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 SALLE DE PRESSE : PREMIÈRE PHASE, GENÈVE : PREPCOM-1 : FAITS SAILLANTS
 Lundi, 1 juillet 2002

La société de l'information - Des perspectives de prospérité et de paix

La première réunion du Comité de préparation du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) a débuté sous le signe du dynamisme et de l'optimisme. Les participants partageaient généralement le même avis sur les objectifs du Sommet, comme l'a indiqué M. Utsumi, Secrétaire général de l'UIT. Ce dernier a déclaré devant plus de 800 délégués de 133 pays, réunis au Centre international de conférences de Genève, que "le moment était venu de réfléchir aux incidences considérables que les technologies de l'information et de la communication ont sur l'activité économique, sociale et politique et sur notre vie quotidienne. Il est temps pour les dirigeants mondiaux de déterminer la voie que doit suivre la société de l'information et de créer un monde plus juste, prospère et pacifique".

M. Utsumi a mis en garde contre le fait que la transformation en une société de l'information risque d'être aussi profonde que le passage d'une société agraire à une société industrielle, et d'engendrer, comme jadis, des gagnants et des perdants. Certains pays ont prospéré tandis que d'autres se sont laissés distancer. "Nous ne devons pas reproduire les mêmes erreurs en bâtissant la société de l'information. Nous devons faire bénéficier tous les citoyens du monde des avantages qu'offrent ces technologies." Il a ajouté que, "pour y parvenir, nous devons susciter la compréhension des dirigeants politiques et élaborer une stratégie mondiale visant à créer une situation où tout le monde est gagnant. Tel est l'objectif du Sommet mondial sur la société de l'information".

Pour faire date dans l'histoire de la société de l'information, "le Sommet se doit d'être une véritable réunion de cerveaux, rassemblant tous les partenaires concernés des pays développés et des pays en développement. Il doit avoir une vision commune de la société de l'information et un plan d'action concret", a déclaré M. Utsumi.

M. Utsumi a rappelé aux délégués que le Comité de préparation devait donner la possibilité à l'ensemble des parties prenantes de débattre de toutes les questions pertinentes et de dégager une position commune. "Vous n'avez pas pour mission d'établir des procédures détaillées, mais de créer un environnement favorable et de formuler des propositions qui permettent aux chefs d'Etat de parvenir à un accord, accord qui doit être mis en oeuvre par tous les participants."

Le SMSI n'est pas un sommet ordinaire

Dans sa déclaration liminaire, Marc Furrer, Secrétaire d'Etat, représentant du Gouvernement helvétique, a répondu à ceux qui remettaient en cause l'utilité d'un Sommet supplémentaire. Il a donné trois raisons justifiant la tenue d'un Sommet sur la société de l'information. "Tout d'abord, ce n'est que dans le cadre d'un Sommet que toutes les parties prenantes pourront trouver ensemble des solutions", a-t-il affirmé. Ces solutions doivent être "politiquement adaptées, susceptibles d'être mises en oeuvre à l'échelle mondiale et adaptées à la société civile et au secteur privé", a-t-il précisé. Il a également noté qu'il s'agissait d'un Sommet unique en ce sens qu'il se tiendrait en deux phases - la première à Genève en décembre 2003 et la seconde en Tunisie en 2005. Enfin, pour la première fois, nous nous pencherons ensemble sur les technologies de l'information et de la communication (TIC), qui "ont une influence croissante sur nos vies"; par conséquent, les gouvernements, la société civile et le secteur privé doivent oeuvrer de concert pour en assurer la réussite.


M. Furrer a poursuivi en soulignant que les gouvernements et les organisations internationales ne pourront pas obtenir de résultats tangibles sans la participation active des autres parties prenantes et a attaché une importance particulière au rôle joué par la société civile. "En fin de compte, c'est la société civile - les citoyens, l'industrie, les consommateurs et les universitaires - qui applique les TIC, en tant qu'utilisateurs, consommateurs ou producteurs." Nous nous sommes réunis pour trouver des solutions de fond, de véritables solutions, et nous devons pour cela surmonter les obstacles politiques", a-t-il conclu en s'adressant aux délégués. Et d'ajouter que "ce qui importe, ce ne sont pas les débats mais leur contenu".

Cette nécessité d'un engagement vis-à-vis du processus préparatoire et la volonté de travailler ensemble afin d'élaborer une vision et un plan d'action pour la société de l'information ont été soulignées par M. Ben Salem, ambassadeur de Tunisie. A noter que c'est la Tunisie qui a la première exprimé la nécessité d'un tel Sommet et que ce pays se réjouit de la perspective de poursuivre les travaux importants entrepris aujourd'hui, lors de la seconde phase du Sommet qui aura lieu en Tunisie en 2005.

La révolution de l'information - Une révolution où "égalité" n'est pas un maître mot

Comme l'a déclaré M. Shashi Tharoor, Sous-Secrétaire général des Nations Unies pour les communications et l'information publique, "une chose est sûre: dollar et PNB ne sont plus les seuls éléments qui séparent les nantis des démunis. La révolution industrielle fait partie du passé; nous vivons l'ère de la révolution de l'information". Mais il a ajouté qu'il s'agissait d'une "révolution avec beaucoup de liberté, un peu de fraternité et aucune égalité".

