Résumé

La présente Recommandation est destinée aux concepteurs, implémenteurs et gestionnaires de systèmes répartis ainsi qu'à ceux qui développent des outils pour la prise en charge des systèmes répartis.

La présente Recommandation spécifie le langage étendu de définition d'objets de l'UIT (ITU‑eODL). Ce langage sert à mettre au point des systèmes répartis sur la base de composants selon quatre points de vue différents mais liés entre eux: traitement, implémentation, déploiement et environnement cible. Chaque point de vue est associé à un objectif de modélisation précis, exprimé par des concepts d'abstraction particuliers. Les types d'objet de traitement avec les ports et interfaces (opération, flux, signal) constituent les principaux concepts du point de vue de traitement permettant de décrire de manière abstraite les composants logiciels répartis en fonction de leurs interfaces potentielles. Les artefacts – c'est‑à‑dire les abstractions de contextes concrets de langage de programmation – et leurs relations avec les interfaces constituent le point de vue implémentation. Le point de vue déploiement décrit les entités logicielles (composants logiciels) en représentation binaire ainsi que les entités de traitement qu'elles réalisent. Le point de vue environnement cible définit les concepts de modélisation d'un réseau physique dans lequel les composants logiciels seront déployés. Les concepts des différents points de vue sont tous liés entre eux. Ces relations constituent une base essentielle pour les techniques et les outils utilisés dans le processus de développement de logiciel, depuis la conception jusqu'au déploiement, en passant par l'implémentation et l'intégration. La présente Recommandation ne traite pas encore de la phase d'essai.

Le langage ITU-eODL est une extension du langage de définition d'objets de l'UIT (ITU-ODL) [1], qu'il annule et remplace. Au départ, le langage ITU-ODL était conçu comme une extension du langage ODP-IDL [9] et il définissait des concepts de traitement fondés sur la terminologie de l'ODP [2], [3]. Le langage eODL suit ce principe. Toutefois, les définitions sont fondées sur un métamodèle et non sur l'approche classique de la syntaxe abstraite, ce qui présente plusieurs avantages. En effet, les outils liés à l'architecture MOF [4] peuvent être utilisés pour l'automatisation des transitions de modèle entre les différentes phases du développement de logiciel. De plus, pour représenter les modèles concrets instanciés à partir du métamodèle, on peut utiliser les langages existants, permettant ainsi d'intégrer différentes approches en matière de conception.

Les lecteurs de la présente Recommandation sont supposés bien connaître les sujets suivants: IDL [5], UML [11] et MOF.