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 SALLE DE PRESSE : DEUXIÈME PHASE, TUNIS : PREPCOM-2
 Faits saillants du PrepCom-2: 22-23 février 2005

 

Financement des TIC et principes de politique générale: des choses progressent


Environ 150 pays, ainsi que les diverses parties prenantes dans la société de l'information, se sont efforcés de rapprocher leurs positions sur les textes relatifs aux mécanismes de financement du développement des TIC et à la mise en oeuvre du Plan d'action de Genève, adopté à l'occasion de la première phase du SMSI, en décembre 2003. Deux points essentiels sont à l'ordre du jour du PrepCom-2.

 

Les 22 et 23 février, le débat s'est articulé sur les propositions formulées par le Président du Sous-Comité du SMSI pour le chapitre sur les mécanismes de financement faisant partie de la partie opérationnelle du document final. La première journée s'est déroulée sous le signe d'une coopération multilatérale très serrée, l'objectif étant de préciser le texte, mais, le lendemain, les passages laissés entre crochets ou les dispositions non acceptées d'un commun accord se sont multipliés. Cette évolution tenait en partie à ce que plusieurs délégations sont revenues sur le libellé du Plan d'action de Genève dans le souci de traiter les difficultés spécifiques des petits Etats insulaires et des pays les moins avancés. Des groupes de rédaction ad hoc ont alors été chargés d'accélérer le travail sur les propositions de compromis et de supprimer ainsi les problèmes posés par les passages controversés. 


Plusieurs membres du Bureau du SMSI - ou Commission de direction - ont également demandé que se tienne, dans l'intervalle entre la réunion PrepCom-2 et la réunion PrepCom-3, une réunion intermédiaire qui permettrait de parvenir au consensus. Le Secrétaire général de l'UIT, M. Yoshio Utsumi, a été prié d'étudier la faisabilité d'organiser une telle réunion.


Les premiers obstacles sont apparus dans un paragraphe traitant des difficultés que suscite la réduction de la fracture numérique pour les pays en développement, les impératifs de développement étant difficilement conciliables avec des ressources limitées (paragraphe 14), puis dans le paragraphe encourageant les donateurs à harmoniser leur assistance en fonction des priorités des pays en développement, en particulier pour ce qui est des stratégies de lutte contre la pauvreté (paragraphe 21). Le Président a rappelé aux délégués que ce texte devait faire l'objet d'un consensus, en d'autres termes, que rien ne serait décidé aussi longtemps que tout ne serait pas décidé. 


De surcroît, certains Etats ont achoppé au paragraphe relatif aux nouvelles possibilités de constituer dans les pays en développement une solide base commerciale pour les investissements dans les infrastructures TIC et à l'accès de ces derniers aux services issus des technologies de l'information (paragraphe 18); par ailleurs, le paragraphe traitant des approches actuelles en matière de financement des TIC, qui pourrait être inadéquat, puisque la demande de financement pourrait fort bien être supérieure aux ressources disponibles, a suscité un vif débat.


Le Sous-Comité est revenu sur le paragraphe concernant le Fonds de solidarité numérique (paragraphe 27). Selon la proposition formulée initialement par le Sénégal, il s'agit d'un mécanisme de financement complémentaire et volontaire dont le lancement officiel est prévu pour le mois prochain et qui complétera donc les mécanismes de financement existants. Dans le débat, un certain nombre de nations développées et de nations en développement se sont efforcées de concilier leurs points de vue respectifs. Toutefois, les Etats-Unis ont refusé le concept d'un mécanisme financé par des contributions volontaires à hauteur de 1% des contrats obtenus par les fournisseurs de services TIC privés qui pourraient alors utiliser le label "Solidarité numérique".


Le paragraphe dans lequel il est recommandé d'améliorer les mécanismes de financement de telle sorte que les ressources financières soient stables, prévisibles, sans conditionnalités et durables (paragraphe 26) a absorbé la plus grande partie de la matinée du 2ème jour. Ce paragraphe important touchait véritablement au coeur de questions fondamentales, telles que les infrastructures ou "dorsales TIC" et portait sur un certain nombre de questions connexes, par exemple la fourniture d'un accès financièrement abordable aux TIC grâce à une réduction des coûts d'interconnexion à l'Internet facturés par les fournisseurs d'infrastructures dorsales - cette question étant, en l'occurrence, l'une des plus controversées.


