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Girls in ICT

Communiqué de presse

Selon le Secrétaire général de l'ONU António Guterres, le large bande constitue un "outil remarquable" pour servir l'intérêt général

Les dirigeants de la planète se réunissent pour exploiter le large bande aux fins des Objectifs de développement durable et lutter contre les risques réels que la fracture numérique s'accentue pour les populations vulnérables




New York, 17 septembre 2017

Des responsables gouvernementaux, des représentants d'organismes des Nations Unies et des géants du secteur du large bande ont participé à la réunion d'automne de la Commission "Le large bande au service du développement durable" des Nations Unies, qui s'est tenue à New-York le 17 septembre 2017. A cette occasion, les participants ont reconnu que l'accès large bande était indispensable à la réalisation des Objectifs de développement durable définis par les Nations Unies et lancé un appel à l'action pour que tout le monde ait accès à cette technologie, sans quoi la fracture numérique risquerait de se creuser pour certaines populations vulnérables. Le groupe mondial de personnalités influentes et de décideurs, qui occupent des postes clés, s'est réuni en marge de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui se tient également à New-York.

Le Secrétaire général de l'ONU António Guterres a déclaré [[1]]: "Les membres de cette Commission sont un exemple encourageant du type de partenariats multi-parties prenantes dont nous avons précisément besoin pour atteindre les Objectifs de développement durable. La technologie est primordiale lorsqu'il s'agit de donner aux personnes les moyens de jouer un rôle dans notre monde numérique de demain, et de permettre aux gouvernements de mieux servir les populations. Mais il nous faut aussi tenir compte des grandes préoccupations telles que la cybersécurité, les droits de l'homme, la protection de la vie privée et la fracture numérique, notamment entre les hommes et les femmes. Le large bande est un outil remarquable, mais il nous faut redoubler d'efforts pour que tout le monde puisse tirer parti de ses avantages. Il y a un véritable risque que les pays en développement soient laissés de côté. Je me tourne donc vers cette Commission pour qu'elle fasse en sorte que le large bande entraine dans son sillon l'humanité tout entière, améliore la dignité humaine et serve l'intérêt général".

Des membres de la Commission ont repris cet appel à l'action important et souligné le rôle qu'ils avaient à jouer, avec l'ensemble de leurs collègues, et la responsabilité qui leur incombait s'agissant de lutter collectivement contre le risque grandissant que la fracture numérique se creuse.

M. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda et Coprésident de la Commission sur le large bande, a pour sa part indiqué [[2]]: "Les efforts que nous faisons demeurent essentiels lorsqu'il s'agit de garantir que le programme mondial de développement consacre au large bande, et aux TIC en général, l'attention qu'ils méritent. Le rapport sur la situation du large bande de cette année (State of Broadband Report) a notamment permis de conclure que la fracture numérique s'accentuait, en ce qui concerne non seulement la connectivité, mais aussi les applications. Il s'agit là d'une préoccupation majeure en Afrique ainsi que dans d'autres régions en développement. Notre population, qui est jeune et en expansion, est un atout, mais nous devons veiller à ce qu'il y ait suffisamment de perspectives économiques. Les administrations publiques, le secteur privé et la société civile peuvent nouer des partenariats plus efficaces, afin de faciliter l'entreprenariat numérique en vue du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et au-delà. Pour conclure, je souhaiterais remercier chacun pour sa contribution aux travaux de la Commission. Je remercie tout particulièrement ceux qui prennent part aux activités des différents groupes de travail ainsi que ceux qui les dirigent, groupes qui concrétisent sur le terrain, c'est-à-dire là où le changement est nécessaire, les efforts que nous faisons".

M. Carlos Slim, Président et Directeur exécutif des entreprises de télécommunication Telmex et América Móvil, Président de la Fondation Carlos Slim et Coprésident de la Commission sur le large bande, a quant à lui annoncé: "Je me réjouis de ce que, depuis qu'elle a été créée il y a sept ans, la Commission sur le large bande a adopté une stratégie plus active consistant à fournir en priorité une connectivité à tous et où que ce soit, y compris dans les pays les moins avancés".

M. Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT et Co-Vice-Président de la Commission, a ajouté: "Cette année, le rapport sur la situation du large bande fait ressortir plusieurs conclusions importantes. Premièrement, il est suggéré que nous entrons actuellement dans une phase du développement numérique dans laquelle "le gagnant ne partage pas", c'est-à-dire que les pays à la pointe du numérique confortent leur avance alors que les pays en développement restent généralement en touche. Par ailleurs, les écarts en matière de vitesse de transmission se creusent aussi. Et on ne constate toujours aucun progrès en matière de réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes. Même dans un secteur à fort taux de croissance comme le nôtre, il y a des raisons de s'inquiéter. Dans quelques semaines, je m'adresserai à la septième Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT), qui se tiendra à Buenos Aires. Mon message sera clair: il est de notre responsabilité de mettre le pouvoir des TIC à la disposition de toutes les nations, de tous les peuples et de tous les pans de la société".

La Commission a qualifié les filles et les femmes comme étant particulièrement susceptibles d'être laissées de côté si elles ne bénéficient pas d'un accès large bande et n'acquièrent pas les compétences nécessaires pour utiliser la technologie, ce dont elles ont besoin pour pouvoir profiter des ressources numériques.

De son côté, Mme Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO et Co-Vice-Présidente de la Commission, a déclaré: "Aujourd'hui plus que jamais, la révolution numérique doit passer par le développement, plus précisément le développement durable. Il faut que le large bande améliore la viabilité du développement, qu'il réduise les fractures plutôt qu'il ne les creuse, en particulier lorsqu'il est question des filles et des femmes, qu'il garantisse l'égalité de l'accès à l'éducation et qu'il améliore la qualité des apprentissages partout dans le monde, car il s'agit là des bases les plus solides que l'on puisse jeter pour la durabilité et la paix".

Les membres de la Commission ont également mis en évidence les changements intervenant dans la fracture numérique: elle ne se limite plus à l'accès large bande mais concerne aussi l'accès à un réseau avec un débit de qualité et à des services numériques, par exemple dans le domaine de la santé, de l'éducation et des services financiers.

M. Rajeev Suri, P.-D. G. de Nokia, a lui indiqué: "76% de la population mondiale a accès à un signal 3G sur son lieu de vie. Dans le même temps, les débits moyens augmentent régulièrement partout dans le monde. Selon Akamai, à l'échelle mondiale, les taux d'utilisation du large bande à 15 et 25 Mbit/s ont respectivement crû de 33% et de 42% d'une année sur l'autre. Quant au débit moyen maximal de connexion dans le monde, il a augmenté de 28% sur un an pour atteindre 44,6 Mbit/s au 1er trimestre 2017. Cela signifie que la définition de la fracture numérique évolue: il était à l'origine question de couverture, à savoir si l'on était connecté ou non, alors qu'aujourd'hui, on se réfère au débit de la connexion. Il nous faut également empêcher qu'une nouvelle fracture numérique apparaisse entre les personnes qui ont accès à l'Internet et qui bénéficient des cas d'utilisation, par exemple la santé connectée, le télé-enseignement et les transports intelligents, et celles qui n'ont pas accès aux cas d'utilisation que peut offrir l'Internet des objets".

M. Houlin Zhao a accueilli plusieurs nouveaux membres de la Commission lors de cette réunion, notamment: