du Sommet peuvent
être téléchargées ici. Certains des
événements sont également diffusés sur le web
ici.
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