Un certain nombre d'observateurs ont formulé des déclarations. Ayesha Hassan (CCBI, Coordinating Committee of business interlocutors, Comité de coordination des interlocuteurs commerciaux) a reconnu que, dans certains cas, le secteur privé n'avait été en mesure de fournir tous les investissements requis pour un développement inclusif et un accès pour tous. De l'avis de cette oratrice, l'heure était au développement de l'autonomie, au choix de consommation, à l'innovation et à la productivité. 


Pour One World South Asia, il s'agissait de renforcer les communications au niveau local, notamment à l'aide de la radio communautaire.


L'Organisation météorologique mondiale a rappelé l'utilité des applications des TIC dans la prévision des catastrophes naturelles et des systèmes d'alerte avancée. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, les TIC facilitaient les transferts de connaissance entre les diasporas et les communautés d'origine. 


Dimension "politique" de l'engagement de Tunis


Le document final du PrepCom-2 comprend deux parties, un volet opérationnel, puis l'engagement de Tunis, qui constitue la dimension politique dominante dont sera informée la seconde phase du SMSI à Tunis. 


Le Président Janis Karklins a indiqué que le Secrétaire général de l'UIT, Yoshio Utsumi, a recommandé que d'autres engagements soient pris en plus de ceux qui ont été conclus à la première phase du SMSI et que les ressources financières et humaines soient à la hauteur. Il a signalé que, le Groupe n'ayant pas proposé de formule concernant la mise en adéquation des ressources avec les engagements, il compte sur le PrepCom pour fixer une orientation générale en la matière. Le Japon, Cuba et El Salvador devaient présenter ultérieurement des propositions. 


Les Etats ont procédé à l'examen des idées exposées dans les paragraphes d'introduction sous le titre "De Genève à Tunis" dans le projet de document du Président. La Nouvelle-Zélande a fait observer que la tragédie du tsunami qui a ravagé en décembre dernier l'Asie a certes frappé les esprits par le nombre très élevé des victimes, mais que la catastrophe a également rayé de la carte des foyers de culture et tari des sources de connaissances; ce drame souligne la nécessité de préserver le patrimoine culturel et l'identité nationale.


La Russie a fait valoir que le texte n'apaise pas les craintes qu'éprouvent certains pays devant la portée transfrontière des TIC et ce que cela implique. Son représentant a donc demandé une référence explicite à la souveraineté des Etats. 


Cuba et d'autres Etats ont été d'avis qu'aucun document existant des Nations Unies, tel que la Charte ou la Déclaration universelle des droits de l'homme, ne devrait se voir accorder un poids excessif. 


La Norvège a demandé que soient ajoutées au texte des dispositions pour protéger la liberté d'information. Le Maroc a souscrit à la mention de "liberté des médias". La Suisse a pour sa part considéré que l'accent est trop mis sur la technologie et qu'on risque de perdre de vue la dimension humaine de la question. A cet égard, le Ghana a souligné la nécessité de renforcer le principe de l'égalité hommes-femmes, selon le souhait exprimé par la Réunion régionale d'Accra sur le SMSI.


A propos de l'orientation du développement, la Russie et la Chine ont été favorables à l'inclusion d'une disposition additionnelle afin de rendre les réseaux d'information plus sûrs. Le Japon a fait valoir qu'une "société de réseaux ubiquitaires" devrait devenir une réalité, et indiqué qu'il présentera à cet effet des propositions à une prochaine réunion thématique. 


La cybersécurité, une question qui intéresse tout le monde


Dans une intervention au nom de l'UIT sur la cybersécurité, Reinhard Scholl, Directeur adjoint du Bureau de la normalisation de l'UIT, a attiré l'attention des participants sur l'importance que revêt cette question dans le Plan d'action de Genève, où il est dit que la confiance et la sécurité sont deux des principaux piliers de la société de l'information. L'utilisation croissante d'infrastructures TIC et notre dépendance toujours plus étroite vis-à-vis des réseaux de communication électroniques expliquent l'émoi toujours plus vif que suscite dans le monde entier la cybersécurité. L'UIT étant un spécialiste de longue date en matière de sécurité des TIC, M. Scholl a fait observer que: "L'UIT est disposée, en coopération avec toutes les parties prenantes intéressées et avec les organes internationaux spécialisés, à continuer à jouer un rôle de premier plan pour mettre en oeuvre l'un des objectifs du SMSI, à savoir accroître la confiance et la sécurité dans l'utilisation des TIC". Et de brosser un tableau récapitulatif du travail de l'UIT dans ce domaine, en particulier dans les secteurs suivants:

  • Les normes de sécurité pour les réseaux dits de la prochaine génération et le travail de normalisation de l'UIT sur les problèmes de sûreté et de sécurité des utilisateurs, par exemple les pourriels ou "spam".

