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 SALLE DE PRESSE : PREMIÈRE PHASE, GENÈVE : PREPCOM-2 : FAITS SAILLANTS
 Vendredi 21 février et Lundi, 24 février 2003

 

Annonce des dates de 2005 retenues pour le SMSI en Tunisie

Le Président du Comité de préparation du SMSI, M. Adama Samassékou, a ouvert la première séance plénière de la deuxième semaine en demandant à tous les délégués de continuer de centrer leur attention sur l'objectif commun qui est de mettre au point un projet de déclaration de principes et un Plan d'action. Il espérait que les participants continueraient "d'être animés dans les jours à venir par un esprit d'engagement et de détermination" et notait que chaque fois que le navire "semble sur le point de chavirer, nous faisons tout notre possible pour le remettre d'aplomb. Mais, malgré les difficultés que nous rencontrons, nous pouvons garder la tête froide: nous avons les moyens de réussir".

Les participants ont vu leur attention brièvement détournée de la première phase du Sommet par l'annonce de l’ Ambassadeur de Tunisie des dates de la deuxième phase du SMSI qui se déroulera du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis. "Complémentarité, interdépendance et synergie" ont été les mots utilisés par le délégué de la Tunisie pour décrire la future collaboration entre les pays hôtes, la Suisse et la Tunisie. Les délégations des deux pays se sont rencontrées à Tunis les 13 et 14 février 2003, a t-il indiqué, et à cette occasion elles ont donné un caractère officiel à leur volonté de collaborer avec le Secrétaire général de l'UIT et le Président du PrepCom pendant 2005.

En s'appuyant sur la déclaration de principes et le Plan d'action mis au point pendant la première phase, on s'attachera au cours de la deuxième phase à élaborer un instrument ou une charte ainsi qu'un Plan d'action régional pour le SMSI.

Un Groupe de travail chargé de "sortir de l'impasse"

Le Président du Sous-Comité 2 a ouvert la réunion par un résumé des résultats des discussions tenues le vendredi après-midi et des réunions ultérieures du Bureau du PrepCom. Après avoir décidé de s'appuyer sur le document de compilation préparé par le secrétariat du SMSI et sur le document sur l'ébauche de structure établi par le petit groupe créé à cet effet.

Afin d'accélérer les travaux du Sous-Comité, il a été décidé de créer un Groupe de travail, ouvert à tous les gouvernements, qui aurait pour mandat de rédiger le texte du projet de déclaration et de Plan d'action fondé sur le nouveau document de compilation (WSIS/PC-2/DT/1(Rév.2)). Il sera également tenu compte des déclarations régionales et du document officieux du Président.

Un deuxième groupe, composé d'observateurs, se réunira parallèlement au Groupe de travail et tiendra le Sous-Comité 2 informé à intervalles réguliers. Le Groupe de travail, présidé par Lyndall Shope-Mafole (République sudafricaine) soumettra au début de chaque journée, au Sous‑Comité 2, un bref rapport d'activité qui sera suivi d'un intervalle de trente minutes consacré aux commentaires formulés par les représentants du groupe d'observateurs.

Le Groupe de travail s'attellera à l'élaboration du Plan d'action une fois qu'il aura achevé son travail sur le projet de déclaration. Ce passage d'une activité à l'autre est provisoirement prévu pour le mercredi matin. Le rapport du Sous-Comité 2 sur la déclaration de principes et le Plan d'action devrait être présenté à la plénière le vendredi après-midi.

La réflexion prospective et les principes commencent à prendre forme

Le Groupe de travail qui a reçu un flux de contributions des délégations, a mené à bien sa première séance sur la teneur du projet de déclaration en se fondant sur le document de compilation. Un grand nombre de commentaires ont été entendu, à l'occasion desquels les délégations ont proposé de nouveaux ajouts et de nouvelles modifications à apporter au document. En particulier, bon nombre de pays ont souligné la dimension humaine à retenir: l'individu doit rester au coeur de la société de l'information et les TIC doivent être au service du bien-être de l'homme. Dans le même ordre d'idées, plusieurs délégués ont demandé que la déclaration soit un document facilement accessible utilisant un vocabulaire de tous les jours compréhensible pour tous y compris les enfants des écoles.

La liberté de l'information semble être une préoccupation générale même si une délégation a souligné que cette liberté de l'information devrait être contrebalancée par des garanties contre les atteintes à la dignité humaine "telles que la pornographie infantile" d'où le besoin d'inclure dans le projet de déclaration les principes consacrés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies.

D'autres délégations, préoccupées par la pauvreté, ont souligné le besoin d'évoquer spécifiquement la lutte contre la pauvreté et la création des richesses. On a également préconisé de favoriser une initiative en faveur de la société de l'information africaine ainsi que l'utilisation de normes et de logiciels libres d'accès.

Ces contributions et d'autres ont alimenté ce qui constituera une nouvelle version du document de compilation que le secrétariat préparera, afin que le Groupe puisse fonder ses travaux sur un texte concret lors des discussions à venir.

Les "fabricants" d'information dans la société de l'information

Le SMSI sera le premier sommet des Nations Unies à reconnaître le rôle complet que les médias jouent dans le développement de la société de l'information. Nik Gowing, journaliste de réputation internationale et spécialiste des nouvelles de BBC World, a mis en lumière la nature de ce rôle. Il a donné un certain nombre d'exemples tels que les événements du 11 septembre 2001 qui montrent comment des citoyens moyens, équipés seulement d'instruments de collecte de l'information rudimentaires tels que des enregistreurs vidéo ou audio, étaient devenus des "fabricants d'information" en fournissant au monde quelques-unes des images les plus directes et pénétrantes qu'ait connues notre société de l'information. Toutefois, il a lancé une mise en garde en soulignant que les progrès technologiques ont également rendu plus faciles les distorsions de l'information et même s'il est vrai que les nouvelles constituent le premier moyen de créer des archives historiques, à long terme, c'est l'évaluation de la crédibilité de cette information qui sera peut-être le défi le plus difficile à relever pour nous tous dans la société de l'information.