L'accès à l'information devient incontournable pour la prospérité et le développement et nul ne conteste qu'il existe de profondes disparités dans le monde entier. Presqu'un tiers des habitants de ce que l'Organisation des Nations Unies appelle les pays les moins avancés ne souffleront probablement pas leurs 41 bougies; près d'un milliard d'habitants de la planète sont analphabètes; plus d'un milliard n'a pas accès à l'eau potable et quelque 840 millions souffrent de famine et de manque de nourriture. "Et pourtant, la fracture mondiale la plus frappante aujourd'hui est ailleurs: c'est l'inégalité de l'information. Le seuil de pauvreté se mesure désormais à l'aune d'un clavier d'ordinateur", a déclaré M. Tharoor.

Lors de l'ouverture de la réunion du PREPCOM, M. Tharoor, en sa qualité de représentant de M. Kofi Annan, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, a cité les propos du Secrétaire général selon lesquels "le savoir est synonyme de pouvoir et l'information donne la liberté". Il est indéniable que l'information est indissociable de la liberté, a-t-il déclaré. Il a ajouté qu'"on ne peut concevoir une révolution de l'information sans démocratie politique et vice versa". Et de noter qu'il était largement admis que, dans notre monde moderne de plus en plus démocratisé, les entraves à la circulation de l'information compromettent le développement. "Le défi que le monde doit aujourd'hui relever est de savoir comment élargir l'accès à l'information, comment mettre l'information à la portée de tous partout dans le monde, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement." En conclusion, il a de nouveau cité M. Kofi Annan qui avait déclaré que, "ce que notre époque a d'exaltant, c'est que le privilège de l'information est maintenant instantanément accessible à l'échelle mondiale". M. Tharoor a ajouté que ce privilège devenait de plus en plus répandu mais que trop de gens, encore dans de nombreux pays, n'avaient pas les moyens d'y accéder. "Tel est peut‑être le nouveau défi qui se pose à l'Organisation des Nations Unies: s'employer à rendre l'information et le pouvoir qu'elle donne accessibles à tous. C'est seulement lorsque ce défi sera relevé qu'"égalité" deviendra un maître mot de la révolution de l'information", a-t-il déclaré.

Les déclarations de MM. Utsumi, Furrer et Tharoor sont accessibles en ligne auprès des services de radio de l'ONU, à l'adresse suivante: www.unog.ch/News

Une fracture sociale mène à une fracture numérique

La société civile était représentée par M. Daniel Pimienta qui a rappelé aux délégués combien il fallait se méfier de la rhétorique associée au problème de la fracture numérique. Que l'on parle trop souvent des TIC sous le seul angle de l'accès, alors que les applications et le contenu sont aussi des questions essentielles. Il a fait remarquer que les programmes simplistes ou les méthodes "à l'emporte‑pièce" ne marchent plus dans notre monde interconnecté. Il s'est fait l'ardent défenseur d'une "éducation démocratique" qui bénéficierait principalement aux femmes et aux enfants des zones rurales. Il a conclu en affirmant que "la crédibilité du Sommet passera par la qualité des participants".

Le secteur commercial représenté au SMSI

Maria Livanos Cattaui, Secrétaire générale de la Chambre de commerce internationale (CCI), s'est adressée à la plénière au nom du secteur privé. Elle a déclaré que la CCI coordonne un groupe d'interlocuteurs commerciaux afin d'assurer sa participation au processus préparatoire. Elle a souligné que les parties prenantes, en particulier dans le secteur commercial, doivent participer activement à l'ensemble du processus. Ensemble, les parties prenantes du SMSI pourraient résoudre des questions aussi vitales que le développement des infrastructures et la nécessité d'améliorer les cadres réglementaires et politiques dans les pays en développement.

Un Président pour la "Prepcom-1" du SMSI

M. Adama Samassekou, Président de l'Académie africaine des langues et ancien Ministre de l'éducation du Mali, a été élu Président de la première réunion du Comité de préparation. M. Samassekou a dit aux délégués que le temps était venu de transformer la fracture numérique en une opportunité numérique.

Dans une société mondiale de l'information, les voix doivent se faire entendre au niveau local

Moritz Leuenberger, Conseiller fédéral helvétique, a déclaré devant la plénière que "la survie économique dépend aujourd'hui également de l'information et des technologies de l'information". Il a dit qu'à l'aube du troisième millénaire, il ne suffit plus de construire des puits et des hôpitaux pour combattre la famine et la pauvreté mais que "le monde a besoin d'une infrastructure de télécommunication moderne". "C'est pourquoi nous devons tout mettre en oeuvre afin de partager équitablement les ressources de l'"information" dans le monde entier", a-t‑il déclaré.

M. Leuenberger a noté qu'il serait "illusoire de penser que nous trouverons des solutions miracles lors du Sommet, mais nous espérons vraiment éviter de reproduire, dans les pays qui sont encore en développement, les erreurs que nous avons commises dans les pays industrialisés". Une société mondiale de l'information doit reposer sur le pluralisme culturel et des valeurs communes. L'information au niveau local, les savoirs traditionnels et la communication culturelle sont indispensables à la vision et au plan d'action que le Comité de préparation souhaite élaborer.

 

 

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Mis à jour le 2004-12-10