  • L'UIT publie les résultats d'études consacrées à différentes questions de sécurité, depuis les attaques dont sont victimes des réseaux jusqu'aux données télébiométriques utilisées dans les procédures d'authentification, en passant par les usurpations d'identité et la sécurité physique en ce qui concerne les télécommunications émergentes. 


M. Scholl a insisté sur la nécessité d'accorder une attention toute particulière aux problèmes de sécurité auxquels sont confrontés les pays en développement. L'UIT soutient des projets nationaux de cybergouvernement, destinés en particulier à améliorer la sécurité et la confiance dans l'utilisation des réseaux publics, et elle s'efforce de sensibiliser davantage les parties prenantes par divers ateliers et colloques consacrés à la cybersécurité; c'est ainsi qu'auront lieu le 29 mars 2005 un colloque à Moscou et du 28 juin au 1er juillet une réunon thématique dans le cadre du SMSI qui examinera les recommandations pertinentes du Plan d'action. L'UIT a par ailleurs noué des contacts avec des entreprises de tout premier plan dans le but d'élaborer des normes contre le spam et elle organisera des ateliers techniques sur le sujet. 

 

ICT4PEACE

 

L'Ambassadeur Daniel Stauffacher (Suisse) et M. William Drake, Computer Professionals for Social Responsibility (Etats-Unis), ont fait une présentation sur le projet ICT4Peace du Gouvernement suisse. Ce projet a pour but de déterminer les pratiques "les meilleures" et d'établir un cadre précis destiné aux organisations qui utilisent les technologies de l'information et de la communication dans leur travail humanitaire et les opérations de paix. La paix est en effet un préalable indispensable à tout développement social durable, tout conflit pouvant anéantir d'un seul coup des années d'efforts et de développement.


Ils ont fait observer que, préoccupé et occupé qu'il était par les questions complexes qu'il devait décider de faire figurer dans la Déclaration de principes et dans le Plan d'action, le SMSI Genève a omis une composante, la paix, qui devrait être prise en compte tant elle cadre bien avec le processus du SMSI ainsi qu'avec les objectifs plus généraux des Nations Unies. Les TIC peuvent servir à détecter des foyers potentiels et les moyens d'alerte précoce peuvent contribuer à prévenir un conflit; si les hostilités ont déjà éclaté, les TIC peuvent alors être utilisées pour en réduire la portée dans un premier temps, puis pour le travail de reconstruction après et enfin pour rétablir la paix.


Afin de mesurer tout le potentiel des TIC en faveur de la paix, il faudra que la question soit examinée pendant la phase de Tunis, et qu'à cette fin les Etats, en particulier par leur ministère de la défense, mettent à disposition leurs connaissances spécialisées, à côté de la société civile et de l'ONU pour élaborer une "feuille de route" exhaustive sur le règlement des confits qui tienne compte des TIC. Ce travail a été entrepris par des représentants de gouvernements et de la société civile ainsi que par des groupes de réflexion à l'Université pour la paix et à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, qui ont creusé l'idée d'utiliser les TIC dans la gestion des conflits et des crises ainsi que dans les opérations humanitaires et de maintien de la paix. Pour de plus amples informations sur le projet ICT4Peace, cliquer ici.


Utilisation des TIC dans la luttre contre la pauvreté en Asie du Sud


Mridul Chowdhury, de D.Net Bangladesh, a fait valoir, pendant la séance consacrée à l'utilisation des TIC dans la luttre contre la pauvreté en Asie du Sud, qu'il est essentiel que l'Asie du Sud soit appliquée au premier chef dans la mise en oeuvre du Plan d'action du SMSI et pour coordonner les activités de suivi avec le projet Vision 2015, dont le but est de contribuer à la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire. 


Charles Geiger, Directeur exécutif du Secrétariat exécutif du SMSI, a indiqué qu'en Inde la révolution des TIC bénéficie principalement aux classes les plus riches, tandis que les plus pauvres sont laissées pour compte. Il a toutefois mentionné des exemples de "pratiques les meilleures" dans le domaine de l'utilisation des TIC pour le développement qui encouragent la planification décentralisée et la transparence administrative; les bénéficiaires en sont cette fois les plus défavorisés. Des projets de la société civile comme les centres de savoir créés par la Fondation Swaminathan aident de leur côté à autonomiser les femmes dans des régions rurales pauvres.