Gowing a reconnu l'existence de l'"effet CNN" - qui fait que les images de télévision ont un effet direct sur la politique gouvernementale - mais a relevé que c'est essentiellement dans les domaines où les gouvernements n'avaient pas de politique claire que cet impact était le plus marqué et le plus important. Il a cité la question de la "maladie de la fièvre aphteuse" au Royaume-Uni comme un exemple où l'"effet CNN" a eu un effet direct positif sur le traitement par le gouvernement tant de la crise que du problème.

La société de l'information en priorité

Abdul Wahid, Assistant Directeur général pour les communications et l'information à l'UNESCO, a constaté que le SMSI était déjà entré dans l'histoire. C'est en effet la première fois que l'ensemble des Unions de radiodiffusion ont convenu que "la société de l'information doit être fondée sur les principes consacrés par la Déclaration universelle des droits de l'homme, et en particulier son Article 19 sur le droit fondamental à la liberté d'expression". Cette contribution citait les objectifs suivants:

  • La technologie des communications n'est pas une fin en soi, mais plutôt un support pour la fourniture d'informations et un vecteur de contenu.
  • La liberté d'expression, la liberté et le pluralisme des médias et la diversité culturelle doivent être respectés et encouragés.
  • Les médias électroniques ont un rôle essentiel à jouer dans la société de l'information.
  • La télévision et la radio sont d'une importance capitale pour assurer la cohésion de la société et le développement social dans le monde du tout-numérique.
  • L'information doit rester accessible à tous et être financièrement abordable.

Renforcer la participation de la société civile

Dans le cadre de l'atelier "Société civile et SMSI" des voix se sont élevées pour demander une plus grande participation de la société civile aux travaux du SMSI. Comme l'a fait remarquer Y.J. Park, de la Domain Name Supporting Organization (DNSO), "Si nous voulons régler les problèmes concrets (de la société de l'information), nous devons nous assurer que la société civile a des chances égales de participer aux travaux du Sommet au même titre que les gouvernements et le secteur privé".

La nécessité d'une plus large participation se fait déjà sentir, selon Hans Klein, membre de l'organisation Computer Professionals for Social Responsibility (CPSR), qui s'est déclaré impressionné par les efforts consentis par le secrétariat du SMSI pour donner aux associations de la société civile les moyens de se faire entendre. Il a reconnu à leur juste valeur les mesures prises par le Secrétariat pour créer un Bureau de la société civile afin de permettre aux différentes opinions de s'exprimer plus facilement et de manière plus organisée. "La société civile a là une occasion exceptionnelle de faire entendre sa voix plus efficacement".

Néanmoins, Izumi Aizu, de Glocom Tokyo, ONG japonaise qui a participé à l'élaboration de la déclaration de Tokyo, a fait remarquer que les ONG n'avaient que peu participé à la rédaction effective de ce document. Il a appelé la communauté des ONG à renforcer sa légitimité en élargissant son engagement aux côtés des autres partenaires. "Lors de la réunion du Comité préparatoire pour la région Asie-pacifique, les ONG discutaient entre elles, sans échanger leurs idées, ni avec les représentants des pouvoirs publics, ni avec ceux du secteur privé".

Renforcer la participation des cybercommunautés

De l'avis des participants aux travaux d'un atelier sur le renforcement des cybercommunautés, les communautés locales doivent jouer un rôle plus important dans l'édification de la société de l'information. Même s'il n'est pas simple de définir ce qu'est une cybercommunauté, puisqu'elle comprend aussi bien les autorités régionales et locales que des organisations non gouvernementales, les participants ont convenu que ces réseaux de cybercommunautés jouent un rôle de plus en plus important pour prévoir ce que seront les TIC de demain. Ces réseaux occupent une position idéale pour collaborer étroitement avec tous les partenaires de la société de l'information - qu'ils soient gouvernementaux ou non gouvernementaux, représentent le secteur public ou le secteur privé - et pour mettre à la portée de tous les avantages des TIC.

Exemple de l'importance croissante des autorités locales: certaines villes sont devenues de véritables laboratoires des utilisations novatrices des réseaux électroniques, ce qui encourage de nouvelles formes de développement durable et de participation démocratique. Plusieurs participants ont fait remarquer le rôle essentiel joué par les villes dans la mise en valeur du développement humain et la revitalisation de la démocratie dans le contexte de la société de l'information. Ainsi, la ville de Lyon, en France, accueillera le premier Sommet mondial sur les villes et les autorités locales et la société de l'information, qui aura lieu juste avant la tenue du SMSI. Cette réunion, qui se tiendra les 4 et 5 décembre, s'intitule "Démocratiser la société de l'information: innovations et stratégies pour l'action". La manifestation, co-organisée par les villes de Lyon et de Genève, développera ce thème grâce à la collaboration des villes et des autorités locales, avant sa présentation au SMSI.

Bilan des tables rondes

Les rapports des modérateurs des huit tables rondes organisées durant la première semaine de la réunion seront publiés sur le site web du SMSI (www.itu.int/wsis) et seront inclus dans le rapport final de la réunion PrepCom-2.

 

 

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Mis à jour le 2004-12-10