Basheerhamad Shadrach, Directeur de One World South Asia, a insisté sur le fait que la croissance générée par la technologie n'a pas profité aux masses et qu'il est indispensable de les inclure dans le processus du SMSI de mêne que les projets conçus par la base. Nurul Kabir, de la Bangladesh Association of Software and Information Service, a présenté un nouveau modèle d'entreprise fondé sur des services communautaires axés sur des partenariats, notamment avec les milieux défavorisés. Willie Curie, de l'Association for Progressive Communications, a fait valoir que les politiques de développement des TIC doivent absolument mettre l'accent sur l'extension de l'infrastructure des réseaux dans les pays en développement, comme un bien public général profitant à tout le monde. Rinalia Abdul Rahim, Directeur exécutif de Global Knowledge Partnership, a souligné l'importance de l'établissement de partenariats multipartites pour lutter contre la pauvreté, mais a mis en garde contre la difficulté de créer de tels partenariats, mais aussi de les maintenir dans la durée.


Utilisation des TIC dans les opérations sanitaires de l'après-tsunami

 

"S'il nous est impossible d'éviter les catastrophes naturelles, il nous est toutefois possible de mettre sur pied des systèmes d'alerte précoce qui permettront de sauver des vies", a dit M. Yoshio Utsumi, Secrétaire général de l'UIT, aux délégués qui participaient à une séance spéciale sur l'utilisation des TIC dans les opérations sanitaires de l'après-tsunami, organisée par l'UIT et l'Organisation mondiale de la santé. Nous devrions avoir pour objectif non pas seulement d'améliorer les systèmes d'alerte existants, mais d'en mettre sur pied de nouveaux. 


"Pourquoi des communications efficaces sont-elles si importantes pour faire face aux catastrophes qui ont lieu partout dans le monde?" a demandé David Nabarro de Health Action in Crisis de l'OMS. "En fait, on a un grand besoin d'informations fiables au coeur même de l'action: l'information est le moteur de l'action sur le terrain." Et plus l'information est de qualité, et plus on sauvera de vies. 


Dans la région qu'il a balayée, le tsunami a coupé toutes les voies de communication, interrompu tous les systèmes de distribution, de sorte que l'OMS a dû en priorité assurer des ravitaillements en vivres et en eau potable et des fournitures médicales à plus de deux millions de personnes, et ce, dans un délai de trois semaines. La rapidité de la réaction de l'OMS a été rendue possible grâce au Strategic Health Operation Centre (SHOC, Centre des opérations sanitaires stratégiques) de Genève et aux plates-formes opérationnelles et aux centres de communication que celui-ci gère dans les régions.


Fournir des systèmes permettant le partage de l'information est essentiel en temps de crise. Les TIC permettent de trouver rapidement des réponses à des questions telles que: "Y a-il assez d'hôpitaux?" et "Quels types de médicaments va-t-on trouver sur place?". 


Les télécommunications au service des secours en cas de catastrophe: la Convention de Tampere


L'UIT a organisé une autre séance sur les télécommunications au service des secours en cas de catastrophe. Une attention particulière a été prêtée à la Convention de Tampere, qui vient d'être ratifiée et qui lève temporairement les obstacles réglementaires qui ont rendu très difficiles l'importation et la rapide mise en oeuvre d'équipements de télécommunication en cas de catastrophe.


Le Président de la séance, M. Houlin Zao, Directeur du Bureau de la normalisation des télécommunications de l'UIT, a expliqué aux participants que la création de réseaux de télécommunication résistant aux catastrophes a toujours été un impératif stratégique de l'UIT dans l'histoire du télégraphe, de la radiodiffusion, de la télévision et de l'Internet. "Pour ce faire, l'UIT publie des Recommandations qui traitent aussi bien des signaux SOS que des normes techniques visant à limiter les dégradations ou perturbations dont les réseaux de télécommunication pourraient être victimes par suite de catastrophes".


Et, a-t-il poursuivi, forte de ses compétences techniques, l'UIT "est déterminée à coopérer avec les Etats Membres de l'Union, les organisations du Système des Nations Unies, le secteur privé, la communauté scientifique et industrielle et la société civile en vue de mettre au point un système global d'alerte anticipé utilisant les technologies modernes". Il a ajouté que, si nécessaire, l'UIT était prête à envisager toute nouvelle technologie de l'information et de la communication susceptible de contribuer à améliorer les systèmes d'alerte anticipée utilisés en cas de catastrophe.


M. Les Homan, d'Inmarsat, s'est félicité de la ratification de la Convention de Tampere. Il a néanmoins rappelé aux participants que pris isolément, les équipements importés juste après une catastrophe ne peuvent rendre service que sur le plan local. Toutefois, si ces équipements "pouvaient se voir attribuer un nom et une adresse préalablement définis au sein de l'infrastructure internationale des télécommunications, cela permettrait de mettre rapidement en place une connectivité internationale". L'avantage des terminaux mobiles par satellite actuellement utilisés, par exemple ceux d'Inmarsat, d'Iridium ou de Thuraya, est qu'ils disposent de leurs propres numéros téléphoniques qui leur sont attribués par l'UIT et qui ne changent pas, quel que soit l'endroit où ils se trouvent. Ces terminaux servent à émettre et à recevoir des communications entre deux points quelconques du globe.


M. Marco Ferrari, de la Direction suisse du développement et de la coopération, a appelé le Groupe de travail sur les télécommunications d'urgence du Comité permanent interorganisations (IASC), en collaboration avec l'UIT et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), à: 

  • continuer à améliorer les normes techniques et la coopération interorganisations dans le domaine des technologies de l'information et de la communication; 

  • poursuivre le travail entrepris avec les entités du secteur privé telles que les entreprises de télécommunication;

  • fournir des directives et une assistance, en particulier aux pays les plus vulnérables aux catastrophes;

  • continuer à faire pression sur les Etats Membres pour qu'ils procèdent à la mise en oeuvre de la Convention de Tampere, en particulier:

  • pour qu'ils adaptent en conséquence leurs législations nationales;

  • pour qu'ils suivent l'évolution des progrès dans ce domaine;

  • pour qu'ils en rendent compte à l'ensemble de la communauté des organismes concernés par les télécommunications d'urgence;

  • enfin, et surtout, continuer à essayer de convaincre de nouveaux Etats de ratifier et mettre en oeuvre cette Convention; en effet, la ratification par 30 Etats n'est que le début du processus et non pas un objectif en soi.


M. Manabu Kanaya, du Ministère des affaires intérieures et des communications du Japon, a présenté une contribution très utile décrivant les "pratiques les meilleures" utilisées dans son pays pour garantir l'accès aux TIC en cas de catastrophes naturelles. Il a démontré l'efficacité d'un service de "panneau d'affichage de messages" en cas de catastrophe, utilisant l'Internet portable, sur lequel les abonnés peuvent afficher des messages pour rassurer leur famille et leurs proches et leur permettre de les localiser. Ce système s'est avéré particulièrement utile après un tremblement de terre dans la préfecture de Mid-Niigata en 2004. Plus de 84 000 personnes l'ont alors utilisé pour afficher des messages. 


Il a été dressé un panorama des mesures prises pour remédier aux problèmes de télécommunications que peut entraîner une catastrophe:

  • nécessité d'établir un système pour communiquer avec les organisations concernées;

  • méthode visant à assurer des communications, par exemple téléphonie cellulaire par satellite pour communiquer avec le public;

  • méthode visant à assurer le rétablissement temporaire d'installations détruites.


M. Cosmas Zavazava, Chef de l'Unité spéciale de l'UIT pour les pays les moins avancés, a comparé la méthode de lutte contre les conséquences des catastrophes dans le domaine des télécommunications aux différentes couches d'un oignon. La première est le stade de l'alerte anticipée, qui privilégie l'accès universel à l'information et la diffusion rapide de ces informations. La suivante est le stade de prévention, marqué par la nécessité de susciter une prise de conscience grâce aux TIC et de mettre au point des projets regroupant des mesures préventives. Au niveau suivant, l'accent est mis sur l'état de préparation (systèmes fiables d'alerte anticipée et mesures de rétablissement temporaire). Enfin, il importe de traiter de la gestion des risques sous l'angle des politiques, des structures et des pratiques, ce qui doit se traduire par une réduction des risques liés aux catastrophes.

 

M. Colin Langtry, Conseiller au Bureau des radiocommunications de l'UIT, a insisté sur l'importance du rôle joué par le service radio d'amateur dans les situations d'urgence en cas de catastrophe. Il a présenté un aperçu des travaux menés par l'UIT pour identifier des bandes de fréquences harmonisées à l'échelle mondiale ou régionale en vue de mettre en oeuvre de futures solutions évoluées pour répondre, entre autres, aux besoins des organismes qui s'occupent de situations d'urgence et de secours en cas de catastrophe.


Les rapports présentés dans le cadre de cette séance peuvent être consultés ici.



La société civile et le secteur privé constituent un groupe de travail


Ayesha Hassan, de la Chambre de commerce internationale, et William Drake, de l'Organisation Computer professionals for Social Responsibility, ont présidé la séance "Société civile et secteur privé". Les représentants de la société civile et du secteur privé ayant un statut d'observateur au SMSI, ils ont convenu de collaborer pour faire entendre au mieux leurs opinions pendant le temps qui leur sera imparti à Tunis, en particulier en ce qui concerne le principe de multipartenariat. A cette fin, ils ont décidé de créer un forum permanent ouvert à tous dans le cadre duquel des positions communes seront élaborées en vue d'être présentées aux gouvernements.

 

Le Groupe de réflexion sur les télécentres est optimiste


Le Telecentre Caucus, ou Groupe de réflexion sur les télécentres, s'est réuni pour mieux définir la façon dont il envisage le rôle des télécentres, des centres techniques communautaires, des "télécottages" et d'autres institutions analogues, en vue d'atteindre les Objectifs de développement pour le Millénaire. Ce Groupe compte actuellement 200 membres de plus de 60 pays. Un grand nombre de participants représentent des projets de télécentres à l'échelle locale, nationale ou régionale, ainsi que des bibliothèques publiques et des établissements d'enseignement. On compte également de nombreux observateurs de gouvernements et du secteur privé, ainsi que d'organismes internationaux.


Ce Groupe encourage la création de télécentres polyvalents et durables qui permettent à des communautés marginalisées de rattraper leur retard dans le domaine du numérique et de jouer un rôle dans la société du savoir. Ces télécentres ne se bornent pas à fournir un accès à l'Internet, mais aident les populations à acquérir de nouvelles compétences, à avoir accès à des informations importantes pour leur santé, à être à l'origine de contenus locaux et à jouer un rôle citoyen au sein de leurs communautés.


Ce Groupe, présidé par Andy Carvin, du Digital Divide Network, a exprimé l'espoir "que la seconde phase du Sommet contribuera à catalyser les échanges en cours entre les parties prenantes des gouvernements, de la société civile et du secteur privé, pour qui les télécentres jouent un rôle important dans la réalisation des Objectifs de développement pour le Millénaire". Les télécentres souffrent souvent d'une pénurie de ressources et fonctionnent avec des moyens financiers et humains limités, et pourtant ils jouent un rôle majeur de moteurs du développement au sein de leurs communautés. "Nous espérons que le Sommet sera l'occasion d'un échange de meilleures pratiques, de modèles de durabilité, de programmes et d'autres ressources qui permettront aux télécentres de réaliser toutes leurs potentialités et qui aideront les communautés marginalisées à surmonter le fossé numérique."


Lancement d'un programme de récompenses pour les jeunes


Le Groupe de la jeunesse (Youth Caucus) a annoncé le lancement, le 17 février 2005, d'un concours de projets à l'intention des jeunes sur les TIC et la société de l'information. Il s'agit là du premier concours international de projets à contenu électronique par les jeunes et pour les jeunes. Les noms des gagnants seront annoncés au Sommet de Tunis. Veuillez cliquer ici pour obtenir davantage d'informations. 


Le Groupe de la jeunesse a également présenté son programme en ligne pour les jeunes World Summit Youth Award Radio (WSYARADIO). Lancé il y a trois jours, ce programme encourage des discussions approfondies en présentant des entretiens et des reportages sur différents thèmes relatifs aux nouveaux médias et à la société de l'information.


On a également annoncé le lancement du programme Rural Youth National Campaigns on the Information Society (RYNCoIS), dans le cadre duquel le Groupe de la jeunesse fournira des bourses, d'un montant limité, à huit pays (Ghana, Haïti, Mali, Kenya, Nigéria, Sierra Leone, Ouganda et Malawi) afin de leur permettre de travailler sur des questions en rapport avec les TIC.

 

 

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Mis à jour le 2005-02-24